Différence

Au fond de lui et au delà de son air pourtant si calme, Kamui ragé de devoir se rendre à la gare voisine et de perdre à nouveau deux jours minimum à s'y rendre. C'était à cause de Serah, il en était sûr. C'était à cause d'elle qu'il n'avait pas put embarquer dans les véhicules de la première gare. Grace à elle il était obliger de marcher encore pendant plusieurs jours et de perdre du temps. Du temps qui au passage lui était bien précieux. En marchand vers le sud, il tendis les poignets à nouveau devant lui et observa les fins bracelet à demi rouiller qui les étrangler. Combien de temps encore avant qu'ils ne cèdent? Dans tout les cas, il avait bien du mal à croire qu'il trouverait la personne qu'il chercher avant que son temps ne soit impartie.

~

Il commença à avoir du mal à se concentrer sur ses pensées lorsqu'une carriole passa à ses côtés. Le boucan crée par les roues et le hennissement des cheveux lui fit remarquer que quelque personne avaient eut l'insouciance de s'aventurer dans ce genre de coin paumer. Son attention s'attarda plus sur la carriole lorsqu'elle celle ci s'arrêta quelque mètre devant lui. Il resta calme mais méfiant, peut de personne s'arrêter en plein chemin pour aborder un inconnus. Le chauffeur ne bougea pas d'un pouce, au lieu de ça la porte s'ouvrit pour en laissait sortir un homme encapuchonné. Ressemblant fortement au client de Serah bien qu'il n'était pas identique. Kamui s'arrêta à quelque mètres de l'inconnus en le toisant du regard. L'étranger lui adressa la parole sans même daigner retirer son capuchon, un manque de franchise et de respect selon Kamui.

- "Puis je vous conduire à votre destination?"

- "Je fais route seul"

- "Pardonnez moi d'insister mais nous allons dans la même direction."

Kamui resta frigide, les oreilles à l'affut du moindre son traitre et le regard observateur. Cet homme savait il où il se rendait?

Maïa s'était doucement laissée porter par le bruit du sable contre ses oreille et de la respiration d'Amarok. Il s'arrêta un instant, regardant autour de lui, les yeux plissés à cause du soleil se reflétant sur le sable.

Maïa descendit et posa doucement son pied endolori au sol. Amarok baissa les yeux vers celui-ci et s'accroupit pour prendre sa cheville dans ses mains.

- C'est en essayant d'enlever ma menotte. Je pensais pas que ça serait aussi sérieux.

Amarok fronça les sourcils mais ne put rien faire.

- Il faut qu'on trouve un endroit plus calme, où le vent est moins.. dangereux. On est jamais à l'abri d'une tempête de sable dans le désert.

Maïa acquiesça tout en passant son bras sur les épaules d'Amarok. Elle lui assura qu'elle pouvait marcher et elle fit quelques mètres en clopinant, avant de commencer à sentir la douleur. Un bruit de vent sifflant attira l'attention du loup qui tourna brusquement la tête vers la personne à cheval qui s'approchait d'eux.

Celui-ci descendit du cheval nerveux qu'il retenait et s'avança vers eux, le visage dissimulé dans l'ombre d'une capuche. Maïa s'agrippa au bras d'Amarok, dont le regard s'assombrit. Avec un fort accent étranger, il leur demanda :

- Vous avez besoin d'aide ?

Amarok huma l'air un instant et un sentiment étrange l'électrisa. Il attrapa l'homme par le col et l'attira brusquement à lui, le regard menaçant.

- Dis-moi ce que tu veux, ou je t'arrache les dents une à une. Pour qui tu travailles ? Dans quel but ? Qu'est-ce tu veux à Maïa ?

Le cheval s'agita alors, tira l'étranger en arrière et il en profita pour s'échapper. Amarok mémorisa doucement son odeur, les yeux fermés, concentré.

- On ne sera pas capable de le suivre, le vent est trop fort. Il nous faut rapidement trouver un rocher.

Il se tourna vers les dunes plus loin et sembla un brin inquiet.

- Une tempête de sable approche.

Le son que procurer le vent ne fit que le prévenir de l'arrivée d'une tempête. Mais au lieux de s'inquiéter de la météo il avait juger plus important de s'inquiéter de la personne qui était face à lui et qui avait arrêter une carriole en lui proposant de le conduire à destination. Une destination qui n'était pas censé lui être connu d'ailleurs. Kamui l'avait juger, l'homme face à lui n'était pas vraiment sérieux il était plutôt là pour le juger. Le juger et peut être même le tester. Perdant patience le kitsune soupira et décroisa les bras, sortant les griffes qu'ils brandit devant lui.

- "Et si tu me montrait déjà ton visage pour commencer?"

Un sourire sadique se dessina sous la capuche de l'étranger. Kamui eut le réflexe de se reculer en un bond vers l'arrière lorsque quelque chose se mit à jaillir du sable sous ses pieds. La terre entière avait trembler et il y eut comme un bruit d'explosion lorsque la chose sortie de terre. Kamui resta de marbre face à un serpent bien trop volumineux à son gout. La moitié de son corps semblait encore ensevelit sous le sable alors que l'origine de celui ci avait l'air d'être relier au main du drôle étranger. Les chevaux qui trainaient la carriole s'était rapidement affolé et le cocher n'avait put que s'éloigner pour éviter de perdre son attelage. La gueule ouverte du serpent pointer le danger du doigt, des crocs venimeux qui attirèrent un peu trop l'attention du kitsune qui oublia de se concentrer sur le corps de l'animal. Dans un sifflement effrayant l'animal dégagea son corps de sous le sable et resserra sa prise sur Kamui qui, surpris n'eut pas le temps de se dégageais tout de suite. Désirant étouffer sa proie, la broyer, l'animal serra jusqu'à ce que des craquements d'os ne se fassent entendre. Suivie de très prêt par un craquement différent. La queue du serpent venait de gelée et de se briser....

Serah avait pris son envol lorsque tous était partis. Elle avait décidé de suivre Maïa et Amarok pour être sûre de ne pas les perdre de vue mais le boucan crée par la petite rencontre du serpent et du renard la força à faire demi tour. Amarok et Maïa avait dût l'entendre eux aussi, qui plus est ils avaient dût sentir le sol trembler sous leur pied. L'elfe avait prit de l'altitude afin d'être certaine de ne pas être repérer et c'était rendu sur les lieux de l'affrontement. Lorsqu'elle arriva, elle aperçut de haut un serpent immense se tordant sous la douleur en crachant et sifflant. Sa queue s'était brisé et les miettes casser de cette dernière s'étaient enfoncer dans le sable. Serah observa de haut l'homme qui manipuler le serpent. Une capuche?

Serah: On dirait mon client.

C'était à n'y rien comprendre. On lui demander de se charger du renard et son client se déplacer de lui même pour l'attaquer? Quelque chose ne tourner pas rond dans toutes cette histoire.

Serah: Pourquoi vouloir tuer la proie qu'on m'a confier?

Elle décida de rester percher sur son griffon et d'observer le combat. Histoire de voir comment les choses évoluer.

Maïa avait entendu un bruit, et Amarok s'était brusquement retourné. Le sol avait tremblé, certes, mais pas à cause de la tempête de sable. Le vent s'était soudainement calmé et tout semblait étrangement calme. A l'exception près qu'à quelques kilomètres d'eux, flouté par la chaleur du lieu, un gigantesque serpent sortait du sol.

Maïa fut d'abord surprise, puis effrayée. Elle regarda l'animal au loin avec une curiosité étrange mêlée à une certaine frayeur. Etait-ce un mirage ? Un simple illusion ?

Quand elle se retourna, Amarok regardait ses mains avec stupeur. Elle parut confuse, s'approcha de lui, et d'un air paniqué, elle lui demanda, une boule au ventre, les poils hérissés par un mauvais pressentiment :

- Qu'est-ce qui se passe ?

Amarok ne sut répondre, lui-même pétrifié par ce soudain retournement de situation. Maïa sentit ses genoux trembler, puis ses bras. Elle resta clouée au sol, incapable de faire un seul pas. La bouche entrouverte, les yeux écarquillés, elle sembla réfléchir un instant. Amarok finit par relever la tête. Il avait l'air perdu, pour la première fois depuis qu'elle le connaissait.

Son corps disparaissait.

Maïa s'approcha de lui et agrippa son pull, les larmes aux yeux. Elle se retint de crier pour ne pas attirer l'attention. La lueur de peur dans les yeux d'Amarok finit par s'estomper, et il posa une main protectrice sur les cheveux de sa protégée.

- Fais attention à toi.

Il n'osa cependant rien dire de plus. Quand son image fut totalement évanouie dans l'air, Maïa tomba à genoux, recroquevillée sur elle-même, en pleurs. Elle sanglota un moment, secouée par des hoquets réguliers, appuya sa main sur sa plaie à la cheville pour s'assurer qu'elle ne rêvait pas et pleura de plus belle.

- Ne me laisse pas toute seule ici..

Elle allait devoir survivre, seule, sans même savoir ce qu'était devenue cette personne sur qui elle avait tellement compté. Rien ne lui disait qu'elle réussirait à rester en vie jusqu'au lendemain. Mais, par désespoir et peut-être par instinct, presque malgré elle, elle se dirigea vers le gigantesque serpent en boitillant, laissant des empreintes dans le sable qui s'effaçaient aussitôt, recouvertes par le vent.

Les yeux de Kamui bien que toujours aussi glacial n'étaient plus du bleu qu'ils avaient l'habitude d'être. Son regard s'était teinter d'un dorée perçant et brillant, un regard qui ne faisait que le rendre plus frigide encore. La queue du serpent venait de se briser en millier de petit éclat brillant et froid mais l'animal ne cesser pas pour autant de remuer. Le kitsune était certain que même la tête coupé, le reptile bougerais encore et tenterait encore de le mordre. Il n'y avait qu'une seule réponse à cela, l'homme qui manipuler le serpent était la source de cette magie. Le reptile pouvait subir toute sorte de dégâts, rien ne l'achèverais tant que sa source magique continuerait de vivre. Kamui l'avait compris, sa proie n'était pas l'animal écailleux mais l'homme encapuchonné qui se cacher derrière.

Lorsqu'il fut enfin dégager de sa prise il recula en un bond histoire de se mettre légèrement en retrait afin d'éviter d'autre blessure. Une étrange sensation planer autour de lui, semblant le prévenir que quelque chose n'allait pas. Il ne devait pas y prêter attention et encore moins baisser sa garde face à cet homme étrange. Les griffes sorti, les oreilles baissées et le regard perçant, il se surpris lui même à se retourner en entendant les pas maladroit de Maïa s'enfoncer dans le sable et se rapprocher.

La tête triangulaire du serpent siffla au vent et ses crocs ne l'effleurèrent qu'à peine, ou plutôt...
Kamui savait bien que s'attaquer au serpent ne résoudrait rien, mais le reptile ne le viser plus. Il visait la jeune fille qui se trouvait derrière lui et qui se rapprocher péniblement, c'est pourquoi Kamui avait stopper la bête en le retenant par les crocs. La différence de taille et de force le faisait reculer doucement mais son regard n'avait pas flancher. Il s'était juste lever au ciel pendant une fraction de seconde à se demander si le vautour au dessus de lui allait continuer d'observer ou allait agir.

Maïa resta sans bouger, pâle. Les yeux fixés sur le sable qui semblait se défiler sous ses pieds, elle entendait le serpent siffler mais n'y prêtait aucune attention. Elle regardait juste les grains dorés se tâcher du sang qui coulait de sa cheville, hantée par l'image d'Amarok s'évanouissant dans l'air.

Elle leva finalement des yeux vides d'émotion vers ceux du serpent qui paraissait la fixer. Elle avisa Kamui mais ne s'attarda pas plus longtemps sur lui : le reptile monopolisait toute son attention. Les lèvres scellées et légèrement séchées par la brise étouffante, elle ne prononça pas un mot et s'approcha encore plus.

Elle effleura du doigt le corps du serpent que Kamui retenait. Tremblante, elle glissa ses doigts sur sa peau et frissonna. Peut-être était-ce le moment qu'elle attendait depuis trop longtemps. Peut-être allait-elle enfin être jugée.

Par un serpent ? Elle ne l'aurait jamais cru. Amarok n'était plus là pour l'aider à reprendre conscience. Elle était perdue, aveuglée et peut-être même malheureuse. Plus rien ne semblait pouvoir détacher ses yeux du reptile ondulant devant elle. Une goutte de sueur coula le long de sa nuque sous la chaleur écrasante du désert. Elle tourna alors ses yeux vers l'homme qui contrôlait le fameux serpent.

Sa simple vue réveilla sa peur et lui fit reprendre ses esprits. Elle recula de quelques pas en marmonnant quelques mots pour elle-même, les mains crispées dans ses cheveux. Paniquée, elle finit par tomber et resta assise au sol, sans tenter de se relever. Elle se pencha sur ses genoux et retint les larmes au bord de ses yeux.

Elle en était certaine, désormais. Seule, elle ne tiendrait même pas une heure dans cet endroit. Jamais elle ne s'était sentie aussi faible.

Il avait détourner son attention quelques secondes du serpent au comportement de Maïa. D'abord elle s'était approcher bêtement et s'était ensuite reculer, comme si elle venait tout juste de se rendre compte que le danger était bel et bien présent. Désormais elle restait au sol sans bouger à attendre. Attendre quoi la mort? L'homme encapuchonné leva légèrement le poignet avant de le rabattre et la force du serpent se fit plus forte. Kamui en fut surpris et recula d'avantage sans pour autant lui lâcher les crocs. Il n'était pas du genre à demander de l'aide à qui que se soit. Mais si l'elfe qui l'énerver tant se décider enfin à descendre et à embarquer l'autre rouquine, ça l'aurais plutôt bien arranger. Au lieu de ça, il attendis que le serpent ne force de nouveau pour serrer d'avantage ses crocs et basculer toute la masse de l'animal sur le côté. Kamui aussi posséder une force surhumaine, démoniaque même. Le reptile s'était écraser sur son flanc de toute sa longueur mais s'était rapidement redresser en sifflant. Le kitsune avant gagner juste assez de temps, non pas pour attaquer l'homme à la capuche, mais pour relever Maïa et essayer de la mettre à l'abri de la bête.

L'animal les projeta au sol d'un coup du morceau de queue qui lui restait. Le kitsune se releva aussitôt, placer devant Maïa et face à l'animal. C'était sans fin il le savait, s'était l'homme qu'il devait attaquer pas le reptile. Mais si il tourner le dos à l'animal, c'est Maïa qui en subirait les conséquences. Et l'homme à la capuche n'avait pas l'air de se lasser de ce petit jeu.

Maïa resta au sol et se contenta simplement de se redresser. Assise à même le sable, les mains enfoncées dans la matière brûlante à cause du soleil, des grains dans les cheveux, dans les cils et dans les yeux, elle resta à fixer le sol d'un air de mort vivant.

Elle avait mal à l'estomac après le coup qu'elle avait reçu mais ne semblait pas y prêter attention. Une goutte de sueur le long de la tempe, elle releva doucement ses yeux vers Kamui qui la protégeait. Elle mit quelques secondes à comprendre ce qu'il faisait. Puis, toujours impassible, elle ressuya ses yeux pleins de sable avec lenteur et se releva.

- Tu peux m'abandonner. Mourir maintenant ou plus tard, quelle importance ? Autant en finir maintenant. Je vais profiter de cette occasion.

Elle s'approcha alors de l'homme qui contrôlait le serpent. A peine quelques mètres parcourus, il ne la laissa pas avancer davantage et le corps coupé du serpent la heurta de plein fouet. Elle atterrit quelques mètres plus loin et se redressa en toussant, crachant le sang qui était remonté dans sa gorge. Elle passa un bras sur sa figure pleine de sable et avança de nouveau. Un nouveau coup arriva, qu'elle ne chercha même pas à esquiver, alors qu'elle l'avait bien vu venir.

Elle reprit encore son manège, la tête tournante, la cheville engourdie, le vente torturé par des contractions. Elle s'arrêta soudainement à mi-chemin pour reprendre son souffle court. Avec un léger rire, elle se laissa de nouveau tomber au sol et s'allongea sur le dos. Une main sur le ventre, elle planta ses yeux dans le ciel aveuglant et se mit à réfléchir.

Et si Amarok n'était pas mort ? Ce qu'elle faisait n'avait plus de sens, alors ? Elle rit de plus belle et se demanda pourquoi elle n'y avait pas songé plus tôt.

Kamui n'en revenait pas, plutôt que de lutter Maïa allez vers la mort sans chercher à un espoir. Pourquoi est ce qu'elle désirait autant mourir? Si c'était à cause de ce qu'elle lui avait confier quelques jours plutôt le kitsune n'avait pas à trouver ceci valable comme raison. N'importe qui se battait pour vivre. Même un nourrisson. Un chiot se trainerait de lui même jusqu'à sa mort pour trouver chaleur et nourriture pour survivre. Tout était dans l'instinct et plutôt que d'avoir ce fameux "instinct de survie" Maïa avait "l'instinct de suicide".

Une nouvelle fois, Kamui tourna le dos au serpent pour plaquer sa main au sol. Le sable ce gela aussitôt, formant une bulle au dessus de Maïa qui toujours allonger au sol s'y retrouver enfermer. Enfermer et protéger.

- "Tu m'a assez fait perdre de temps comme ça toi alors debout!"

Maintenant que Maïa était hors d'atteinte de n'importe quel coup, il allait enfin pouvoir ce concentrer sur sa cible. Mais à veiller l'homme à la capuche et la jeune femme qui cherchait à mourir, sa garde envers le serpent n'avait fait que diminuer.

~

Il s'était retourner face à lui juste à temps pour retenir sa gueule. L'un de ces gros avait malgré tout eut le temps de ce planter dans son épaule gauche et s'en sentait tirer au fur et à mesure que le kitsune lui repousser la gueule. Il se maudissait de s'être de nouveau laisser toucher par ce patin. Il maudissait Maïa de lui avoir fait perdre sa concentration. Il maudissait son pouvoir en le sentant bouillir en lui...prêt à exploser à la moindre riposte. Le pendentif qu'il avait autour du coup crépité d'une étrange lueur, comme si il était prêt à céder.
Briser un sceau si puissant face à un serpent si faible serait bien trop bête. Par tout le mal qu'il puisse avoir, Kamui n'utiliserait pas son pouvoir contre cette chose.

De son perchoir Serah se sentait pousser des ailes, enfin question de parler. Ses proies étaient bien embarrasser devant si peu. Enfin, l'elfe était certaine que si il n'y avait pas eut Maïa, Kamui se serait déjà sorti de ce pétrin. Mais d'un côté tout ceci l'arranger. Il devait s'énerver contre lui même de ce faire avoir si bêtement et de savoir que maintenant le poison de l'animal répander en lui. C'est à elle qu'on l'avait décrit comme dangereux et la personne même qui lui avait demander de le tuer était là...juste sous ses pieds. Elle ne supporter pas qu'on se moque d'elle. Lui demander de tuer quelqu'un et venir le tuer personnellement ensuite? Il l'a prenait pour une incompétente?

Le moment était venu. Le griffon piqua du nez juste assez pour qu'elle puisse sauter sans se surprendre de la hauteur. Elle jongler déjà de sa lance avant d'atterrir au sol, juste derrière l'homme à la capuche. Comme Kamui, elle savait que s'était lui qui devait mourir. Sa lance fendit l'air alors qu'il était de dos. Très vite, il se trouver déjà derrière elle. Serah eut un sourire des plus sadiques. Il était rapide pour quelqu'un qui ne savait pas tuer de lui même. Mais l'elfe avait un allié de taille, son griffon. Elle ne s'y était pas attendu mais son action l'avait bien arranger. Il était arriver rapidement et avait planter ses serres dans les épaules de l'homme désormais incapable de bouger. Serah avait brandi sa lance au dessus de sa tête à la verticale avec un air sadique et réjouit. Elle le trancha du milieux du crane jusqu'à bas des jambes dans un geste très vif. Le sang de ce dernier l'éclaboussa mais ça ne la dérangea pas plus que ça. Lorsque les deux partis de corps restant s'écroulèrent au sol et que le serpent disparut à son tour, la première chose qu'elle fit fut d'aller voir dans la carriole si il n'y avait pas de trace d'argent.

Maïa resta un instant tétanisée quand elle constata qu'elle était "en cage". Son ciel avait été soudainement obstrué par un mur de glace et elle s'était brusquement relevée. Paniquée, elle frappa quelques minutes contre la masse gelée en ordonnant à Kamui de la libérer. Elle continua de hurler jusqu'à ce que Serah ne s'occupe de l'homme au serpent. Elle regarda le corps coupé s'écrouler au sol et se recouvrir de sable porté par le vent. Sans voix, elle n'osa pas bouger. Sa cheville engourdie la faisait horriblement souffrir mais elle était trop choquée pour pouvoir se plaindre.

Ce n'était pas la première fois qu'elle voyait quelqu'un mourir, au contraire. Mais jamais de cette façon là, jamais avec autant de violence, autant de cruauté. Serah commençait à l'effrayer. Elle se tourna vers Kamui et tapa de plus belle contre la glace.

- Sors-moi de là ! Sors-moi !

Elle avait un mauvais souvenir des espaces clos et étroits.

Lorsque le serpent avait disparu dans un nuage de fumée digne d'une tempête de sable, le kitsune s'était automatiquement retourner vers l'homme à la capuche. Voir Serah tâchée de son sang et triomphante de sa lame le surpris sur le coup puis l'énerva plus qu'il n'était déjà énervé. Son estime de soi en prenait un coup, on lui avait destitué son adversaire. Il ferma les yeux quelques secondes pour respirer un bon coup, ce calmer et arrêter de voir le paysage tourner autour de lui à cause du poison du serpent. Mais Maïa l'énerver plus qu'autre chose en frappant du poing sur sa glace et en criant. Elle l'énerva à un point que la glace se brisa brusquement en plusieurs petit éclat brillant. Il s'approcha d'elle et l'attrapa par le col, la soulevant du sol sans pour autant perdre son "calme" et son air frigide.

- "Si tu veux mourir, jette toi d'une falaise ou éventre toi, mais ne laisse personne décidé de ta propre mort. Tu n'a pas assez de courage pour mettre fin à ta vie de toi même? Tu a besoin des autres pour ça?"

Il l'a reposa au sol plus doucement qu'il ne l'avait soulever. Sa vue devenait floue, s'énerver ne faisait qu'accélérer la progression du poison dans son organisme. Ce n'était pas un serpent qui allez avoir raison, mais c'était contraignant dans la mesure ou des personnes comme Serah profiterait d'une faiblesse pour poignarder. Il regarda un instant l'elfe essuyer sa lance et s'avancer vers la carriole à la recherche d'un butin. Il n'avait désormais plus de doute sur elle. Si Maïa était du genre inoffensive, Serah était une sadique. Il posa une main sur l'épaule de Maïa, plus amicale que lorsqu'il l'avait soulever de sol et murmura.

- "Méfie toi d'elle. C'est sans aucun doute une assassin. Sans foi ni loi. Tourne lui le dos et elle te tuera de la même manière que cet homme."

Et voilà qu'après s'être énerver sur elle il la mettait en garde. Après l'avoir empêcher de mourir une fois il chercher à lui empêcher ça de nouveau. C'est ce qui faisait de lui un humain à moitié.

- "Mais au fait, où il est passé le grand gaillard qui ne te lâche pas d'une semelle?"

Maïa frissonna. Enfermée dans cette cage de glace, elle avait eu atrocement peur. Elle se crispa pour arrêter de trembler sans pour autant détacher son regard de celui de Kamui. Vexée, elle cligna des yeux pour retenir ses larmes quand il évoqua Amarok. D'un coup de bras, elle retira sa main de son épaule.

- Ne me touche pas.

Elle tourna les talons sans répondre à sa question et s'approcha d'un cheval qu'elle détacha de la carriole. Elle caressa un instant son poil pour le calmer et se hissa sur son dos. Puis, d'un coup de talon, elle lui ordonna d'avancer et s'éloigna des deux autres, prenant une direction inconnue.

Kamui n'avait pas l'air d'aller bien mais ça n'était plus son problème. Il la détestait, elle en était certaine. Elle n'avait pas l'intention d'être un boulet à trainer plus longtemps. Puis, après quelques minutes de réflexion, elle se courba sur le cheval en se tenant l'estomac. Sur l'instant, la peur lui avait fait oublier la douleur, mais maintenant elle la ressentait bel et bien. Epuisée, elle ferma les yeux et posa sa tête contre le cou de sa monture en se laissant porter par ses pas quelques minutes.

Elle reprit ses esprits quand le sable frappa brusquement sa joue. Elle ouvrit les yeux et se redressa, avant de voir le cheval s'enfuir au galop. Elle tenta de se relever pour lui courir après mais il était déjà trop loin. Elle croisa ses bras sur son ventre et se recroquevilla pour se faire toute petite.

Kamui l'avait vexée, et elle avait décidé de se débrouiller d'elle-même. Mais, le désert s'étendant à perte de vue, elle n'avait aucune idée d'où aller. Son moyen de déplacement s'était enfui, elle n'avait pas d'eau et pas de nourriture. Elle filtra du sable avec ses doigts pendant plusieurs minutes, la nuit semblait prête à tomber. La lumière baissa doucement, tout comme la température. Elle souhaita qu'Amarok revienne. Peut-être que tout irait mieux s'il revenait.

Bien que la voir partir seul le déranger intérieurement, Kamui ne chercha pas à la suivre. Il tourna les talons et disparu avant que Serah n'est eut le temps de se retourner de la carriole. Elle semblait de toute manière trop occupé à chercher un butin pour remarquer quoi que se soit.

Le désert lui déplaisait, il préférer les endroits froid aux lieux trop chaud. La gare qu'il chercher était encore loin et il sentait doucement les forces abandonner ses jambes. Contraint, le kitsune s'arrêta au premier rocher qu'il trouva et s'y adossa, se laissant glisser sur le sable. Il retira son haori et posa sa main sur sa blessure avant de la cautériser de glace. ça ne changerait pas grand chose au poison mais au moins la plaie ne s'infecterais pas. Il n'y avait rien dans ce désert qui pourrait l'aider à combattre le poison. Il ne pouvait qu'attendre que son propre organisme ne le combatte lui même. Si il n'était pas démon, il serait certainement déjà mort.

~

La nuit était tomber et fiévreux de par son état Kamui s'était endormis. Cette nuit là les bracelets qu'il portaient aux poignets le réveillèrent lorsqu'ils se fissurèrent d'avantage. La vue encore trouble, il les regarda avec attention un moment avant de s'en rendre compte. Le temps qu'il lui restait venait encore de diminuer. Il n'avait pas le temps de perdre connaissance. Il essaya de se lever et se retrouva bêtement les fesses au sol lorsque ses jambes fléchirent sous son poids. Le poil de sa queue couvert de sable ne l'enchanter pas non plus. Le bruit d'un galop attira son attention et le mit sur ses gardes. Quelle ne fut pas sa surprise de voir arriver un cheval sans cavalier. Et pas n'importe quel cheval. Pourquoi Maïa n'était elle pas dessus?

Il s'aida du rocher derrière lui pour se lever à nouveau et puisa ses dernières force pour monter le cheval. Il n'avait qu'à suivre les traces de sabot que l'animal avait laisser dans le sable. C'était une chance que la tempête se soit éloigner et que le vent ne les ai pas recouverte.

Effectivement, Serah était bien trop occupé à chercher le moindre signe de richesse pour remarquer l'absence de Maïa et Kamui. Les roues semblaient être faite d'un métal précieux, non pas de l'or mais surement un fer qui en valait. La dépouille qui l'avait tâché n'avait rien sur lui, il lui avait promis des tas de sac d'or pour sa mission, mais évidemment elle ne s'attendait pas à ce qu'il se promène avec toute cette or sur lui.

Elle aurait peut être plus de chance dans la carriole, du moins elle ne croyais pas si bien dire. Qu'elle ne fut pas sa surprise de voir un autre homme encapuchonné attendre patiemment sur le siège intérieur. Ses jambes non-chalemment croisé et sa tête posé sur son bras accoudé à la vitre. Serah pointa sa lance vers lui et s'adressa à lui froidement.

Serah: Si tu attend ton chauffeur il ne risque pas de revenir.

Deux yeux cristallin et froid se tournèrent vers elle et la surpris. La capuche tomba et découvrit son visage. Un visage fin et pâle, des cheveux ivoire, des oreilles de renard. Elle avait l'impression d'avoir le double de Kamui face à elle. Un jumeau.

Serah: Un autre minet?

Ce dernier sourit sadiquement sans donner aucune réponse...les réponses pour elle se trouvèrent dans ce sourire...

Maïa était restée au sol pendant peut-être plusieurs heures, elle n'en avait du moins aucune idée. La canicule du désert avait laissé place à la fraicheur des montagnes et elle n'avait pu que se recroqueviller davantage. Le sable avait perdu sa chaleur réconfortante et elle n'avait désormais que son propre corps pour se réchauffer.

Elle se redressa pour regarder à peu près où elle était, mais il était impossible de voir avec précision. Vers où devait-elle se diriger ? Parviendrait-elle à sortir du désert ? Et enfin, une fois sortie, pourrait-elle vraiment être en sécurité ? Elle en doutait. Mais à cet instant précis, n'importe quelle personne aurait fait l'affaire. Un brigand, voleur, une peste de son ancien lycée.. n'importe qui.

Elle craignait surtout les tempêtes et la température. Elle n'avait d'ailleurs aucune idée de quel genre d'animaux abritait le sable doré. Des serpents, probablement, et peut-être des scorpions. Mais après le poisson doré mortel et le serpent à taille démesurée, elle avait l'impression qu'elle pouvait tout voir sans être étonnée. Elle se trompait certainement.

C'est une brise glaciale qui la sortit de ses pensées. Mieux valait-il rester éveillée et aux aguets. Le duvet de sa nuque se hérissa à cause du froid et elle se frotta les bras pour se réchauffer. Elle souffla sur ses mains pour ne pas qu'elles commencent vraiment à devenir très froides. Comment allait-elle tenir une nuit entière dans cet enfer ?

Il faisait bien plus frais désormais et cette fraîcheur suffisait à l'apaiser ne serait ce qu'un peu. C'était une chance que le cheval soit venu jusqu'à lui, plutôt que de se contenter de rester coucher et t'attendre de retrouver des forces dans les jambes, il pouvait utiliser celles puissantes de l'animal qui galoper. A nouveau il était à la recherche de Maïa, voir l'équidé revenir sans sa cavalière l'avait inquiéter et surtout il préférer la retrouver avant Serah. C'était plus prudent.

Toute sorte de trace pouvaient être présente dans le sable lorsque l'on était attentif, animaux et créatures devaient apprécier ce terrain de jeux pour chasser. Kamui se contenter de suivre se qui ressembler au sabot d'un cheval et se guider à l'odorat pour compléter tout ceci. La fraîcheur qui était revenu lui permettait au moins d'utiliser son flaire au mieux. Plusieurs kilomètre furent parcourus avant qu'il ne crut apercevoir quelque chose au loin. Sa vue encore floue et la distance ne lui permirent pas de voir directement de quoi il s'agissait, mais il fut soulager lorsqu'il se rendit compte que ça n'était rien d'autre qu'une silhouette humaine allongé au sol. Et pas n'importe laquelle.

Maïa semblait avoir relever la tête à l'attente des galops, Kamui fut surpris de voir qu'elle n'avait pas encore perdu connaissance mais ne savait non plus comment elle allait réagir en le voyant, après s'être enfui plus tôt. Il la conduirait à la gare où il se rendait et ce n'est que lorsqu'il serait certain qu'elle retrouverait Amarok qu'il la laisserait tranquille. Il arriva à côté d'elle et ce pencha sans descendre de cheval pour lui attraper le poignet et la hisser sur l'animal. Si il était descendu de l'animal il n'aurait surement pas réussi à y remonter et encore moins à tenir sur ses jambes. Il restait silencieux mais ne laissa cependant pas le temps à Maïa de parler qu'il la recouvrit complétement de son haori, lui cachant même la vue. Il ne voulait pas que la réchauffer il voulait aussi la faire taire.

Rester à trouver un abri sûr pour la nuit.

Maïa se laissa hisser sur le cheval sans réellement réagir. Quand il enroula son Haori autour d'elle, elle comprit qu'il valait mieux ne rien dire. Il lui semblait avoir passé des années toute seule au milieu de ce désert, et n'importe qui aurait pu l'emmener, ça lui aurait suffit. Kamui était la première personne qu'elle croisait depuis, il lui semblait, une éternité. Elle n'allait pas cracher sur un peu de compagnie.

Elle n'osa même pas s'accrocher à lui pour ne pas glisser et se contenta de se concentrer sur son équilibre. Elle évita tout mouvement qui aurait pu l'énerver et fit même un effort pour respirer sans bruit.

Elle n'allait pas dire qu'elle n'avait pas espéré que quelqu'un qu'elle connaisse vienne la chercher. Elle n'avait juste jamais imaginé que Kamui viendrait de lui-même. Elle était à la fois surprise et soulagée. Mais elle secoua la tête en s'assurant que ce n'était pas le moment de débattre sur le pourquoi du comment.

Les secondes passaient comme des minutes. Elle restait silencieuse, il lui semblait que le temps ralentissait, comme si quelqu'un s'amusait avec pour la mettre de plus en plus mal à l'aise. Des heures lui parurent passées alors qu'ils n'avaient parcouru que quelques mètres. Elle inspira profondément et rumina alors ses pensées pour faire passer le temps.

Qu'elle n'avait pas été sa surprise lorsqu'elle avait aperçut dans la carriole le jumeau de Kamui. Après ça tout avait été très vite. Le sourire sadique du jumeau l'avait charmer tout comme les paroles qu'il lui avait lancer.

Le jumeau: Un démon de plus...je t'attendais

Des paroles étrange et pleine de mystère qui avait fait qu'elle l'avait finalement suivit avec méfiance au premier endroit qui les feraient sortir de ce désert. Soit un coin malfamé et inquiétant cacher dans le brouillard du désert. Une sorte de café s'y trouver où toutes les personnes qui y buvaient n'avaient rien de rassurant. Le jumeau kitsune avait remis sa capuche, installer tête baisser à une table, Serah face à lui.

Serah: Tu pourrais m'expliquer peut être?

Le jumeau sourit sadiquement sous l'ombre de sa capuche, il n'avait pas l'air très bavard mais il semblait sur de lui. Quelque chose chez lui le rendait effrayant malgré son côté un peu trop humain. Ce soir là, Serah en appris bien plus sur Kamui que ce qu'elle espérait. Les frères étaient ennemis et elle serait l'allié du mauvais jumeau.

Kamui laissait le cheval galoper de lui même et scrutait les lieux de ses yeux perçant l'obscurité afin de trouver un abris de roche ou une crevasse où ils seraient à l'abris. Sa vue ne filtrait plus l'obscurité et il distinguer avec bien du mal les silhouettes des dunes que provoquer le sable. L'équidé aussi fatiguer, ce qui était normal après tout. Combien de temps arriverait il comme Maïa à gérer son équilibre? Se retrouver si faible pour si peu l'énerver au plus haut point. Il devait rester sur ses gardes il le savait, rien qu'en pensant à Serah il s'empêcher de s'endormir. Finalement il aperçut un peu plus loin une cuve de roche et de sable où ils allaient pouvoir s'arrêter, ils seraient protéger du vent. Crée un dôme de glace lui aurait demander de l'énergie et c'était quelque chose qui ne passait pas inaperçu en plein désert. Utiliser la magie quelques secondes ici risquer de ramener un peu trop de monde.

~

Il avait aider Maïa à descendre après avoir miraculeusement réussi à descendre lui même. Il n'attendis pas des heures pour se laisser tomber dos à un rocher une fois qu'elle fut au sol. Il préférer faire semblant de se laisser tomber de fatigue plutôt que de montrer que ses jambes ne le tenaient plus. Il regarda Maïa du coin de l'œil encore camoufler par son haori.

- "Je ne sais toujours pas pourquoi tu est toute seule..."

Il allait encore l'énerver et cette fois il ne pourrait plus courir derrière. Sn organisme éliminer doucement le poison mais la nuit serait nécessaire pour reprendre des forces. Il soupira sans chercher à discuter plus avec Maïa. Il n'était pas du genre bavard, mais le fait de l'avoir aider prouver bien que sous la glace se trouver un cœur humain. Il croisa les bras et fermi les yeux un instant, espérant ne pas s'endormir trop pronfédement.

Maïa ramena ses genoux à elle quand il lui posa la question qu'elle ne voulait pas qu'il pose. De plus, elle était certaine qu'il n'avait pas vraiment envie de savoir. Il la confirma dans son idée quand il ferma les yeux. Plus de doute, elle ne faisait que le gêner et elle n'avait pas l'intention d'être un problème plus longtemps.

Collée contre la roche pour se protéger au maximum du froid, elle se mit à réfléchir si fort que ses sourcils se plissèrent. Kamui n'avait pas l'air bien. Elle se chuchota, pour elle-même :

- J'ai peut-être l'air naïve mais je ne suis pas stupide.

Elle chercha un instant quoi faire avant d'entrevoir un énorme bout de bois à quelques mètres de leur abri. Elle hésita un instant à sortir dans la nuit, s'assurant qu'une fois là-bas, elle ne verrait plus rien. Mais, culpabilité oblige, elle se dirigea vers le fameux morceau de bois à pas légers.

Elle traina l'objet sur plusieurs mètres et arriva enfin à destination, essoufflée. Quelques minutes plus tard, par on-ne-sait-quel miracle, elle faisait jaillir un feu. Fière d'elle-même, elle hésita à se lever et faire une danse de la victoire en criant. Mais la douleur à son abdomen la ramena brusquement sur terre.

Elle s'approcha timidement de Kamui et hésita un instant, à quelques centimètres de lui. Elle tendit sa main tremblante vers lui et, finalement, fermant les yeux pour ne rien voir d'un air effrayé, elle l'agrippa sous les épaules et le tira jusqu'au feu le plus rapidement et délicatement possible.

Elle n'aurait d'ailleurs jamais cru qu'il serait si lourd et ressuya la sueur le long de sa tempe. Par chance, il ne semblait pas avoir ouvert l'œil. Mais rien ne lui disait qu'il n'était pas éveillé, comme l'autre fois. Elle vérifia qu'il était allongé assez près du feu et s'assit plus loin, dans l'ombre.

- Ne bouge pas. Si tu transpires, le venin du serpent partira plus vite.

Elle regarda un instant son dos, n'espérant cependant aucune réaction. Elle attendit de longues minutes et se releva après ce qu'il lui sembla une heure. Elle regarda les yeux clos de Kamui et eut un léger sourire.

- Merci d'être venu pour moi.

Puis, elle sortit de l'abri en tentant d'habituer ses yeux à l'obscurité. Elle n'allait pas être une gêne, non. Le lendemain, quand Kamui serait réveillé par la lumière du soleil et la chaleur, elle ne serait plus là.

Achever par la fatigue causer par le venin Kamui n'avait pas rouvert l'œil jusqu'au petit jour. Il faisait encore sombre lorsque la chaleur du feu fait par Maïa commença à lui être désagréable, ou plutôt lorsqu'il commença à être conscient de cette chaleur. Ca ne faisait aucun doute que si une autre personne que Maïa l'avait déplacé dans son sommeil il se serait réveiller, mais dans l'état actuel des choses son instinct endormis n'avait pas était alerter.

La première chose à laquelle il pensa en se réveillant fut que les flammes du petit feu à côté de lui avait bien manquer de le faire fondre. Il ne compris que ensuite que transpirer comme il l'avait fait n'avait fait que l'aider à se débarrasser du poison. Il se redressa, s'asseyant en passant une main dans son dos collant de transpiration, la blessure du serpent était douloureuse mais largement supportable. Il se sentait bien mieux, encore un peu chancelant et assoiffé mais bien mieux que la veille. Par instinct il regarda autour de lui, sachant déjà qu'il ne trouverais pas Maïa à ses côtés. Il ne put que soupirer.

- " Il ne reste plus qu'à espérer qu'elle trouvera la gare".

Et qu'il ne se lance pas à sa recherche comme il avait pris l'habitude de le faire. Malgré ce matin qui s'annoncer prometteur Kamui se sentait oppresser. Quelque chose n'allait pas, une étrange sensation de déjà vu lui compresser l'esprit. Les problèmes allaient lui sauter à la gorge il en était sûr.

Le matin c'était lever et montrer comme le début d'une journée enrichissante - dans tout les sens du terme - pour Serah qui s'était lancer à nouveau dans le désert, seule et sifflante sous le soleil tiède de cette matinée. Elle avait opter cette fois pour la marche à pied et laisser le sable rendre ses sandales plus lourdes qu'elles ne l'étaient tout en restant de très bonne humeur. Qu'elle merveilleuse chance avait elle eut d'apprendre par hasard que Kamui avait un frère jumeau qui voulait sa mort. Un jumeau assez puissant qui plus est. Le kitsune de glace caché bien des secrets et tout ceci l'amuser réellement. Mais pour le moment...

Elle avait avancer dans le désert en étant assez sûr d'elle. Elle avait eut raison. Droit devant elle une silhouette un peu affaissé commencer à se dessiner. Elle se douter que Maïa n'aurait pas rester auprès du kitsune et elle savait comment l'appâter. Sans savoir si ses gestes la feraient fuir ou non, elle balança ses bras vers le ciel en faisant de grand gestes circulaires. Elle était arriver à côté de la jeune femme avant même que cette dernière n'est eu le temps de pensée à s'enfuir ou d'avoir peur.

Serah: Tu est encore perdu dans ce désert? Une chance qui tu est passé la nuit.

Maïa n'avait certainement pas survécu toute seule, mais Serah en viendrait directement au but. Elle porta une main au dessus de son front et scruta les horizons.

Serah: Tient Amarok est pas avec toi? Ce n'est pas lui qui t'a sauver de la nuit alors?

Elle eut un sourire sadique et ne chercha pas même à laisser Maïa répondre.

Serah: Je suis certaine que tu aimerais beaucoup le retrouver je me trompe...? Et bien sûr, tu ne sais pas comment tu pourrait t'y prendre. Je tombe à pic dans ce genre de circonstance.

Maïa déambulait depuis des heures dans le désert et elle n'avait jamais autant été hantée par la soif. Elle se courba en se tenant le ventre pour apaiser sa douleur à l'abdomen. Et quand elle vit Serah au loin, elle se demanda un instant si elle devait fuir.

Elle n'arrivait absolument pas à effacer l'image du corps découpé que Serah avait froidement laissé tomber au sol. Le sang sur son visage, sur son arme et son sourire satisfait occupaient son esprit dès qu'elle la voyait ou qu'elle pensait à elle. Avoir peur d'elle était certainement la chose la plus censée qu'elle ait faite depuis longtemps. Faire confiance à Kamui était d'ailleurs l'une d'elle.

Le sourire sadique de Serah la ramena à la réalité. Elle espéra un instant que Kamui irait bien et reconcentra toute sa méfiance sur la jeune femme qui venait de nommer Amarok. Elle ne pouvait alors pas nier que sa proposition était alléchante, mais trop risquée. Elle avait bien vu de quoi elle était capable.

- N'essaie pas de me duper, je ne suis pas stupide comme tout le monde a l'air de le croire. J'ai vu ce que tu pouvais faire et je n'ai pas l'intention de marcher aux côtés de quelqu'un qui tue avec ce visage.

Elle recula, un peu effrayée et le souffle coupé par une prudence qu'elle ne se serait jamais pensé avoir.

- Ne t'approche pas de moi.

Elle hésita un instant à faire demi-tour et partir, mais tourner le dos à une personne comme Serah n'était probablement pas la meilleure idée qu'elle ait eue. Elle baissa les yeux sur le sable pour réfléchir et pinça ses lèvres sèches.

Le visage de Serah était, à ses yeux, de plus en plus effrayant. Certainement ne la laisserait-elle pas s'enfuir si facilement.