Différence

Kamui avait tourner en rond pendant prêt d'une heure. Il s'attendait à ce qu'on lui demande des choses hors de ses possibilités en échange d'une place de train. Au lieux de ça on lui répondait du tac au tac d'allez voir ailleurs, qu'il n'y avait plus de place disponible. Sur untrain contenant une centaine de place et une dizaine de passager c'était plus qu'improbable. Il avait fait le tour des personnes présente et commencer à perdre patience. Ça l'etonnerais fortement que Maïa et Amarok est eut plus de chance. Quelque chose d'anormal avait lieux. Il retrouva Amarok m'est n'aperçut pas Maïa ce qui était encore bien plus étrange. Au lieux de ça c'est Sera qui s'approcha d'eux.

Lorsqu'elle leur adressa la parole le kitsune n'eut plus aucun doute. Quelque chose n'allait pas. Il n'aimait pas cette femme.

PS: désole pour cette minuscule réponse problème d'Internet j'ai eut beaucoup de mal à écrire ses trois lignes.

Sera aurait put se laisser démonter par le regard des deux hommes mais elle en avait vu d'autre. Elle savait qu'ils ne lui faisaient pas confiance et qu'ils auraient du mal à ne pas la considérer comme coupable mais après tout, le mensonge était une spécialité chez elle. Elle n'avait qua innover en temps voulut. Elle eut un sourire crispé en voyant leur air méfiant.

Sera: Vous n'avez pas l'air très content de me voir...

Kamui qui semblait être le plus sur ses gardes baissa les oreilles méfiant et ne cacha pas le fait qu'il n'aimait pas l'elfe plus que ça.

Serah: La fille? Et bien...comment dire je dirait au marché noir et...donc plus précisément aux vestiges.

Il n'y avait quasiment qu'aux vestiges que les marchés noirs existaient. Seul lieux que le kitsune ne voulait pas retrouver apparemment.

Serah : Avant de me tuer de votre regard laisser moi vous expliquer OK? Les femmes d'ici sont souvent prise pour victimes de l'esclavage. Vu son air faible elle n'a put qu'être enlever.

Serah s'imaginait quoi? Qu'elle leur apprenait quelque chose en leur disant que l'air naïve et faible de Maïa avait attirée plus d'une âme noire d'ici? Le kitsune ne sentait plus son odeur nul part, son mauvais pressentiment s'avérer juste. Logiquement, il aurait dû partir pour la prochaine gare sans s'occuper d'Amarok et de Maïa. Mais comment ignorait cette jeune naïve qui demander au premier venu de juger sa mort. Il ne pouvait pas faire semblant de ne pas se souvenir d'elle et de ne pas savoir se qui lui arriverait. Lui même enfant avait échapper à l'esclavage de peu. Mais pourquoi diable fallait il qu'il doive se rendre aux vestiges?!.

-" Et merde..."

Il attrapa Serah par le haut de ses vêtements, du moins le peu qu'elle portée, et avec poigne la ramena à lui. Son air froid et hostile devenait bien plus impressionnant. Sa colère se trahissait par la couleur de ses yeux et montrer les crocs à l'elfe.

- " Ne me dit pas que tu y est pour rien je ne te croirait pas. Tu va venir avec nous aux Vestiges la rechercher. Tu doit connaitre pas mal d'ordures là bas j'en suis sûre et dans le pire des cas on pourra t'échanger."

Kamui n'était vraiment pas d'humeur à devoir forcer Serah à les suivre mais il était sûr de la garder à l'œil. Devoir se rendre aux Vestiges allaient lui attirer des problèmes.

Amarok eut un air terrifié et sembla confus.

- Tu veux dire.. Oh.

Il comprit sans avoir besoin de finir sa phrase. Il frotta son visage avec ses mains en se faisant des nœuds au cerveau pour réfléchir à quelque chose. Il ne faisait pas confiance à Serah mais elle était certainement la seule personne capable de le guider jusqu'à Maïa.

--

Finalement, celle-ci fut jetée au sol et elle s'éveilla dans un gémissement de douleur. Quand ses agresseurs ouvrirent le sac, elle se pressa pour en sortir et fut éblouie par la lumière. Elle cacha ses yeux jusqu'à ce qu'elle puisse voir correctement et avisa ce qui se trouvait autour d'elle.

Elle se trouvait sur une sorte d'estrade, agenouillée en ligne avec d'autres femmes. Elle était la seule étrangère du lot, la seule à la peau aussi pâle que le sable au sol. A son arrivée, un murmure parcourut la foule exclusivement masculine et des yeux curieux se levèrent vers elle. Elle les entendit parler dans une langue qu'elle ne connaissait pas, vit des mains se lever une à une.

Elle regarda les femmes à ses côtés. Elles semblaient tout aussi terrifiées qu'elle. Elle ne savait pas exactement la raison de leur présence, mais ce qu'elle savait, c'était qu'elle n'allait pas s'en sortir indemne si elle était vendue.

Elle tenta de s'enfuir mais un homme à la capuche noire lui barra la route. Elle se releva, les mains attachées dans le dos, et les regards à la fois surpris et terrorisé des autres victimes se tournèrent vers elle. Elle ne comprit pas, tout d'abord. Ce fut seulement quand une main agrippa ses cheveux et qu'elle fut brutalement couchée au sol qu'elle comprit que se lever n'était pas une bonne idée.

La joue collée au bois de l'estrade, elle sentit quelqu'un toucher du doigt ses cheveux roux. Puis, toujours du bout du doigt, la personne effleura la peau de sa joue, constatant le contraste de leur teint. Elle vit alors un homme avec un regard majestueux et il leva la main pour signaler quelque chose.

Elle comprit quand il fit signe à un de ses « majordomes » de l'emporter. On la hissa sur une épaule osseuse et elle se mit à crier et à se débattre. Un violent coup sur le dos lui coupa le souffle et elle se tut, croisant une autre fois le regard de l'individu. C'est quand elle vit l'air heureux des deux hommes qui l'avaient apporté ici qu'elle comprit qu'elle n'avait pas été vendue à n'importe qui.

Arrivée dans un palais bien plus grand que le manoir de son père, elle fut jetée sur un lit aux draps de soie et on lui ordonna quelque chose qu'elle ne comprit pas. Elle resta tétanisée et regarda ce qui se trouvait autour d'elle : un palais en marbre, des feuilles d'or, des arabesques, un véritable palais oriental. Elle commença à paniquer quand une dizaine d'hommes entrèrent dans la pièce et l'emmenèrent jusqu'à une salle de bain, où ils la déshabillèrent de force et la lavèrent sans ciller. Elle fut habillée comme les femmes de ce monde étrange et elle fut de nouveau assise sur le lit doux et moelleux.

Malgré tout ça, elle fut encore plus choquée quand le « prince d'orient » pénétra dans la chambre. Elle se recula instinctivement et il s'assit près d'elle. Elle le regarda réfléchir un instant et il tourna doucement la tête vers elle.

- Comment.. t'appelles-tu ?

Il semblait hésiter sur les mots et chercher le sens de sa propre phrase. Elle ravala sa salive et admira sa patience.

- ..Maïa.

Il la regarda intensément, puis détourna les yeux et répéta son nom deux ou trois fois pour en apprendre la prononciation.

- Tu es achetée, maintenant. Plus de liberté.

Même s'il ne l'avait pas dit, elle l'aurait compris. Elle pinça des lèvres pour ne pas pleurer. Le prince ne chercha pas à en savoir plus et quitta la pièce d'un pas pressé mais gracieux. Elle resta un instant grelottante, à la fois de peur et de froid.

Au final devoir les suivre l'arranger fortement. Peut être qu'en réussissant à gagner leur confiance, elle s'en sortirait un peu mieux pour la suite. Oui, c'était certain ça l'aiderait. Mais n'allons tout de même pas montrer à ces deux hommes que les suivre l'arranger, elle voulait leur faire croire le contraire.

Serah: Hé minute, je vous ai dit où allez la chercher je crois que c'est déjà pas mal.

Kamui: Et tu pourra nous être bien utile une fois sur place.

Serah: Qui vous dit que je connais les types du marché? Si jamais vous réussissez à la retrouver moi je ne serais pas d'une grande aide. D'ailleurs, pourquoi je devrais vous aider hein?

Les regards des deux garçons se posèrent sur elle en l'accusant presque aussitôt. Elle le savait, ces deux là ne lui faisaient vraiment pas confiance. Elle savait aussi qu'ils avaient raison de se méfier autant. Elle soupira, porta ses doigts à sa bouche et siffla. Le griffon sortie alors du ciel et se posa à ses côtés. Elle s'en approcha et lui caressa la tête avec douceur, elle aimait cette créature comme toutes les autres aux atout animal. Sauf Kamui peut être. C'était un renard dans le fond, réputé pour être rusé, elle devait peut être s'en méfier.

Serah: On va se rendre aux vestiges en volant alors ça sera plus rapide. Après ça vous me laisserez tranquille.

Encore fallait il qu'ils retrouvent Maïa pour daigner la laisser en paie. Voir le griffon arrivé confirma le cris strident qu'il avait entendu lorsqu'il était parti rechercher la jeune fille paralyser par le poison de l'insecte. Serah les surveiller de prêt, trop souvent sur la même route, c'était étrange et il était prêt à parier, y mettre sa main au feu, qu'ils étaient sa cible. Kamui se pinça l'arrête du nez, les sourcils assez froncé pour former des traits sur son front et lui donner un regard perçant, plus glaciale qu'à son habitude encore. Réussir à dompter un griffon n'était pas chose facile, il était bien trop rare de voir une telle créature accepter de se laisser monter par une elfe. En tout cas, le kitsune lui n'était pas prêt de se laisser dompter.

- "Je vais passer par le sol, j'arriverais peut être un peu plus tard que vous mais au moins on ne risque pas de les louper si ils ne sont pas encore arriver."

Ce fut Amarok qui cette fois eut l'air surpris, il allait donc se retrouver seule avec l'étrangère? Kamui leur avait dit à plusieurs reprise qu'ils risquaient de se faire tuer par le premier venu, et il osait le laisser seul avec Serah? Le kitsune savait au fond que Serah n'en avait pas après Amarok, elle ne lui ferait rien. Quelqu'un devait chercher au sol pendant que l'autre la surveiller. Amarok n'était pas un faiblard non plus, il réussi à se défendre en cas de problème. Kamui commença à tourner les talons dans la direction à prendre, il laissa derrière lui Amarok, Serah et le griffon.

- "On se retrouvera là bas."

Il aurait put donner plus d'explication à ce pauvre Amarok mais au final, partir seul pour les Vestiges l'arrangeait fortement. Il savait que certain le reconnaîtrait comme le fils d'un démon puissant et dangereux, d'autre Fantassin baigner dans l'alcool pour oublier leur mission impossible à réaliser lui rappelleraient sa tâche ou l'accuserait d'un temps plus long que le leur. Les conflits étaient bien trop probable là bas et il préférer régler tout ceci seul et garder ses petits secrets.

Serah posa ses mains sur ses hanches avec fierté en voyant Kamui partir, un sourire sadique se dessina sur ses lèvres avant que son regard ne se tourne vers Amarok.

Serah: Il a le vertige ton copain?

Amarok semblait un peu perdu dans tout ça et qui plus ai inquiet pour Maïa. Mais l'elfe profiterait de tout ceci pour semer le doute entre le trio, elle était bien décidé à faire comprendre à Amarok que le kitsune était une personne bien trop étrange.

Serah: Alors?

Amarok: Alors quoi?

Serah: Tu ne trouve pas ça bizarre? Sans rien même lui demander il a décidé de t'aider à rechercher ta petite copine, il aurait put se rendre à la prochaine gare sans vous non? Surtout que son temps est compter. Je t'ai dit de te méfier de lui, il en a peut être après la fille.

Serah aimait être celle qui était une pro des "lavages de cerveaux", semer la discorde dans le groupe pourrait être quelque chose de bien amusant. Elle s'assit sur le griffon invitant Amarok à faire de même.

Serah: Il t'abandonne avec moi sans savoir qui je suis....peut être préférerait il que tu te fasse tuer...il aurait le champs libre ainsi. Enfin bref! Oubli ce que j'ai dit je ne voudrait pas causer des disputes quand même, monte, on y va.

Amarok jeta un regard à Serah et à son griffon, parcouru d'un léger haut le cœur.

- Je vais aussi passer par la terre. Le ciel, très peu pour moi. Je te suivrai, ne t'occupe pas de moi et montre juste le chemin.

Il tourna les talons et son corps s'élargit pour laisser place à un loup au regard glacial. Il s'ébroua et ferma les yeux un moment. Il devait se dépêcher. Maïa était probablement en danger.

--

Et il ne pensait pas si bien dire. Maïa s'était levée, encore peu habituée à porter si peu de tissu sur elle, pudique. Elle s'approcha de la porte, enroulée dans une couverture de soie, et elle posa sa main sur la poignée froide. Elle s'énerva dessus quand elle constata que c'était fermé à clé. Elle fit le tour de la pièce en cherchant une issue et s'arrêta près d'une fenêtre à barreaux. Elle sentit un léger brin de vent caresser sa joue et eut soudainement une idée.

Elle s'agrippa aux barres de fer qui bouchaient la sortie après avoir ouvert les fenêtres et laissé l'étouffante brise envahir la pièce. Elle souffla quelques mots dans le vent, persuadée au fond d'elle qu'ils parviendraient jusqu'à lui. Il contrôlait les vents, après tout. Peut-être avait-elle une chance de le conduire jusqu'à elle.

Une main large agrippa soudainement sa taille pour la reculer de la fenêtre. On la fit tomber sur le lit, et elle se redressa rapidement. Elle avisa l'homme en face d'elle, semblable à une sorte de majordome, et elle le regarda tirer une chaîne de dessous le lit. Comprenant ce qu'il s'apprêtait à faire, elle recula frénétiquement et s'approcha de la porte principale où elle tapa à grands coups. Elle finit par supplier qu'on l'aide. Mais une main s'abattit sur sa joue avec une telle force qu'elle tomba au sol. Elle redressa la tête, le visage rougi par la gifle.

- Reste à ta place, prisonnière.

Il l'attrapa alors par le pied et la tira jusqu'au lit, où il lui attacha la cheville avec la chaîne. Il partit sans rien dire, la laissant seule dans la pièce.

Le regard noir, elle cacha dans son dos le couteau qu'elle avait subtilisé sur la table où se tenait le dîner qu'elle était censée manger et qu'elle n'avait pas touché. Quand son « maître » rentra de nouveau dans la chambre, elle tira le couteau de son vêtement et se rua sur lui. Elle s'apprêta à lui planter en plein cœur, avant de constater que la chaîne était trop courte.

Hargneuse, elle tira sur ses chaînes un instant et hurla de plus belle. Il la regarda sans ciller, aucunement effrayé. Elle fixa ses yeux bleu nuit sans le quitter du regard, décidé à être son égal. Il plaqua ses cheveux ébène en arrière et attrapa son visage d'une main, pour tourner sa joue vers lui.

- Qui t'as fait ceci ?

Elle se tut, la bouche scellée. Il poussa un soupir, la lâcha, et quitta la chambre. Quelques minutes plus tard, il revenait, déposait un fouet trempé de sang sur la table, et, lui même tâché de pourpre, il lui jeta un regard entendu.

- C'est réglé.

Elle fut parcourue d'un frisson, une lueur de terreur dans le regard. Elle n'avait pas voulu ça.

La direction des Vestiges était celle qu'avait pris Kamui il y avait quelques heures de cela. Il avait laisser Amarok avec l'elfe en pensant qu'il pourrait la surveiller. En réalité c'était encore Serah qui les surveiller et le suivrait par les airs. Pour le moment ces deux là étaient loin de l'esprit du kitsune qui pensait à sa futur arrivée aux Vestiges et au fait qu'il soit possible que Maïa soit déjà morte. Il n'était plus qu'à quelques kilomètres de l'endroit qu'il détester le plus quand il s'arrêta soudainement, les oreilles baissé, les yeux fermer et humant l'air. Il n'y avait pas que Amarok qui serait capable de sentir la prescience de Maïa dans l'air. C'était étrange, peut être avait elle certain pouvoirs. Ceci lui permit ainsi de savoir que Maïa avait quitter les Vestiges et de savoir qu'elle direction il devait prendre pour la retrouver

~

Il arriva devant un manoir richement construit dans des allures de château et dans des lieux aménagé en petite ville. Si Maïa se trouver ici ça n'allait pas être du gâteau. Mais c'était certain qu'elle serait en danger. Des garde et valles surveiller les lieux, qu'elle genre de personne pouvait vivre à la tête de ce manoir?

~

De sa place Maïa put largement entendre le boucan fait à l'extérieur. Kamui qui semblait si froid et calme venait de mettre au tapis la dizaines de gardes qui s'étaient mis sur sa route. Tout ceci sans effusions de sang et avec un léger sourire aux lèvres. Une autre dizaine arrivèrent cette fois un plus sur leur garde, l'un d'eux questionna le kitsune sur sa venue et ses intentions.

- " J'ai senti une odeur familière chez vous, je voulais juste discuter avec le maitre des lieux"

Le « prince d'orient » avait tourné le regard vers la porte de la chambre quand il avait entendu le bruit venant de l'extérieur. Maïa se leva brusquement du lit où elle s'était assise et se rua vers la porte en hurlant :

- Amarok ! Kamui ! Je suis juste..

Elle sentit quelqu'un tirer sur sa chaîne et s'écrasa sur le sol de marbre gelé. Le palais oriental était vaste et bien protégé. Peut-être même que ce n'était pas ses amis qui avaient pénétré l'endroit, mais de vulgaires voleurs.

Elle se retourna sur le dos pour voir la personne qui l'avait fait tomber et constata qu'elle saigna de l'arcade sourcilière. Elle se redressa et regarda le garde qui se tenait près de son « maître » depuis le début. Soudainement, un cri rauque et fort résonna dans la pièce et elle constata que l'homme qui l'avait blessé se faisait grandement réprimander. Puis, il continua à le sermonner dans une langue étrangère -un peu comme de l'arabe- et il finit par lui dire de quitter la pièce.

Le garde parti, il sortit d'un vase brûlant un torchon humide et lui attrapa le menton pour l'empêcher de bouger. L'air crispé, Maïa se laissa soigner par le maître des lieux et il se releva finalement.

- Les intrus sont tes amis ?

Maïa n'osa répondre, confuse. Elle ne le savait pas elle-même.

Il attrapa une sorte d'écharpe noire et enroula sa tête à l'intérieur à la façon des hommes passant leur vie dans le désert aride, dissimulant son visage et ses cheveux, ne laissant que deux yeux d'un bleu nuit luire dans l'obscurité de son déguisement. Puis, il quitta la pièce avec un simple :

- Je vais revenir bientôt.

Maïa resta seule dans la pièce. Si c'était vraiment Amarok, comment allaient-ils faire pour parler ? Ils avaient l'air de parler arabe et ne semblaient pas totalement comprendre la langue qu'elle utilisaient. Amarok serait-il vraiment capable de négocier sa sortie ? Et était-ce Amarok, enfin ?

Kamui dirigea sa garde vers l'homme à l'écharpe noire qui s'approchait de lui après être sortie de l'imposante construction. Il avait entendu plutôt l'écho de Maïa, il en était pas certain mais assez pour imaginer que l'odeur senti était bien la sienne. L'etrangé semblait un peu différent des autres hommes qui s'étaient mis sur son chemin et se retrouver à ramper au sol désormais. À son accoutrement, il se douta un instant que le dialogue serait compliquer. Ses doutes se confirmèrent lorsqu'il lui adressa la parole.

-"Cette demeure vous appartient?"

L'homme lui répondit dans une langue étrangère, mais ce n'est pas ça qui le surpris. Bien au contraire le kitsune avait eut tout le loisir de se créer une culture qui lui servait énormément dans les marchés noirs. Il reposa sa question à l'Inconnus en usant de la même langue que lui, cherchant parfois ses mots pour former des phrases correct sans trop de faute de grammaire.

-" Vous êtes le propriétaire de cet endroit?"

-" En quoi cela vous intéresse?"

-" Je ne vais pas cracher dans mes mains. J'ai senti une odeur familière ici, j'ai entendu une voie qui a confirmer mes doutes. Je compte bien repartir avec cette personne mais je n'ai pas l'intention de demander la permission."

L'étranger rester étonnement calme. Kamui également, mais la prestance qu'il dégageait était là pour leur montrer qu'il ne plaisantait pas.

Sur le dos de son griffon Serah suivait Amarok avec ennuis. Au moins elle n'était plus obliger de se cacher pour les suivre, mais l'histoire ne s'était pas déroulé comme prévu. Se serait bien ennuyeux si Maïa était déjà morte, elle n'empocherait aucune récompense et échouerait pour la première fois à une de ces missions. Hors de question d'imaginer ça ils devaient la retrouvaient rapidement. Les Vestiges n'étaient plus très loin, bien que se soit en endroit sombre et dangereux, Serah se demandait si un loup y passerait vraiment inaperçut.

Elle décida alors de prendre de l'avance sur Amarok et survola la place du marché. Les étalages étaient vide, les rues désertes et les détritus orner les trottoirs. Le marché était déjà fini, les marchant les plus discret devaient surement vendre en cachette mais si il y avait une vente d'esclave, elle était passer depuis longtemps. Elle fit faire demi tour au griffon et s'arrêta devant le loup Amarok.

Serah: Pour le marché je crois qu'on arrive trop tard, je n'aurais pas à te faire découvrir les Vestiges.

Amarok poussa un léger grognement avant de sentir quelque chose dans le vent. Il tourna rapidement la tête vers la provenance de cet étrange sentiment et fit un signe d'oreille à Serah pour qu'elle le suive, avant de s'élancer dans le désert.

--

L'homme observa Kamui avec un regard impassible voire indifférent. Droit comme un pic, les mains le long du corps, il sembla réfléchir un instant face à cet individu problématique qui venait de pénétrer son palais.

- Je l'ai achetée, finit-il par dire.

Il fit quelques pas qui résonnèrent dans le petit hall où ils se trouvaient. Puis, d'une voix monotone et avec aisance dans sa langue, il reprit :

- On me l'a vendue et je l'ai achetée, répéta-t-il. Vous n'avez normalement aucun droit sur ce qui m'appartient.

--

Maïa, dans sa chambre, commença à paniquer. Et si c'était vraiment Amarok ? Est-ce qu'elle devait l'appeler, maintenant ?  Crier, demander au secours, risquer de faire du bruit et d'être frappée de nouveau ? Elle pesa le pour et le contre mais eut du mal à réfléchir. Elle se releva, chercha ses vieux vêtements de TerraNova en farfouillant partout dans la limite où elle pouvait aller et finit par les trouver dans une petite malle en osier. Elle s'arracha presque la cheville en les attrapant.

Constatant alors qu'elle ne pouvait pas s'habiller avec sa chaîne, elle s'empara du couteau trouvé plus tôt - qu'on ne lui avait par chance pas confisqué - et entreprit de crocheter la serrure de la menotte épaisse. Un bon quart d'heure lui fut nécessaire, où elle se charcuta la cheville en tentant d'enlever cette chaîne. C'est quand la serrure céda qu'elle se rendit compte qu'elle avait complètement mis sa chair à vif.

Elle s'habilla alors rapidement et s'approcha de la fenêtre où elle tenta de se glisser entre deux barreaux. Son jean commençait à se teinter d'une couleur pourpre à la cheville, et sa basket en mauvais état tenait tant bien que mal sur son pied engourdi.

Elle passa d'abord la tête, retenant sa respiration comme si ça allait l'aider à passer plus facilement. Elle perdit quelques cheveux pendant l'opération mais finit par y arriver. Enfin, elle passa son buste, le plus facile. Les hanches, avec une facilité déconcertante, une jambe, puis l'autre.

Ce n'est qu'une fois complètement de l'autre côté qu'elle se rendit compte qu'elle était à un étage. Elle prit son courage à deux mains et sauta. Elle atterrit en une roulade maladroite et se releva en poussant des petits jurons discrets, se plaignant de sa cheville.

Elle longea le mur et passa devant une fenêtre où elle aperçut Kamui et son « acheteur ». Elle attendit qu'il tourne un peu la tête vers elle, suffisamment pour la voir, et elle lui fit un signe rapide de la main pour lui dire « ramène-toi, on se casse ».

Elle avança un peu, tapie contre le crépit immaculé du mur, dissimulée derrière quelques arbres de la gigantesque oasis qui paraissait si rafraîchissante et qui servait visiblement de jardin à monsieur le maître du palais.

Elle attendit à la porte jusqu'à ce que Kamui sorte, aux aguets.

Un acheteur d'esclave n'était rien d'autre qu'une personne répugnante, usant de sa fortune pour s'approprier des vies humaines, combler ses désirs et se faire vénérer. L'argent pouvait acheter beaucoup de chose mais jamais rien de sincère. Prétendez face à vos ennemis avoir trouver une grosse somme d'argent et vous ne serez plus jamais seul, tout du moins jusqu'à ce qu'un poignard de traitrise ne vienne vous charcuter le dos. Kamui était du genre à détester ses personnes qui se laisser allez à l'argent. Il avait vu, bien trop de fois déjà des mendiants morts de fin dans des ruelles sombres ou sous le pont où les rats sont plus nombreux que les humains. L'argent était une corruption, ceux qui s'y laisser prendre des abominations. Il écouta le maître des lieux parler, ne comprenant que la moitié des mots mais réussissant à reformer une phrase avec ce qu'il comprenait. Son calme presque légendaire vaciller, ses griffes ne désirait que lui arracher le cœur de la poitrine. Ce genre de pensées cruelles avait des effets dérangeants chez lui. Ces yeux se teintaient de doré mais le plus troublant était le léger crépitement quasiment inaudible que faisait son médaillon lorsqu'il avait à contenir ses pouvoirs démoniaque.

Ses ardeurs se calmèrent lorsque Maïa agita la main et commença à prendre la route de la sortie. Finalement elle était assez débrouillarde pour s'enfuir seule d'un endroit comme celui là. Au moins elle n'avait pas encore demander à son acheteur de décider de sa mort, rien de cette idée n'aurait étonné le kitsune après qu'elle le lui ai demander. Il joua alors l'ignorance de son évasion et continua de fixer le maître des lieux.

- "Non c'est vrai, je n'ai malheureusement aucun droit sur ce qui vous appartient."

- "Alors partez"

- "Pourrais je juste savoir qui vous l'a vendue?"

L'homme lui décrivit un encapuchonner sans trop de conviction. Les hommes de la gare, ça ne pouvait être que eux, sans aucun doute, mais ça ne lui disait pas qui exactement. Il s'excusa à peine d'avoir blesser les gardes à son arriver et tourna les talons sans éviter de marcher sur les doigts qui trainer sur le sol.

- "Désolé du dérangement"

Pour l'étranger son départ ne sonner pas vraiment comme une victoire mais plus comme une défaite. Il ne fallait pas être née de la dernière pluie pour comprendre que battre en retraite aussi facilement n'était pas quelque chose de normal. Kamui lui même, savait qu'il savait. C'est pourquoi en s'éloigna, il laissa une discrète couche de brume givrante sur le sol, tout ce qui empêcherait facilement des poursuites. Il rejoignit Maïa tout aussitôt.

Maïa regarda Kamui arriver et poussa un soupir de soulagement.

- J'ai cru que j'allais passer ma vie ici. J'ai encore la chair de poule, regarde !

Elle s'apprêta à lui montrer mais se rappela au dernier moment qu'il n'avait pas l'air de vraiment l'apprécier. Elle remit sa manche de pull en place et toussota légèrement. Elle commença alors à regarder autour d'elle et fit quelques pas, avant de se cacher derrière un arbre.

- Tu penses qu'ils ont remarqué que je suis partie.. ? Après tout, ils sont vraiment beaucoup dans ce palais. Et c'est quoi leurs coutumes, franchement ? Acheter des femmes, ça se fait encore ?

Elle réfléchit un moment et constata qu'elle avait marmonné ces paroles après que Kamui ne lui ait pas répondu. Elle détourna le regard de gêne en se rendant compte qu'elle avait parlé toute seule.

Quand elle vit un visage sortir d'une fenêtre et se mettre à hurler en les pointant du doigt, elle attrapa le poignet de Kamui et s'accroupit derrière un buisson épais. Elle s'approcha de lui pour lui parler sans que personne n'entende.

- Tu penses qu'ils ont vu exactement où on était ?

Elle n'eut pas besoin de réponse car trois gardes déboulèrent et s'approchèrent du buisson. Elle plaqua sa main sur sa bouche pour ne pas faire de bruit et les regarda s'éloigner en soupirant, cependant, toujours décidés à chercher.

- Faut qu'on parte d'ici, ça craint vraiment cet endroit.

Elle prenait ses aises et ça se sentait dans sa façon de parler. Et elle avait mal à la cheville, en plus.

Kamui se leva peut après que les trois gardes soient passé à leur côté. Maïa lui saisit le bras brusquement et le tira vers le bas pour le forcer à se cacher à nouveau. Ses oreilles se dressèrent de surprise quand ses fesses touchèrent le sol. Maïa l'avait tiré sans aucune timidité mais l'avait vite lâcher en comprenant qu'un tel geste aurait eut vite fait de l'énerver.

- "Fait...fait attention ils vont nous voir."

- "Mais je ne me cache pas. Tu compte rester cacher jusqu'à ce qu'ils nous trouvent? Parce que pour nous trouver ils nous trouveront tu peut en être sûre."

Seulement la jeune femme n'avait pas l'air de penser que se montrer et se lancer dans une bagarre était une très bonne idée. Kamui plus que conscient de cela n'y faisait cependant pas attention. Sa fierté mal placé lui interdisait de rester cacher comme un lâche et attendre en priant le plus fort possible que personne ne les trouve. Au vu du monde présent dans l'habitation, ses prières seraient vaines.

- "Je vais me charger d'eux, sauve toi vers le nord et observe le ciel. Amarok et l'elfe sont à ta recherche tu devrait les retrouver rapidement, j'empêcherais les autres de te suivre."

Sans avoir vraiment trop le choix Serah suivit "l'intuition" du loup qui les conduisit parmi le désert vers un lieux qui vu de haut semblait bien aménager. Amarok avait un sixième sens ou bien était ce un piège? De la télépathie? Une de leur technologie? Allez savoir, l'elfe le suivait de haut depuis le dos de son griffon et observer calmement, persuadé qu'ils ne tarderaient pas à trouver ce qu'ils chercher.

En effet, ils arrivèrent un peu plus loin dans cette terre aride, Serah posa une main devant ses yeux pour se cacher du soleil et voir au loin.

Serah: Je vois un manoir en face.

Même vu de loin, des hommes avaient l'air de s'agiter tout autour, même si par malheur il ne s'agissait pas de Maïa, ce dont l'elfe douter fortement, il serait toujours intéressant d'allez voir ce qui s'y passer.

(Pardon pour le retard, j'ai un peu de mal à tenir le coup en ce moment).

Maïa leva un regard dur vers Kamui.

- Tu as cru que j'allais te laisser te battre tout seul et m'enfuir la queue entre les jambes ? Je n'en ai peut-être pas l'air mais je sais me battre, tu sais.

Elle se redressa brusquement et regarda autour d'elle d'un air déterminé. Elle ne s'était jamais ouvertement battue mais elle avait besoin de sortir de cette prison moderne. Amarok devait sûrement l'attendre à l'extérieur puisqu'un léger courant d'air ne cessait de lui caresser la nuque. Elle eut un léger sourire et passa sa main dans son cou.

Elle sentit la brise se réchauffer et ferma les yeux. Elle le sentait clairement. C'était comme s'il était partout. Elle décrispa ses épaules et rouvrit lentement les yeux, un peu épuisée.

- Bon ! Je frappe qui en premier ?

Kamui etait unpeu surpris d'un tel changement de comportement venant de la part de la jeune fille qui c'était laisser embarquer ici. Mais il ne put cependant pas s' empêcher d'esquisser un léger sourire en la voyant prête à cogner les poings serrer. Il ignorer si elle ne finirait pas assaillit par le trop grand nombre d'adversaire qui les attendaient mais il avait bien envie de voir comment elle se débrouiller pour le moment.

-" Pourquoi ne pas commencer par celui qui t'à ramener ici? "

Il se leva à son tour fièrement en avançant sans chercher à ce cacher des personnes qui l'avaient déjà aperçut. Il était d'un calme olympien et pourtant quelque chose en lui avait changer.  Une exitation, un sourire en coin, comme si le combat amuser la personne posée qu'il était.

~

Les hommes étaient tomber un à un tandis que d'autre venaient pour s ' entasser sur les perdu. Kamui se débarrasser de ces adversaires avec une facilité déconcertante sans même avoir besoin de la moindre source de magie et ce toujours en gardant un oeil sur Maïa. Si elle venait à être trop débordé par ses assaillants il l'aiderait " sans le vouloir ". Le calme étaient tomber en même temps que tout les hommes mais ce n'était que le calme avant la tempête. Le maître des lieux avancer en constatant la défaite de ses hommes et une aura malsaine commencer à s' en dégager. Kamui devint alors plus sérieux et déplora qu'il était hors de question que Maïa reste.

-" Va rejoindre Amarok il est tout prêt je m'occupe du rat des sables"

Maïa allait retorquait. Surement allait elle lui balancer qu'elle voulait ce battre mais il posa une main froide sur son épaule et la poussa sans même la regarder. Il ne lâcher pas le maître des lieux du regard.

-" N'insiste pas va y ce type n'est pas normal. "

Maïa regarda Kamui, visiblement mécontente. Elle s'était pris quelques coups. Son oeil droit se teignait d'une étrangle couleur noire, elle saignait à la lèvre inférieure, quelques bleus parsemaient son corps mais elle ne semblait pas éprouver le besoin de faire une pause. Le regard impassible, elle tapa du pied l'homme qui s'accrochait à sa cheville blessée et poussa un long soupir.

- Hors de question que je m'en aille, tu vas m'avoir dans les pattes jusqu'au bout, je t'assure. Je ne te laisserai pas ramasser les pots que j'ai cassé tout seul.

Elle se tourna vers l'étrange maître des lieux et son visage s'adoucit.

- Vous n'êtes pas quelqu'un de mauvais. Si vous l'étiez, je serai déjà souillée et nue au fond d'une cave humide et remplie de rats. Je vous en prie, laissez-moi partir.

L'homme sembla hésiter, certainement traduisait-il la phrase pour pouvoir répondre. Il finit par prononcer avec un fort accent étranger :

- Vous laissez partir alors que la moitié de mes hommes est tombée sous vos coups ?

Maïa se crispa mais garda son calme. Elle regarda les hommes souffrants autour d'elle et déglutit. Crispée, elle se baissa en s'appuyant sur ses genoux et s'agenouilla lentement.

- Je vous en supplie. Je ne veux plus faire de mal à personne.

L'homme la regarda et finit par pousser un long soupir. Il fit demi-tour en agitant nonchalamment sa main.

- Partez. Et vous ne devriez pas vous mettre à genoux si facilement, Maïa.

Elle esquissa un léger sourire et se releva. Elle fit signe à Kamui de la suivre et sortit du jardin du palais. Puis, elle entrevit Amarok au loin. Boitillant, elle commença à courir pour rejoindre le loup et finit par trébucher pour écraser son nez dans son poil. Agrippée à son cou, elle sentit sa conscience s'éloigner doucement et comprit qu'elle en avait sûrement trop fait.

Serah fit atterrir le griffon aux côtés du loup et des deux personnes revenant de la demeure face à eux. Kamui n'avait pas l'air essoufflé pour un sous, quand à Maïa s'était à ce demander si elle avait était malmener par les personnes présente à l'intérieur du manoir ou si c'était elle qui avait fait tout le boulot seule. Serah se retint de pensée à haute voie, "elle fait pitié". Une chose était sûr à présent, avec du cran ou non, il faudrait aussi beaucoup de chance à Maïa pour survivre seule dans ce monde. Comment parvenait elle déjà à survivre dans le siens? Leur monde était il si paisible que ça?

Serah soupira: On arrive à temps pour vous voir sortir sain et sauf c'est déjà ça.

Kamui lui avait lancer un regard noir en rejetant la faute sur elle, elle savait bien qu'il ne lui faisait pas confiance, il en avait toutes les raisons en même temps. S'en était tellement amusant que l'elfe aurait voulut lui dire elle même de se méfier d'elle. Juste pour voir sa réaction. Au lieu de ça...elle se demanda si gagner leur confiance et pour une fois, trahir son client qui finirait trancher par sa lame et dépouiller de sa fortune ne serait pas plus amusant.

Serah: Amarok? Si tu pouvait reprendre forme humaine j'aurais quelques questions à te poser. Du genre, qu'est ce qu'un homme d'ici pourrait avoir à vous reprocher pour demander à un assassin de vous tuer? La question ce pose aussi pour toi le minet.

Un sursaut d'oreille trahi l'énervement du kitsune qui détester réellement que l'elfe le surnomme "minet". Il resta néanmoins calme et froid, toujours aussi méfiant envers elle même si ses paroles appuyer le doute qu'il avait eut lorsqu'il l'avait vu: c'était une assassin sans aucun doute. Rester à savoir pour qui elle travailler et pourquoi elle révéler la demande de son client à ses victimes? Décidément cette femme était bien étrange et Kamui avait bien du mal à cerner ces intentions. D'un autre côté, la question posé à Amarok lui soulevait aussi des réflexions. Maïa et lui n'était pas de ce monde, pourquoi quelqu'un prendrait la peine de payer un assassin pour les éliminer, avaient-ils quelques choses de spécial tout les deux? Peut être que la chaleur étouffante de l'endroit lui mettait les idées à l'envers, peut être que même son l'acheteur de Maïa avait deviner qu'elle avait peut être quelque chose de spécial. Elle et Amarok apporter avec eux beaucoup de mystères. Kamui préféra se taire et attendre la réponse du loup.

Amarok n'avait pas prononcé un mot depuis plusieurs minutes, le regard perdu dans le vide. L'air absorbé par ses pensées, il s'écarta de Serah, Kamui et Maïa nonchalamment allongée au sol pour reprendre forme humaine. Il attrapa quelques affaires dans le sac de son ami et s'habilla rapidement.

Il revint en se massant le coup, les cheveux ébouriffés et l'air fatigué. Il s'accroupit finalement près de Maïa et la souleva du sol avec force.

- Même si je savais ce qu'il nous voulait, je ne t'en dirai rien. Si c'est moi ta cible, si tu veux me tuer, tue-moi tout de suite. Ne t'avise pas de toucher à Maïa, tu m'entends ?

Il eut un léger sourire qui contredisait sa façon de penser mais resta simple. Il n'avait, à ce qu'il sache, rien à cacher. Maïa savait presque tout de lui et elle n'allait pas tarder à se réveiller. Tout ce qu'il avait à faire, c'était de lui rappeler de ne pas faire confiance à Serah. Ni à Kamui, d'ailleurs.

Il fronça les sourcils puis se tourna dans la direction du palais.

- On ferait mieux de partir. Ce type ne va pas la laisser partir comme ça après avoir pris la peine de l'acheter et de l'habiller comme ça. (Il baissa les yeux vers elle) Il a l'air plutôt sûr de lui. Un peu trop, peut-être.

Il vit Maïa ouvrir doucement un œil, encore léthargique. Il lui sourit pour la rassurer, lui-même soulagé, et il fit quelques pas dans une direction quelconque.

- On se quitte ici, Kamui, et toi, la fille au griffon, peu importe ton nom.

Il commença à s'éloigner et Maïa se redressa pour regarder la silhouette de Kamui s'éloigner par dessus l'épaule de son ami.

- Je lui ai même pas dit merci, murmura-t-elle, déçue. Peut-être que c'était vraiment lui, après tout. Si ça se trouve, je viens de passer à côté de mon objectif.
- Oublie ça. De toute manière, si cette personne existe, je la tuerai avant qu'elle te tue.

Maïa n'osa rien dire et plissa les yeux pour continuer à regarder, avant de constater en un soupir qu'elle ne les apercevait plus. Le sable s'élevait dans l'air pour former une sorte de brouillard épais et opaque. Amarok renifla l'air et accéléra la cadence. Maïa s'agrippa à lui et, la joue posée sur son épaule, elle ferma les yeux pour réfléchir. Venait-elle de perdre son seul moyen d'être jugée ?

Kamui ne les avaient pas suivit longtemps du regard, au moment où ils avaient commencer à s'éloigner il avait décidé d'en faire de même. Il les avaient conduit jusqu'à la gare, avait été rechercher Maïa en risquant même de se rendre aux Vestiges, si il arrivait quelque chose à ses deux là il n'avait pas à se tenir pour responsable. Il pensait à peut de chose prêt pouvoir garder la conscience tranquille, les deux individus qui s'éloignaient n'était pas son problème. Maintenant son plus gros problème était cette fille qui était rester les bras accroché autour du coup du griffon à le regarder lorsque ses yeux ne balayer pas le chemin qu'avait prit Maïa et Amarok. Il ignorait si la mettre en garde changerait quelque chose à ses intentions, mais pour lui les choses n'étaient claires que lorsqu'elles étaient exprimées.

- "Tu t'en doute pas vrai? Je vais à la gare voisine, n'essaye pas de me suivre ou de m'empêcher à nouveau par je ne sais quel moyen de m'empêcher de monter dans l'un des trains ou je te tuerais, te voilà prévenu."

Il ne prit pas la peine de laisser l'elfe lui répondre, son simple sourire étant déjà fort agaçant. Kamui lui tourna le dos et se mit en route vers la gare la plus proche. Approximativement il en aurait deux nouveau pour deux ou trois jours de marche, qui sait ce qui pourrait arriver en ce court laps de temps.

Kamui allait se rendre à la gare voisine, elle n'aurait pas du mal à le retrouver. En revanche pour Maïa et Amarok c'était une toute autre histoire. Ces deux là avaient pris un chemin différent alors qu'ils ne connaissaient rien de ce monde. Son choix était donc fait, elle allait suivre les deux autres et s'occuperait de Kamui plus tard. Elle remonta sur le dos de son griffon, posant son menton sur sa tête en caressant ses plumes et en soupirant.

Serah: Quel bande de naze, pourquoi ils ont besoin de se séparer hein?

Le volatile s'élança d'un coup de patte au sol vers le ciel. Montant en altitude, Serah voulait continuer de les suivre sans être remarquer. Elle avait compris que Amarok devait savoir manipuler l'air ou quelque chose du genre, elle devait donc être prudente la dessus. Pour le moment elle les suivaient, mais il y aurait bien un moment ou elle devrait passer à l'action. Peut être que ce moment arriverait très bientôt.