Différence

Serah se relevant en riant et en essuyant du revers de la main une goutte de sang au coin de sa lèvre.

Serah: Tu te transforme? C'est pas très équitable ça.

L'elfe savait que les combats les plus courts étaient les meilleurs, mais avec Maïa, c'était plus lui apprendre les différents combat qu'autre chose, l'aider à se forger une expérience dans ce domaine. Ceci avait déjà l'air de marcher, la louve avait l'air moins débutante qu'au départ. Mais ce battre contre l'animal ne lui faisait pas peur. Même avec le corps broyer, elle continuerait de se battre jusqu'au bout. Elle avait survécu et vécu en se battant, elle n'était donc pas prête de s'arrêter. Elle se jeta à nouveau sur Maïa, se laissa glisser sous l'animal et lui infligea un coup de poing féroce dans les côtes. Sa force décuplé par la magie de ce monde. Chacune s'échanger des coups, se venger des coups reçu et éviter ceux de l'autre. Mais elles n'allaient pas continuer à jouer encore longtemps.

Serah esquiva une fois de plus et repris: Si ce n'est pas le jumeau, c'est ton traitre d'ami qui arrivera avant et t'achèvera. J'aimerais tellement voir ça.

Maïa la regarda, l'air de lui demander si elle battait en retraite. Serah c'était en effet rapprocher du vide de la grotte et montra entre ses doigts le Crystal vertical qu'elle tenait. S'illuminant de noir et de pourpre, il semblait remplit de cette énergie étrange.

Serah secoua le Crystal en souriant: J'ai ce que je voulais pour l'instant. Merci beaucoup Maïa! Mais je vais céder ma place au prochain venu je crois.

L'elfe se laissa tomber en ricanant et se retrouva très vite récupérer par son griffon. Elle s'éloigna en faisant signe à Maïa, comme une amie de longue date et l'air satisfaite.

Kamui avait tout suivis, du début à la fin. Serah n'avait jamais eux l'intention de mettre un terme à ce combat de façon mortel. Elle n'avait chercher qu'à faire battre Maïa, à la pousser à bout et à la provoquer. Celle ci avait marcher dans son jeu et avait même fini par se transformer. Maintenant et une fois de plus, Serah s'en était allez avec cet air satisfait au visage. Kamui ne savait pas si c'était une habitude de fuir chez elle, mais quelque chose lui disait qu'elle était bien plus stratégique qu'il n'aurait put y penser.

Il observa Maïa longtemps, soulager d'une part que l'elfe est terminé le combat. Encore un peu et il n'aurait pas réussi à tenir sa promesse. Rester loin de tout ceci alors que ça se dérouler sous ses yeux avait été une épreuve. A chaque fois que Maïa c'était pris un coup, il avait pensé qu'elle se ferait tuer si il n'agissait pas. Si elle le savait, elle lui en voudrait surement de nouveau. Mais c'était fini. Elle allait pouvoir reprendre sa forme humaine et lui allait pouvoir arrêter de la surveiller du regard comme il le faisait.

Non...Serah avait raison, quelqu'un d'autre allez venir. Kamui attrapa le couteau de lancer qui avait atterris à côté de lui pour ce planter dans le mur et le jeta sur la première personne qui entra la cavité...

Le loup suivit des yeux Serah qui s'éloignait. Il avisa la distance qui séparait le bord de la grotte du griffon de Serah et s'appuya sur ses pattes arrières d'un air défiant. Le combat n'était pas fini, loin de là. Il s'élança en grognant avec hargne, frôla le nouveau venu de près et d'un bond puissant, il sauta dans le vide, le regard rivé sur l'oiseau qui permettait à son ennemie de s'enfuir. Près de sa proie, presque à la façon d'un lion, il mordit dans l'animal qui cessa de voler sous le poids qui venait de s'accrocher à lui. Griffes et crocs plantés dans le compagnon de Serah, le loup les fit sombrer avec lui au fond du gouffre.

Leur atterrissage causa une grande montée de poussière. Séparés par l'impact, le loup roula jusqu'à un endroit éloigné dans un craquement d'os désagréable. Il resta couché quelques secondes, le sang de ses fractures se déversant sur le sol de sable. Il avait trainé Serah et son griffon jusqu'au fond. Quelques secondes de plus s'écoulèrent avant qu'il ne soit capable de se relever. Le sang bouillonnant s'évapora comme de l'eau. Il avança à pas lourds jusqu'aux deux proies qu'il avait tenté de tuer avec une détermination étonnante.

Un humain normal n'aurait pas survécu à une telle chute. Mais le loup grogna en tournant autour de Serah et de son griffon dont l'arrière train semblait en mauvais état. Ils avaient survécu. Il coucha les oreilles aux maximum, se dressant parfois un court instant sur ses pattes arrières, rabattant avec force ses pattes avant sur le sol pour créer un bruit sourd et provoquer un nouveau combat. Il comptait continuer jusqu'à ce que Serah ou lui ne perde la vie, ou pire, les deux.

L'humanité n'avait plus d'importance dans un tel combat. Ni la conscience, ni la raison, plus rien n'importait. Il était un prédateur et pour vivre, il devait tuer une proie. Tout ne se résumait qu'à ça.

Serah se releva en titubant un peu sonner. Elle ne s'était pas attendue à ce que la louve saute sur elle de si haut. Mais la seul chose qui l'attira à ce moment même fut les petits cris pousser par le griffon. Elle le regarda, ne voyant plus que lui et sont train arrière complétement broyer. Etonnement l'elfe ne s'occupa de Maïa jusque là. Elle accourus jusqu'au volatile et compris à ce moment même que la seul chose qu'elle pouvait faire pour l'aider était de lui faire cesser ses douleurs. Accroupie aux côté du griffon, elle pris sa tête entre ses bras, lui caressant les plumes d'une main calme et douce. Serah se fichait bien de la vie des autres, mais pour le griffon, ça avait l'air d'être différent. Après lui avoir embrasser le bec tendrement elle lui brisa la nuque et resta silencieuse un long moment alors que la louve lui tourner autour.

Elle se releva ensuite, l'air non pas sadique mais terrifiante.

Serah: Alors ça...prêtresse ou non tu va le regretter. Je te crèverais même si je doit dire adieux au pouvoir tu type que tu va tuer en mourant!

Le loup, s'étant complètement régénéré, regarda Serah lui jeter son regard glacial. Il avait tué sa proie. Le combat était terminé. Calmant doucement sa respiration forte, il cessa de tourner autour d'elle et du cadavre de son compagnon. Ses oreilles couchées se redressèrent doucement. Son butin n'avait aucune importance pour lui, il n'avait pas non plus l'intention de s'en nourrir. Autant le laisser pourrir sous le soleil.

Il fit demi-tour et trottina sur quelques mètres pour chercher un moyen de remonter, et il prit le chemin d'un sentier étrange qui semblait remonter la falaise. Une dernière fois, il jeta un regard en arrière et avisa Serah qui ne semblait pas vouloir laisser le corps de l'animal aux charognards prêts à s'en emparer. Mais il comprit bien à son regard que ce n'était pas la dernière fois qu'il la voyait. Il remonta ainsi la pente et rentra de nouveau dans la grotte sombre et s'arrêta brusquement quand il vit le nouvel arrivant.

Ses babines se relevèrent pour dévoiler ses crocs et il poussa un grognement grave. Ses oreilles se recouchèrent brusquement et il cessa de bouger, les poils de l'échine hérissés. Il venait de chuter d'une vingtaine de mètres mais il n'avait aucune blessure, pas même un brin de douleur dans le regard. Il était prêt pour un autre combat. Comment tuerait-il sa proie, cette fois-ci ?

Kamui n'avait pas eut l'occasion de voir la fin du combat de Maïa et ça lui déplaisait assez. Il savait le vide qu'il y avait sous eux, si elle était tomber...elle n'était pas si faible qu'elle en avait l'air mais tout de même. Il avait été retenue par la personne qui était entrer dans la grotte où il se trouvait encore. Le couteau qu'il avait lancer s'arrêta entre les doigts fin et agile de la personne qui venait d'entrer. Kamui plissa les yeux pour mieux voir, les oreilles baissé, presque déçu que se ne soit pas son jumeau qui l'ai rejoint.

- "J'aurais voulut lui casser la gueule..."

Un sourire lui étira le visage lorsque les paroles du kitsune lui montrèrent sa déception. Il s'agissait d'une jeune femme grande et élancé, des cheveux blond aussi raide et soyeux que possible lui arrivant bien en dessous des reins. Une épaisse frange lumineuse adoucissait ses yeux vert émeraude. Elle avait l'air sûre et fière d'elle, jouant avec le couteau entre ses doigts. Kamui passa d'abord une main sur son front en soupirant, puis lui fit signe de la main de partir. Elle eut un léger rire avant de venir lui ouvrir les barreaux.

- "Quand j'ai entendu que tu était venu aux Vestiges, j'ai eut du mal à le croire."

Kamui se leva et passa à côté d'elle comme si il ne l'avait pas vu, il chercher après Maïa et ne tarda pas à la voir arriver sous sa forme de louve. Elle n'avait pas l'air blesser et c'était un soulagement. Mais les crocs qu'elle montrait encore n'avait rien de rassurant pour la nouvelle arriver. Kamui s'approcha, s'arrêta devant Maïa et la fixa dans les yeux.

- "Je t'ai laisser faire, ne me le fait pas regretter."

Il retira son haori et lui tendit, lui proposant de se fait de redevenir humaine et de se couvrir.

Les yeux du loup perdirent leur éclat bestial et il se replia sur lui-même pour laisser place au corps de Maïa. Elle s'empara du Haori tout en se cachant et s'en couvrit rapidement. Elle resta muette, le corps endolori par la chute, ressentant la douleur musculaire que son loup n'avait pas pu ressentir. Toutes les blessures qu'elle s'était auparavant faites s'étaient guéries : sa cheville qu'elle avait charcutée pour s'enfuir, ses mains coupées par le verre de la fenêtre du train et même la petite plaie qu'elle s'était faite à la langue avant de se transformer.

Ses yeux s'habituèrent avec lenteur à l'obscurité. Elle chercha son sac des yeux sans s'occuper de quoi ou de qui que ce soit. Elle tira de celui des vêtements identiques à ceux qu'elle portait avant de se transformer et de les réduire en lambeaux. Elle s'habilla dans un creux de la grotte et enfila un long gilet noir pour cacher ses hématomes et ses contusions qui venaient tout juste d'apparaitre.

Elle s'appuya un instant contre la paroi froide de la grotte ce qui soulagea un peu son dos. Puis, elle se baissa pour attraper son sac et se dirigea vers la lumière pour sortir. Sur le chemin, elle donna le Haori à Kamui et reprit sa route.

- Si on a plus besoin de moi, j'y vais.

Elle sortit et fut un instant éblouie par la lumière. Elle se cacha les yeux et remonta la falaise comme elle put, en escaladant. Essoufflée et le corps engourdi, elle poussa un long soupir une fois arrivée en haut. Elle n'avait plus qu'à retrouver son cheval.

Kamui avait ignorer la jeune blonde et avait suivit Maïa du regard. Elle était revenu vers lui pourquoi? Seulement pour lui sauver la vie? Elle n'avait fait que se mettre en danger pour lui offrir quelques jours ou peut être même quelques heures de plus à vivre. Il se disait que les femmes étaient difficile à comprendre mais celle ci battait des records. La jeune femme blonde nommait Rina, le sortie de ses pensées en penchant sa tête vers l'extérieur de la grotte, regardant Maïa disparaître.

- "Ils vont l'accueillir."

Les iris de Kamui se rétrécirent un instant avant qu'il n'attrape Rina par le col et je la penche un peu vers le vide. Son corps lui était si douloureux qu'il n'aurait eut aucun mal à la laisser tomber dans le vide.

- "Qui? De qui tu parle?"

Rina sourit nullement inquiéter par le vide qui se trouvait en son dos. Kamui ne s'appuyer que sur une jambe et ses muscles étaient contractés par la douleur de ses blessures.

- " Remonte avec moi et tu verra."

Remonter...il fallait encore qu'il y arrive. Quoi que...il fermi les yeux quelques secondes et créa une espèce d'escalier en glace délabré et peu régulier. Lui même ne savait pas combien de temps ça allait tenir mais il savait au moins que ça lui permettrait de remonter sans trop d'effort. Il fit signe à Rina de passer et la suivit. Arriver en haut, il vit Maïa légèrement sur ses gardes face à un homme qu'il avait déjà vu. L'acheteur d'esclave qui avait acheter Maïa quelques jours avant. Cet homme tenait le cheval de la jeune femme par les liens. Le kitsune lança un regard presque assassin à Rina qui sourit en lui posant un doigt sur le torse.

- "Fait pas cette tête, toi comme elle vous aurez besoin de repos. Acceptez notre aide."

- " Qu'est ce que vous voulez au juste?"

- "On en parle sur la route?"

- "Tout de suite."

- "Cette fille pourrait sauver pas mal de monde ici, c'est pour ça qu'on ne voudrait pas la laisser mourir maintenant."

Le kitsune arqua à peine un sourcil et regarda Rina quelque seconde. Il connaissait assez bien cette femme et savait voir lorsqu'elle mentait maintenant. Il regarda Maïa un instant. C'était décidé, quoi qu'elle choisisse il la collerait sans la lâcher.

- "Tu a entendu Maïa? C'est à toi de décidé pas moi."

Maïa jeta un regard autour d'elle. Son cheval frémissait dans les mains de son bourreau et elle se sentait totalement encerclée, prise au piège. Ses sens étaient en ébullition, ses nerfs à fleur de peau, elle était fatiguée et elle avait atrocement mal dans tout le corps. Elle passa une main sur son front en respirant calmement, un goût de fer et de sang dans la bouche.

- Je comprends rien à ce que vous racontez.

Quand elle releva le regard et qu'elle vit la main de l'homme qui l'avait précédemment achetée s'approcher, elle se recula brusquement et s'accroupit avec rapidité pour se mettre à hurler, à la fois effrayée et surprise parce ses réactions extrêmes. Elle se sentait détraquée tandis que sa voix parcourait le désert et résonnait dans le creux de la falaise.

Quand elle put enfin se calmer et cesser de martyriser ses cordes vocales, elle regarda les pieds de l'homme s'éloigner et ne se redressa que quand elle fut certaine qu'il était assez loin d'elle pour ne plus l'attraper. Elle força ses yeux changés par la peur en ceux de son animal à redevenir normaux, et enfonça son pied nu dans le sable pour éviter de croiser le regard des personnes présentes.

- Dîtes-moi ce que vous me voulez. Alors, j'envisagerai peut-être de vous aider.

Honnêtement, elle n'avait pas envie de se mêler à davantage de problèmes alors qu'elle avait du mal à gérer les siens. Amarok était devenu un véritable psychopathe, elle n'avait aucun moyen de retourner à TerraNova et elle devait soigner son corps qui la tiraillait à chaque mouvement. Elle devait trouver de l'argent, chercher à manger, trouver une autre oasis pour espérer avoir un peu d'eau et même récupérer son cheval qui était entre les mains d'une enflure qui lui donnait d'affreux vertiges.

Cette journée n'allait pas être la plus joyeuse de sa vie.

Rina n'avait pas l'air mal à l'aise ni face à Maïa ni face à Kamui. Au lieux de ça, son ton prenait celui d'une vrai marchande prête à tout pour vendre son chargement, le chargement en question étant à ce moment, les services que Maïa pourrait leur rendre.

- "Dans un premier temps je vous emmènerais à la capitale pour vous faire soigner et vous expliquer un peu mieux la situation. Notre destination serait ensuite le sud de Paradisia."

Kamui arqua un sourcil sans avoir vraiment l'air étonné. Paradisia était une terre magnifique où des gens comme lui n'étaient pas vraiment souhaiter. Mais ce lieux plein de merveille cacher bien évident lui aussi des danger. Et plus particulièrement les terres récupérer par de mauvaise personne lors de guerre "passive" qui durait depuis des années. Il regarda l'acheteur d'esclave, c'était surement là bas qu'il avait mener ses esclaves acheter. Les terres de Paradisia regorgées de merveille, si il y avait bien un endroit où faire travailler des esclaves c'étaient là bas.

- "Qu'est ce qui ne nous dit pas que vous n'allez nous ajouter à la liste des esclaves hein?"

Rina se mit presque à rire. Maïa une esclave, ça pourrait être possible. Mais Kamui préférer mourir que de perdre sa liberté.

- "La fille et la seule à pouvoir sauver des vies en utilisant une ancienne magie de soin. Mais je suppose qu'elle ne le sais pas elle même... je sais qu'on a l'air louche, mais franchement Kamui! Qu'est ce que tu a perdre à nous suivre t'a vu ton état?!"

- "Moi je n'ai pas grand chose à perdre et ce n'est pas moi qui prendrait la décision. Mais je suis quand même bien curieux de savoir qui elle pourrait sauver."

- "Les créatures de ces terres bien sûr. Vous n'avez qu'à voir par vous même."

Maïa fut parcourue d'un léger rire. Elle s'arrêta brusquement et sembla s'énerver, la lueur dans ses yeux vacillant doucement. Elle croisa les bras et poussa un long soupir. Ils se fichaient totalement d'elle, et ça avait l'air de les amuser.

- Ecoutez, j'ai déjà du mal à me sauver moi-même, alors sauver d'autres personnes c'est un peu trop demander. J'ai pas de pouvoir ou de magie ou je ne sais quoi en rapport avec votre monde, compris ? Vous devez vous tromper de personne.

Elle s'avança alors jusqu'à son cheval et attrapa soudainement le poignet qui le retenait. Elle leva un regard furieux vers l'homme et, de son autre main, s'empara des rênes pour le forcer à lâcher l'animal.

- Rendez-le moi.

Ne voyant aucune réaction, elle tira un couteau de sa poche et le pointa sous la gorge de son bourreau, enfonçant légèrement la pointe dans sa chair.

- J'ai dit.. rendez-le moi.

Il laissa l'animal partir sans résister davantage. Elle le regarda desserrer sa prise sur les rênes d'un air suspicieux.. ça sentait le sapin. Elle allait bientôt avoir des ennuis, c'était certain.

Elle commença à s'éloigner avec le cheval en main, puis s'arrêta quelques mètres plus loin pour se hisser sur son dos. Elle jeta un regard méfiant en arrière. Elle n'en avait probablement pas fini avec ces gens là.

Serah avait perdu un des seuls vrai ami sur lequel elle avait toujours put compter. Ce griffon qu'elle élever lorsqu'il n'avait encore que peu de plume l'avait presque supplier de son regard d'oiseau lorsqu'elle lui avait mis le coup de grâce. Elle était rester quelques secondes silencieuse avec sa rage. Assez pour voir le loup remonter dans la grotte. A ce moment, elle avait attraper sa lance, avait tendu le bras à l'arrière et c'était préparer à lancer son arme mortelle.

Quelqu'un lui avait retenu le poignet et forcé à lâcher sa lame. Serah s'était automatiquement retourner vers cette personne et l'avait repousser d'un coup brutal à l'abdomen, le faisant reculer en glissant sur le sable. C'était encore le jumeau de Kamui.

Serah: Quoi?! Tu y tient à ta prêtresse? Rien ne m'empêchera de la tuer et c'est pas toi une pâle copie de ton frère qui va me dire quoi faire!

Le jumeau: Tu en fera ce que tu veux lorsque j'aurais eu ce que je voulais.

Serah: Tu n'a pas besoin de moi pour l'obtenir. Je ne suis pas à ton service.

Le jeu s'arrêter là. Serah n'était plus dans la curiosité de voir comment les choses allez évolué. Elle était remplis de rage et ne penser qu'à se venger. Cette fois, elle commencerait vraiment à traquer sa proie.

Maïa s'en allez encore une fois. Pourtant à leur rencontre, c'était plutôt Kamui qui désirer s'éloigner chaque fois, maintenant c'était l'inverse. Maintenant qu'il était décidé à veiller sur elle, elle partait de son côté et s'en allez avec l'envie de rester seule. Rina la regarda partir en croisant les bras et tourna son regard vers Kamui.

- "Et toi?"

Kamui la dévisagea un instant. Si elle voulait lui demander si il était décidé à les suivre et vérifier si ce qu'elle disait été vrai, qu'il y avait vraiment des personnes qui avaient besoin d'aide, la réponse était évidente.

- "Ne compte pas sur moi je t'avais déjà demander de ne me plus m'approcher alors cette fois oublis moi."

- "OUHHH et si elle était venu?"

Le kitsune lui lança un regard rapide, il lui sembla un instant apercevoir un léger rictus sur ses lèvres avant de le voir faire demi tour et s'éloigner d'eux. Kamui marcha plusieurs heures, enfin du moins en apparence, jusqu'à ce qu'il trouve un coin tranquille et isolé où il put se laisser tomber et s'assoir contre un mur dans un soupir las. Il passa une main dans le bas du dos, se rappelant à quel point il avait été toucher dans sa fierté. Alors il allait finir par mourir de manière solitaire et sans plus aucune fierté? Dans l'état où il était à l'heure actuel, il avait dû mal à imaginer à quel point il était pathétique. Il aurait préférer mourir en pleine forme en sauvant quelqu'un ou au moins pour une bonne cause. Il savait que le temps lui était compter et pourtant ça n'avait pas l'air de vouloir se presser. Il se rendrait à la première auberge possible pour s'y soigner puis...il agirait si le temps lui permettait.

Maïa arrêta son cheval devant Kamui et lui tendit la main sans le regarder. Elle n'allait pas le laisser mourir comme un chien en plein milieu du désert et laisser son corps au charognards alors qu'elle s'était donné tant de mal pour l'aider. Elle n'était pas totalement débile non plus.

- Monte.

Elle s'impatienta, l'attrapa par le bras en se penchant et le força à se hisser sur la croupe du cheval.

- Ne pose pas de questions, je n'ai pas envie de parler.

Elle talonna son cheval qui avança sans rechigner et prit la direction des Vestiges. Kamui n'aimait pas y aller ? Tant mieux. Au moins elle avait trouvé un de ses points faibles. Elle ne prêta aucunement attention à ce qu'il semblait penser et garda sa main agrippée fortement à son poignet pour l'empêcher de descendre. Du moins, il n'essayerait pas à moins qu'il ait envie qu'elle tombe avec lui.

Elle ordonna à l'animal de s'arrêter quand elle entrevit l'arche en ruines et descendit, suivie par Kamui qui n'avait toujours pas d'autre choix que de la suivre. Elle les tira, lui et le cheval, jusqu'à un arbre où elle attacha ce dernier et entraîna Kamui à l'intérieur du lieu qu'il détestait tant.

Elle s'approcha d'un vieux bâtiment détruit et obligea Kamui à s'asseoir sur un gros rocher couleur argile.

- Tais-toi et laisse-moi faire.

Elle regarda les yeux d'un Fantassin luire dans l'ombre et poussa un long soupir. Quand ils la reconnurent, ils sortirent tous de l'ombre, s'éloignant ensuite de leur cachette pour s'approcher un peu plus des deux nouveaux arrivants. Elle chercha du regard l'homme aux yeux acier qu'elle connaissait mieux que les autres et quand elle l'entrevit, elle le pointa du doigt.

- Toi ! Viens.

Il parut s'irriter mais s'avança tout de même jusqu'à eux, les bras croisés sur son torse. Il la questionna du regard. Elle se tourna vers Kamui pour le désigner.

- Comment je fais pour empêcher ce type de mourir ? Tu le sais ? Tu le sais, pas vrai ?

Il la regarda un moment, jusqu'à ce que son regard dérive sur Kamui. Il le fixa quelques secondes avant de se concentrer autre part. Elle était certaine qu'il savait. Elle en avait le sentiment.

Kamui n'avait rien dit jusqu'ici. Il avait d'ailleurs garder les yeux baissés pour éviter les regards des autres Fantassins présent ici. Il ressentait de la peur et de la haine de leur part. Si Maïa l'avait emmener ici pour le faire soigner où espérait le sauver c'était une très mauvaise idée. Il était sur ses gardes, comme si quelqu'un était prêt à le poignarder dans le dos à tout moment. Les Fantassins c'étaient regroupé et étaient sortie de leur cachette en voyant Maïa. Tous semblaient savoir qu'elle était spéciale, alors pourquoi lui, n'avait rien vu jusqu'à ce qu'on lui dise? Ce n'est qu'à ce moment qui releva son regard pourtant mal à l'aise pour presque les fusiller du regard et les avertir de ne pas s'approcher. Lorsque Maïa posa sa question à l'homme, Kamui soupira et s'appuya assez sur ses jambes pour se souvenir que se lever lui était douloureux. Il prit un air irriter, désagréable et pourtant en cherchant toujours à éviter le regard des autres.

- "ça suffit Maïa, je t'ai rien demander."

Le sauver? C'était normalement à lui de la protéger non? Il était tomber si bas...L'homme à qui Maïa avait posé sa question croisa les et pris un air presque désolé.

- "Il y a des personnes qu'il vaux mieux ne pas sauver. Je ne veux pas être celui qui vous aura aider à lui sauver la vie."

- "Je ne vais pas rester ici longtemps de toute manière..."

L'homme plissa les yeux et baissa le regard ensuite vers Maïa.

- "Vous voyez la cabane là bas? Elle est à votre disposition si vous avez besoin de vous reposer, ne nous déranger pas."

Il s'éloigna. Les autres Fantassins hésitèrent un instant avant de s'éloigner doucement à leur tour. Kamui aurait eut envie de retomber dans ses faiblesses et de se rassoir mais il était persuadé que Maïa allez le trainer et le forcer à rester ici tout le temps que l'homme qu'elle avait questionner ne lui aurait pas donner de réponse. Le kitsune soupira et baissa un regard fatigué vers elle, calmant son air désagréable.

- "Je n'aime pas cet endroit...tu le sais...alors pourquoi tu fait ça? Si tu ne veux pas être protéger pourquoi est ce que tu est revenu me chercher à deux fois?"

Maïa resta dos à Kamui sans bouger, crispée. Elle avait envie de lui hurler dessus pour avoir lâché les mots qu'elle ne voulait pas entendre. « Je ne t'ai rien demandé ».

- Tu ne vas pas rester ici longtemps de toute manière ? ..C'est justement pour que tu restes en vie que je me jette aux pieds des Fantassins et que je les harcèle de questions ! Si tu souhaites me voir m'humilier encore pour rien, alors abandonne-moi pendant que je serai à genoux et ton souhait sera réalisé.

Elle lui jeta rapidement un regard noir avant de s'élancer vers le Fantassin qui s'éloignait. Il avait eu l'air sur le point de tout lui dire, du moins jusqu'à l'intervention de Kamui. Elle l'agrippa par le bras et l'obligea à se retourner. Il lui lança un regard dur qu'elle s'efforça de soutenir.

- Je ne t'ai pas demandé de le sauver. La personne que tu peux aider, ce n'est pas lui, c'est moi.

Il parut légèrement bouleversé mais reprit son air placide.

- Si tu ne veux pas l'aider, alors aide moi.

Il ne dit rien mais Maïa sut qu'il avait accepté. Elle eut un petit sourire reconnaissant et lui tourna le dos pour retourner vers Kamui. Elle s'assit à côté de lui, calmée, mais prête à s'énerver de nouveau.

- On va dire que je ne le fais pas pour toi, je le fais pour moi. Je suis une fille égoïste qui ne pense qu'à elle. Je cherche à te sauver parce que sinon j'aurais mauvaise conscience, et comme je suis lâche je ne préfère pas éprouver ce genre de sentiment. Mais comme je suis également stupide et naïve, je ne comprends que maintenant que c'est probablement ce que tu veux entendre. Alors, excuse le faible moi d'essayer de te sortir des ennuis dans lesquels tu es, parce que tu es trop blessé pour le faire, puisque tu as sauvé l'ignorant moi des griffes d'un abominable traître. Mais comme je suis très vicieuse et très maléfique, tu devrais t'attendre à un probable coup de poignard dans le dos.

Elle poussa un long soupir. Que Kamui ne dépende pas d'elle coulait de source, et pourtant elle s'acharnait comme une idiote. Elle partait puis revenait sur ses mots, puis s'en allait de nouveau avant de recourir vers lui. Est-ce qu'elle était une sorte de chien trop fidèle pour s'éloigner de quelqu'un trop longtemps ?

Kamui l'écouta sans rien dire et néanmoins plus calme et moins désagréable que précédemment. Finalement Maïa était peut être comme lui. Même si elle le désirait elle n'arrivait pas à l'abandonner sans savoir ce qu'il allait devenir. Ceci avait peut être un rapport avec cet histoire de prêtresse. Il se pinça l'arrête du nez et posa ensuite sa main sur la tête de Maïa avec un très léger sourire.

- "Je trouve que tu t'inquiète un peu trop pour moi pour quelqu'un d'égoïste."

Il frictionna légèrement ses cheveux court avant de revoir le Fantassin revenir. Celui ci leur pointa la petite cabane du doigt et s'adressa à Maïa.

- "Je répondrais à votre question demain matin si vous êtes encore là."

Et il s'éloigna de nouveau comme si il n'avait rien dit d'important. Kamui soupira, ça voulait dire qu'il n'allait pas avoir le choix que de rester ici pour la nuit. Quoi que...si il voulait vite se remettre c'était la meilleure solution. Une fois en état, il pourrait se venger aussi bien de Serah que de son frère. Récupérer sa fierté avant qu'il ne soit trop tard. Il soupira en baissant le regard vers Maïa, les oreilles baissé de déception et articulant presque en chuchotant.

- "Tu va vouloir rester toi bien sûr..."

La voir commencer à s'avancer vers la cabane répondit directement à sa question. Un énième soupire sorti de sa gorge lorsqu'il arriva dans la cabane et n'aperçut qu'un seul lit. Il se gratta la tête nerveusement, en restant ici il prenait un certain risque. Celui de se faire poignarder dans le dos pendant la nuit et il ne s'attendait pas à du total repos.

- "Je te préviens, je reste mais il est hors de question que je dorme dans ce lit."

A l'heure actuelle il était peut être tel une loque, mais il était hors de question que Maïa dorme au sol. Il s'assit dans un coin de la pièce et laissa quelques minutes s'écoulaient dans le silence. Lorsque Maïa passa prêt de lui, il lui tira le poignet et croisa son regard pour une fois sans être désagréable.

- "Dit moi la vérité...tu compte rentrer chez toi ou tu veux vraiment rester ici?"

Maïa eut l'air surprise de sa question quelque minute. Il avait l'air sérieux et l'obliger à rentrer chez elle n'avait plus l'air d'être une préoccupation chez lui.

- "Amarok...je me demande encore pourquoi il t'a empêcher de rentrer. Est ce que c'était contre toi ou pour toi. Je me demande si...tu n'a pas des réponses à trouver sur toi même ici."

Maïa le regarda un moment avant de tourner sa tête vers le lit collé au mur. Elle releva Kamui en tirant sur son bras et le poussa jusqu'au lit, bloquant l'arrière de ses jambes contre le matelas pour l'obliger à s'asseoir.

- Tu dors contre le mur. Je dors au bord.

Maïa observa longuement le ciel pour voir la nuit tomber et sentit la température se refroidir. Elle poussa Kamui au fond du lit sans lui laisser le moindre choix. Elle n'allait pas laisser quelqu'un de blessé dormir par terre, s'il insistait elle ne serait pas capable de fermer l'œil de toute façon. Elle s'allongea dos à lui et tira la fine couverture sur eux. Elle posa sa tête contre le bois frais et resta un moment éveillée avant de souffler la bougie qui éclairait l'endroit et de fermer les yeux. Elle ne fit pas attention aux mouvements dans son dos, concentrée sur sa respiration, et ne sut pas si Kamui avait réussi à s'endormir.

Plusieurs minutes passèrent et elle commença à sérieusement somnoler dans le noir de la cabane. Cela ne prit que quelques minutes de plus pour qu'elle s'endorme profondément, aucunement dérangée par l'idée des Fantassins à quelques mètres d'eux. Ils n'avaient pas vraiment l'air hostiles à ses yeux.

En plein milieu de la nuit, une douleur soudaine à la tête, à l'épaule et à la hanche l'éveillèrent. Elle ouvrit brusquement les yeux, tétanisée, la joue collée au parquet de leur abri. Elle garda son regard fixé dans le vide quelques secondes, le temps de s'habituer à l'obscurité, et jetant un regard derrière elle, elle constata qu'elle était tombée du lit. Rien d'étonnant puisqu'elle s'était tellement approchée du bord qu'elle avait senti le vide tout près d'elle. Elle se redressa et adossa son dos au matelas, assise en tailleur, divaguant légèrement à cause du réveil soudain. Elle avait un sommeil légèrement trop agité. Elle glissa jusqu'à la boite de bois qui servait de table de chevet où était posée la bougie et sa tête heurta le bord du meuble avec un bruit sourd. Elle ne prêta pas attention à la douleur sur son crâne et resta ainsi tordue jusqu'à ce que le sommeil ne la gagne de nouveau. Elle poussa un léger gémissement à cause de la douleur à sa tête.

Kamui ne c'était pas endormis avant de longues heures. Il était sur ses gardes et désormais la présence de Maïa le deranger légèrement. Non pas que partager un lit à deux ne lui pose problème mais il comprenait que si il était rester aux Vestiges c'était uniquement pour elle. Pour ne pas qu'elle s' humilie pour rien, pour être présent en cas de danger avec les Fantassins, pour la protéger de la vengeance de Serah. Il s'inquiétait pour elle et ça le deranger au plus haut point. Il ne c'était jamais montrer sous ce jour et les questions se bousculer dans sa tête, l'empêchant de trouver rapidement le sommeil.

Il y parvint tout de même. Dormant d'une oreille jusqu'à ce qu'un fracas ne le face discrètement sursauter. Seul ses oreilles bougerent son odorat lui confirma que seule Maïa était présente et qu'elle était tomber bêtement du lit. Pas étonnant avec la place qu'il prenait. Après plusieurs minutes sans la sentir remonter dans le lit, il se retourna et la chercha du regard. La retrouvant endormis contre ce qui semblait être l'un des seuls meubles de la pièce. Il soupira et se leva lentement. N'oubliant pas la douleur de son corps endormis.

Kamui la fixa un instant, l'air de ce demander ce qu'il pourrait faire de ce cas désespérer. Lui passant une main dans le dos l'autre sous les genoux il la souleva en s'y reprenant à deux fois après avoir grimacer maintes et maintes fois. Il déposa la jeune femme au milieu du lit et la recouvrit. Il lui dégagea une mèche de cheveux roux de son visage et se força à détourner le regard. Il fixa alors la fenêtre, se disant qu'il n'était pas normal de ne pas se sentir épier. Maïa était assez petite pour lui permettre de s'asseoir au bout du lit et de s'appuyer contre le mur. Chose qu'il fit. Kamui termina le reste de sa nuit assis au bout des pieds de la jeune femme, le dos appuyer contre le mur et glissant légèrement un peu plus chaque fois que ses muscles se décontracter.

Maïa se réveilla brusquement lorsqu'un rayon de soleil passa dans l'une des fentes de la cabane pour éclairer légèrement son visage. Elle regarda autour d'elle un moment, encore à moitié endormie, puis elle se frotta la tête pour soulager la douleur de ses périples de plus tôt dans la nuit.

Elle se frotta les yeux et s'étira, puis leva le regard vers Kamui au bout du lit. Elle s'approcha de lui et le frappa sur l'épaule pour le réveiller. Elle le vit ouvrir les yeux et elle le frappa de nouveau.

- Crétin. Quand on est normal on dort allongé.

Elle se leva et ouvrit soudainement la porte, laissant la cabane se baigner d'une lumière aveuglante. Elle s'y habitua rapidement et attrapa une gourde dans son sac pour se rincer le visage. Elle en jeta une à Kamui et fit quelques pas dans la chaleur ardente des Vestiges en inspirant avidement l'air.

Elle donna de la nourriture et à boire à son cheval avant d'entreprendre de visiter un peu les lieux. Elle coiffa rapidement ses cheveux avec ses doigts et jeta un regard autour d'elle. Il ne semblait y avoir personne. Elle douta du fait que les Fantassins puissent encore dormir. Elle tourna rapidement la tête quand un bruit retentit dans son dos. Elle posa une main dans son dos, sur son couteau, prête à se défendre. Alors, elle entrevit le visage d'un enfant entre deux cloisons assez épaisses pour qu'il puisse s'y faufiler. Elle s'avança jusqu'à lui mais il s'enfuit, et, à la fois curieuse et peut-être un peu stupide, elle se glissa entre les deux murs pour le suivre de l'autre côté.

Elle le poursuivit sur plusieurs mètres, grimpant des cloisons, passant sous des ruines, dans les coins sombres. Elle le vit courir sur une ligne droite et se mit à courir pour le rattraper. Elle accéléra, le voyant s'éloigner. Alors, brusquement, elle s'arrêta. Elle avisa le vide à quelques centimètres de ses pieds, elle comprit qu'avec un seul pas de plus, elle chutait. Elle s'accrocha à une vieille colonne gravée de dessins et reprit doucement sa respiration. L'enfant avait disparu. Elle baissa les yeux et l'aperçut. Il descendait comme un primate le gigantesque bâtiment d'argile. Elle était certainement assez haut pour mourir si elle sautait, et elle n'avait absolument pas assez de force pour descendre comme il le faisait. Elle le regarda s'éloigner sans pouvoir rien faire. Elle fit demi tour et chercha un moyen de redescendre. Seulement, elle se rendit compte qu'elle était piégée. Ce gamin lui avait fait une mauvaise blague.

Il avait beau rester sur ses gardes dans ces Vestiges, Kamui ne s'inquiéter pas vraiment de ce que les Fantassins pourraient faire à Maïa. Ils avaient l'air mieux au courant que lui au sujet des prêtresses et son instinct lui disait que Maïa représenter pour beaucoup d'entre eux un espoir. Il utilisa seulement une bassine qu'il alla remplir d'eau fraîche et élimina l'eau de la gourde en la buvant. Sur le chemin du lac, il ramassa quelques herbe qui lui serait utile pour se soigner. Des herbes qu'il réduisit en bouillit et appliqua sur le reste de ses blessures en retournant dans la chambre. Il plongea ses mains dans la bassine et se rafraîchit le visage dans un soupir las. Son corps lui était moins douloureux. Il guérissait plus rapidement qu'un humain normal et moins vite qu'un démon mais ces côtes et ses bleu devaient déjà être quasiment soigner. Quand à sa jambe le fait de s'y appuyer ralentissait peut être la guérison mais ça n'était plus aussi douloureux que la veille. Dans quelques jours sa queue de renard aurait complétement repousser et ce jour honteux ne serait plus qu'un souvenir. Mais pas souvenir qu'il désirait oublier non. Il ne désirait qu'une seule chose, se venger aussi bien de Serah que de son propre frère. Leur guerre avait assez durée.

Une présence le sortie de ses pensées. Il se retourna légèrement sur ses gardes pour apercevoir le Fantassin à qui Maïa avait poser sa question la veille. Il secoua ses cheveux humide d'une main et enfila son haori de l'autre dire de s'habiller un peu.

- "Elle est sortie."

Le Fantassin entra en refermant la porte derrière lui. Le kitsune le fixa un long moment. Il avait pensé qu'il était venu parler à Maïa mais le fait qu'elle ne soit pas présente n'avait pas l'air de le déranger. Il n'allait quand même pas attendre son retour ici? D'ailleurs, pour quelqu'un qui attendait le matin pour avoir sa réponse, elle était assez longue à revenir. Le Fantassin regarda un peu la chambre d'un drôle d'air, avisant les herbes et la bassine d'eau, s'apercevant que rien n'était anormal.

- "Vous comptez rester?"

- "J'ai dit que je ne resterais pas longtemps...mais je ne compte pas la laisser ici."

- "Je m'en douter..."

- "Arrêter de tourner autour du pot et dîtes ce que vous avez à dire. Si vous m'acceptez ici ce n'est pas pour rien non?"

Le Fantassin eut l'air d'hésiter un moment et utilisa le lit pour s'assoir quelques minutes.

- "Il y a eut des attaques de démon à Paradisia, j'ai pensé que tu y était mêlé."

Kamui repensa à Rina et à sa demande. Elle n'avait pas menti des gens avait vraiment besoin d'aide là bas.

- "ça peut ce comprendre..."

- "Mais avec cette fille non. Ce n'était pas possible. Vous êtes un peu lié non?"

Kamui le dévisagea presque avec surprise. Il avait beau le vouloir ou essayer il était toujours revenu vers elle et c'était un peu réciproque.

- "Qu'est ce que vous savez exactement?"

- "C'est elle qui attend des réponses, j'attendrais qu'elle revienne."

Le kitsune hocha la tête et se disant qu'elle mettait du temps, il parti la chercher en prévenant le Fantassin qui avait plus l'air méfiant envers lui que d'avoir l'envie de le poignarder dans le dos.

Maïa resta coincée en haut du bâtiment plusieurs longues minutes. Elle était prise au piège, elle s'était faite avoir par cet enfant comme une débutante. Maintenant, elle avait l'air vraiment stupide. Si elle essayait de descendre, elle allait mourir, c'était certain. Mais elle ne pouvait pas rester en haut éternellement.

Elle avisa le vide en dessous d'elle, agrippée à la roche. Un faux pas et elle allait droit en enfer. Si sa main glissait, son pied dérapait ou son poids du corps partait trop en arrière, elle était bonne pour une chute d'une bonne cinquantaine de mètres. Aucun moyen qu'elle survive à un truc pareil.

Elle abaissa doucement son corps pour espérer atteindre ce qui semblait être une sorte de rebord de fenêtre. Elle avisa les oiseaux au dessus de sa tête : ils semblaient prêts à s'occuper d'elle dès qu'elle serait tombée de quinze étages. Elle regarda ses pieds jusqu'à sentir son corps doucement chavirer. Elle se rattrapa, agrippée de toutes ses forces, poussant un léger grognement.

- Ne regarde pas en bas, ne regarde pas en bas.

Comment était-elle arrivée jusqu'en haut sans même monter d'escaliers ou se rendre compte qu'elle montait en altitude ? Tout ça n'avait pas de sens. Et cet enfant, pourquoi l'avait-il amenée jusqu'ici ? Pourquoi l'avoir piégée ?

Elle reprit brusquement sa concentration quand son pied glissa et qu'elle se sentit descendre d'un bon mètre avant que sa main ne s'accroche automatiquement à un rebord étroit. Elle poussa un long soupir de soulagement et se remonta, un peu soulagée.

Alors, par la fenêtre près de laquelle elle était positionnée, elle vit un petit bras frêle passer. La main minuscule se tendit vers elle, elle crut qu'elle était sauvée : mais, au contraire, cette force presque innocente fut suffisante pour faire basculer tout son poids vers l'arrière. Alors, elle se sentit lâcher et tomber. Son estomac se noua quand elle sentit le vent frapper son dos et elle s'arrêta automatiquement de respirer.

Elle sentit à peine son dos heurter le sol tellement la douleur était immense. Elle eut un léger sourire en se rendant compte qu'elle avait la sale manie de toujours tomber de n'importe où. C'était bien la première fois qu'elle chutait d'une telle hauteur. Elle eut un doute sur la capacité de son corps à le supporter. Logiquement, elle aurait déjà dû mourir, mais elle-même ne comprit pas pourquoi elle avait toujours les yeux ouverts sur les charognards qui tournoyaient dans le ciel. Elle sentit ses vêtements se détremper de sang et coller à sa peau abimée par l'impact avec le sol, mais elle fut incapable de bouger ses jambes pour se lever. Elle suffoqua un peu, elle se demanda si son loup allait lui venir en aide et la guérir. Elle voulut crier mais ses mots s'étouffèrent dans sa gorge. Ses oreilles furent envahies d'un bourdonnement et d'un crissement strident, et elle ne put empêcher sa tête de tomber sur le côté, la privant de toute vue sur les trois volatiles qui allaient probablement devenir des bourreaux.

Mais alors qu'elle pensait qu'elle allait mourir, le sang autour d'elle s'évapora. Elle resta sans bouger, incapable d'ordonner à ne serait-ce qu'un seul muscle de la soutenir. Les plaies de son corps meurtri par la chute se refermèrent doucement, presque naturellement, comme si rien ne s'était passé. Elle sentit un fourmillement dans ses jambes et constata alors qu'elle pouvait bouger légèrement. Elle fut parcourue d'un léger rire et se tordit sur le côté avant de gémir. Son dos dégoulinait encore d'un liquide pourpre et épais, il semblait qu'elle avait plus de mal à guérir à cet endroit là. La douleur la ramena à la réalité et l'obligea à fermer les yeux. Mais, juste avant que sa paupière ne se ferme complètement, elle entrevit une silhouette, et, elle sut à ce moment-là que, peu importe la personne qui s'approchait, elle restait toujours un monstre et la tuer semblait plus difficile qu'auparavant. Elle ressentit alors un étrange sentiment, un mélange de peur et de confiance.

Malheureusement pour Maïa, celle qui s'approchait n'était autre que Serah. Elle s'avança lentement, une dague dans la main droite, se piquant sans douleur le doit de la main gauche. L'elfe s'accroupis devant elle, elle aurait très bien put essayer de la tuer maintenant mais étrangement, elle se ravisa. Elle regarda la hauteur depuis laquelle elle était tomber et la fixa de nouveau, soulevant ses cheveux avec la petite lame qu'elle avait entre les mains.

Serah: Si tu pouvait éviter de tuer toute seule ça m'arrangerais. Je compte bien te faire souffrir doucement...tout doucement.

Maïa essaya de se relever mais Serah la maintient coucher au sol en posant son pieds sur son épaule.

Serah: Je vais te parler un peu du devoir d'une prêtresse. Ce que tu est censé être. Un protecteur lui est souvent imposer. Il lui sert à la fois d'épée et de bouclier. L'épée constitue sa force. Le bouclier constitue son corps. En autre...fait de Kamui ton disciple et tu pourra le sauver de la malédiction qui le tue à petit feu. Mais il faudra accepter de tenir sa vie entre ses mains.

L'elfe serra son poing au dessus du visage de Maïa avec un air fou et un sourire sadique au visage.

Serah: Imagine toi, pouvant le tuer rien qu'en resserrant ta paume. Tu sais comment on utilise un disciple?

Elle ne lui laissa pas le temps de répondre.

Serah: Nan tu sais pas. La prochaine fois que tu te battra, tu te battra avec sa source de magie et sa vitalité. Autrement dit son pouvoir deviendra le tient et c'est à ce moment précis que tu deviendra précieuse. A ce moment que je pourrait obtenir son pouvoir...je me demande si tu serait utiliser une énergie aussi dangereuse. Ah! je doit rajouter quelque chose. Dans un combat, la vie de la prêtresse et plus importante que tout. Enfin c'est les légendes qui le disent pas moi. Donc si tu est sur le point de mourir ton bouclier prendra ta place. N'oublis pas que c'est son énergie que tu utilise et si tu en abuse, tu le videra très rapidement de son flux vital. Quand je te dit que tu peut le tuer rien qu'en refermant la main!

L'elfe pencha la tête au dessus de Maïa, cette fois l'ai haineuse.

Serah: Et ce n'est que quand tu aura obtenu ce pouvoir que je pourrait te laisser crever avec plaisir.

Entendant des pas arrivé, surement ceux de Kamui, l'elfe se redressa prête à disparaître des Vestiges en ce lançant dans le vide. Surement rattraper par un autre oiseau. Elle lança un dernier sourire sadique à Maïa avant de partir. Sachant qu'elle ne pourrait échapper à son rôle de prêtresse à moins de se décider à laisser Kamui mourir.

Maïa resta allongée au sol, paralysée par le flux d'information mais aussi par la douleur de son dos. La tâche pourpre s'étendait de nouveau en dessous d'elle, elle se sentait bouleversée, chamboulée. Est-ce qu'elle avait eu tort de faire confiance à son corps et à son instinct ? Est-ce qu'elle allait mourir ici, alors que le loup qu'elle renfermait venait de lui faire une fausse joie ?

Elle chavira sur le côté, consciente qu'elle ne pouvait pas mourir si tôt. Cependant le sang refusa de s'évaporer de nouveau. Elle resta pétrifiée. Pour la première fois depuis longtemps, elle avait peur de mourir. Elle avait peur de partir et d'emmener quelqu'un avec elle. Pourquoi ne pouvait-elle pas mourir seule, sans impliquer personne d'autre qu'elle-même ? Pourquoi, si elle devait rendre son âme, devait-elle sacrifier celle de Kamui également ? C'était injuste, totalement injuste.

Elle se redressa durement en poussant sur ses bras endoloris avant de retomber au sol avec un gémissement retentissant. Elle constata rapidement qu'il lui était impossible de compter sur ses muscles ou même le moindre de ses os. Elle crut qu'elle les avait tous brisés. Alors, elle releva le regard, constatant qu'elle avait légèrement bougé.

Elle vit un minuscule point briller dans l'air. Elle se demanda ce que c'était, ayant abandonné l'idée d'essayer de se lever. Elle vit le point s'agrandir à une vitesse affolante, et c'est seulement quand elle aperçut la courbe tranchante d'un poignard qu'elle comprit qu'elle était vraiment en danger.

La lame la manqua de près. Le fer trancha légèrement sa joue sans causer plus de dégâts et se planta dans le sol tout près de sa tête, lui coupant quelques cheveux au passage. Elle tourna les yeux vers le couteau et crut un instant que c'était celui de Serah. Elle se rendit compte que non, constatant les différences entre les deux armes. Alors, elle leva les yeux vers le ciel et elle avisa la fenêtre d'où on l'avait poussée.

Une petite main s'agitait. Et la face effrayante et souriante d'un enfant s'éleva au dessus du vide. Huit ans, tout au plus, elle ne put estimer mieux à cause de la distance qui les séparait. Elle avisa ses deux yeux ouverts au maximum et sa pupille d'une folie assez prononcée pour lui hérisser le duvet de la nuque. Une grosse cicatrice barrait l'arrière de son cou et remontait sur sa joue, déformant son visage enfantin. Et pourtant, en apercevant l'ensemble, elle eut pitié. Il lui rappelait les enfants qu'on trouvait dans la rue, les gamins affamés qui mendiaient sous le soleil assommant, les orphelins désespérés. Elle se rappela tout ça en voyant sa figure maigre, son bras frêle et sa main osseuse. Elle ne put se résoudre à éprouver un sentiment tel que la haine.

Mais cet enfant venait d'essayer de la tuer, sans aucun doute. Elle sentit une goutte de sang s'échapper de sa plaie et glisser jusqu'à son oreille, rejoignant ensuite la flaque luisante en dessous d'elle. Elle frissonna, et se tourna brusquement quand les pas qui retentissaient dans ses oreilles depuis déjà plusieurs minutes lui semblèrent plus proche. Alors, elle s'attendit au pire.

Kamui n'avait eut aucune idée de comment il pourrait retrouver Maïa mis à part par son odorat. Il ne crut pas si bien penser lorsque l'odeur du sang de cette dernière lui monta aux narines et très rapidement à la tête. Il n'aurait jamais pensé que la sentir en danger puisse autant l'inquiéter et s'en surpris lui même. Malgré sa jambe encore un peu douloureuse, il commença à accélérer le pas et se mettre rapidement à courir sur les traces des odeurs de sang de Maïa. Il avait descendu les hauteurs sans grand mal grâce à sa glace, se demandant dans quel état il allait retrouver Maïa. Sérieusement? Elle était tomber où avait descendu sagement? Pourvus qu'elle ai opter pour une manière moins dangereuse de descendre. Et qu'est ce qu'elle était parti faire si bas? Si il y avait bien un lieux à éviter aux Vestiges, c'était les lieux comme celui ci où les damnés si caché.

Il arriva auprès de Maïa, la voyant coucher au sol. La première chose qui lui frappa l'esprit fut le sang sous elle, la seconde fut le poignard juste à côté d'elle. Il ne savait pas si Maïa était rassurer ou non de le voir mais lui, son état ne le rassurer pas plus que ça. Il leva automatiquement les yeux au ciel, vers la fenêtre où s'était trouver l'enfant quelques minutes plutôt en ramassant le poignard. Si il lançait cette lame vers un enfant ça ne plairait surement pas à Maïa. Il rangea la lame sur lui et s'accroupie vers Maïa, lui mettant une main dans le dos et la forçant à s'appuyer le dos contre lui.

- "Maïa? ça va? Qu'est ce qui t'a pris de venir ici bin sang? Qui à fait ça?"

Il lui avait peut être poser trop de question d'un coup et vu son état c'était peut être un peu exagérer. Il releva de nouveau la tête vers les ruines et souleva Maïa du sol avec toutes les précautions du monde.

- "Pourquoi tu crois que je n'aime pas cet endroit? On s'en va tu n'a rien à faire ici"