Différence

Lui aussi se sentait gêner désormais. Parler dans son sommeil, personne ne lui avait jamais dit. Ceci ne poser pas de problème lorsqu'il était seul et dormais dans un désert glacé, mais il avait depuis peu délaisser la solitude pour Maïa. A cause de ça, une de ses faiblesses avaient été dévoilé au grand jour. Il chercha à clouer son regard quelques part dans le vide, au sol, sur les flammes lorsque la jeune femme l'étreignit. Qu'elle s'excuse le gêné plus encore.

- "Ne t'excuse pas...tu n'est pas la première et tu ne sera pas la dernière. Ce n'était qu'un rêve tu ne doit pas prendre au sérieux ce que j'ai pu dire."

Essayer de la duper était peine perdu. Il n'était pas aussi doué qu'elle avec les mots et commençait à avoir bien du mal à cacher sa gêne. Il senti son souffle dans son coup et se recula légèrement, assez pour pouvoir apercevoir son regard et de se retrouver avec le visage très proche d'elle. A force de la fixer, il commença à ne plus voir que ses lèvres serrer et à avoir cette impression de s'en approcher. C'est lorsqu'il compris que ce n'était pas qu'une impression qu'il baissa la tête, détourna le regard de la tentation et posa son front contre l'épaule de Maïa, l'entourant à son tour de son bras libre. Pour faire oublier ce qu'il avait manquer de faire, cacher sa gêne et se vider le cœur il chuchota pour lui même de manière audible.

- "Ne pleur pas Maïa...pas à cause de moi."

Ils étaient trop proche, il était trop attaché. Tout ceci finirait par faire mal il le savait. Mais pour une fois, juste cette fois, rester comme ça contre cette chaleur qui n'était pas si désagréable que ça était réconfortant et pour une fois, cette rare fois, Kamui désirait continuer à en profiter.

Maïa, le cœur battant, remonta sa main le long du dos de Kamui et la glissa dans ses cheveux, se collant davantage au corps glacé qui l'apaisait étrangement. Enlevant alors ses doigts de ses mèches, elle les glissa jusqu'à sa nuque et le repoussa doucement. Dès qu'ils furent face à face, elle planta son regard dans le sien, sentit leur souffle se mélanger, et serrant dans sa paume le kimono qui tombait de son épaule, elle laissa sa main parcourir la peau jusqu'à sa joue.

Elle se sentit sur le point de s'évanouir tant le regard qu'elle soutenait la déstabilisait. Elle empêchait ardemment ses yeux de fuir, jusqu'à ce qu'elle ne les ferme pour s'approcher plus encore. Elle déposa alors un léger baiser sur les lèvres de Kamui, incertaine de ses propres gestes. Tremblante, elle laissa ses doigts glisser jusqu'à son omoplate et ils se confondirent dans les plis du kimono. Elle recula son visage, ayant du mal à respirer, ne croyant pas encore à ce qu'elle venait de faire. Pour s'assurer qu'elle n'avait pas rêvé, elle l'embrassa de nouveau, puis se retira, encore plus essoufflée.

Elle l'avait fait. Elle tourna la tête et l'enfonça dans le cou de Kamui, gênée au possible. Elle s'accrocha aux muscles qu'elle trouvait sous ses doigts, ayant peut-être peur de se faire rejeter ou repousser. Ce n'était pas impossible, après tout. Il ne la voyait probablement pas dans ce sens là. A ses yeux, elle était certainement une gamine capricieuse. Elle voulut s'écarter mais ne trouva pas la force de quitter le corps qu'elle demandait. Elle attendit alors le moment où elle sentirait deux grandes mains pousser ses épaules et où elle entendrait Kamui lui dire de s'éloigner.

Aucunes paroles ni aucuns gestes de la part de Kamui ne se manifestèrent pour faire comprendre à Maïa qu'elle devait s'éloigner. Au contraire, le kitsune la serra d'avantage et laissa les doigts de sa main lié se mêler à ceux de la jeune femme. Il fermi les yeux comme ci le moment présent l'avait apaisé. Elle le réchauffait d'une façon qui n'était pas désagréable, jamais Kamui n'avait senti une chaleur qui lui était si douce. Si il devait regretter le moment présent il s'en voudrait certainement au moment voulut, en attendant il ne pouvait pas toujours fuir ces sentiments. Quel imbécile était il, vouloir la forcer à rentrer chez elle. Il se rendit compte que ce n'était pas le fait de la trahir qui était le plus difficile, mais le fait de devoir dire adieu.

Il n'osa pas parler, de peur que le moindre son ne vienne briser le moment. Ce bonheur éphémère. Il se sentait étrangement bien. Avoir chaud sans en être mal à l'aise et avoir le poids réconfortant de quelqu'un contre soit. Il évita de penser, sachant que la peur du futur finirais par le forcer à rompre tout contact. Jusqu'à maintenant il avait voulut rester éloigner de toute personne afin d'éviter de perdre de nouveau quelqu'un de précieux. Maïa était passer outre cela. Un sourire étira légèrement ses lèvres alors qu'il se retenait de rire. Il se demandait si ce rapprochement était dût aux menottes.

Dans un moment si agréable, il n'avait pas dû faire attention aux heures passaient avant de s'endormir. Lorsqu'il rouvrit les yeux il faisait déjà jour et Maïa était toujours coller contre lui. Il la tenait toujours et avait encore peur de rompre le silence. C'était un nouveau jour. Ce qui c'était passer cette nuit n'avait pas était un rêve si? Ce serait difficile de faire comme si rien ne s'était passer. Ne sachant pas si Maïa dormait encore ou était bien éveiller, il passa une main dans ses cheveux et attendit patiemment un quelconque mouvement de sa part.

Maïa était restée collée au corps de Kamui pendant le reste de la nuit, les doigts agrippés aux muscles de son dos. Elle ouvrit doucement ses yeux quand elle sentit une main se poser sur ses cheveux. Elle analysa la situation, et l'embarras du moment l'éveilla complètement. Son cœur fit un bond dans sa poitrine. Elle se rappelait de tout, et Kamui.. impossible qu'il ait oublié. Elle ne bougea pas, souhaitant faire comme si elle dormait encore un moment. S'il remarquait qu'elle était réveillée, elle serait obligée de se séparer de lui.

Elle finit par se résigner à faire l'enfant et s'écarta de lui avec un léger sourire en tentant de cacher sa gêne. Elle se leva brusquement pour aller jusqu'à son sac quand elle sentit son bras la retenir en arrière. Elle poussa un autre gémissement plaintif. Elle tourna la tête pour regarder la menotte qu'elle avait totalement oubliée. Le fer lui abimait la peau sous les coups répétés qu'elle s'auto-infligeait par maladresse. Elle attrapa soudainement le poignet de Kamui pour regarder s'il n'avait rien. Soulagée, elle lui rendit son bras et se glissa plus doucement jusqu'à son sac d'où elle tira un petit lacet en cuir qu'elle utilisait pour s'attacher les cheveux. Elle leva sa main jusqu'à ses mèches rousses quand elle sentit la résistance du bras de Kamui qui était attaché au sien. Elle se rapprocha avec un léger rire embarrassé. Elle attacha alors rapidement ses cheveux en faisant un nœud et relâcha finalement la tension de ses muscles.

Est-ce qu'elle était la seule à être si tendue ? Kamui avait l'air calme et parfaitement à l'aise, tellement que ça la déstabilisait. En même temps, elle se disait que c'était de sa faute : il n'y pouvait rien après tout, elle l'avait embrassé d'elle-même. Cependant, c'était lui qui lui avait donné l'idée. Mais elle ne pouvait pas le blâmer pour l'embarras qu'elle s'était causée à elle-même.

Dos à Kamui, elle se tapa discrètement le front, se traitant intérieurement d'idiote. Comment était-elle censée agir normalement maintenant ? Faire comme si de rien n'était n'avait pas de sens. Elle devait assumer. Exactement, assumer. Mais c'était plus facile à dire qu'à faire, quand elle sentait le regard glacé de Kamui dans son dos.

Kamui l'avait longuement regarder se dépêtrer de ses bras et s'attelait à la tâche de s'occuper pour cacher sa gêne. Même si il avait l'air impassible, il n'en restait pas moins encore dubitatif de la veille et ne savait pas vraiment comment réagir face à elle. Un simple baiser lui causer plus de soucis qu'un combat fatiguant. Il s'était assez menti à soit même pour savoir que cette situation n'allait pas pouvoir durer ainsi pendant des lustres. Il baissa les yeux le temps de réfléchir et eut un sourire amuser en regardant Maïa de dos.

Il tira avec précaution et force son poignet vers lui, forçant Maïa à se ramener jusqu'à lui. Il la rattrapa contre lui avant qu'elle ne tombe et s'arrangea pour récupérer un morceau de tissus qu'il entoura autour du poignet plus fin de Maïa. Si ça pouvait la protéger ne serait ce qu'un peu de la ferraille. Il releva ensuite son regard vers qui l'évita aussitôt et sourit à nouveau.

- "C'est toi qui m'évite maintenant. Tu va faire ça longtemps?"

Doué pour cacher ses sentiments, il n'avait pas énormément de mal à cacher sa gêne. En revanche pour Maïa c'était autre chose et ça l'amusait bien. Il lui posa une main derrière la tête et sans prévenir et surtout, sans se rétracter cette fois, l'embrassa. Il se releva ensuite, s'étira et se rhabilla convenablement avant de se tourner vers elle comme pour lui dire qu'il l'attendait.

- "Voilà, au moins maintenant tu n'a plus besoin de te sentir gêner et tu va pouvoir arrêter de m'éviter."

Maïa se releva à son tour. Elle sentait que Kamui se fichait d'elle et ça n'était pas qu'une impression. Elle s'épousseta et ne fit rien pour se venger : elle attendrait le moment propice pour lui rendre la pareille. Elle eut un léger sourire à cette idée qu'elle s'empressa de cacher. Mieux valait qu'il ne suspecte rien.

Les bras endoloris puisqu'elle avait dormi agrippée à son dos, elle le suivit sans un mot, ruminant ses derniers souvenirs. Kamui n'avait pas vraiment l'air d'avoir envie d'en parler et elle ne savait pas tellement comment aborder le sujet. Elle observait d'un œil distrait ce qui les entourait pendant qu'il la guidait sans qu'elle sache vraiment où elle allait : et ce n'était pas comme si elle s'en souciait de toute façon.

- Une fois qu'on aura retiré les menottes, on fera quoi ?

Elle manqua de s'arrêter. Elle venait, sans réfléchir, de poser la question dont elle redoutait le plus la réponse. Elle eut un rire nerveux. Kamui était toujours de dos, il marchait devant elle depuis longtemps. Elle n'avait pas vu son visage depuis plusieurs minutes, ni ses yeux, elle ne pouvait rien déchiffrer de ce qu'il pensait. Elle s'approcha de son dos et glissa ses bras sous les siens, le faisant s'arrêter. Avec le plus de force possible, elle le serra contre elle, les yeux clos au maximum, crispée. Finalement, elle respira un bon coup et se recula. Mais qu'est-ce qu'elle faisait, bon sang ? Elle réagissait comme une gamine. Elle se mordit l'intérieur de la joue pour se ressaisir. Si elle continuait, ça allait mal finir.

Le kitsune n'avait pas tout de suite répondu à la question de Maïa. Il pensait que pour elle, la réponse était évidente et qu'elle la détenait depuis le moment où elle avait utiliser ses horribles bracelets. Il eut envie de se moquer de cette personne qui avait utiliser cet objet sans savoir à quoi ça la mènerait mais se ravisa. Plus encore, lorsqu'il la senti s'accrocher dans son dos. Elle avait peur de la réponse? Lorsqu'elle le lâcha, il eut un soupir prouvant qu'il se résigner à être sincère et se tourna vers elle en hochant les épaules.

- "Tu sera libre d'aller là où tu veux."

En réalité le kitsune avait plutôt l'impression que sa question s'adresser directement à lui. Qu'en réalité, elle lui demander si il allait partir comme il l'avait prévu avant qu'elle ne l'attache. Il la regarda de haut et posa une main sur sa tête avec un sourire discret.

- "J'en profiterais surement pour allez me baigner, j'ai trop transpirer la nuit dernière. Et puis...je comptait me mettre à traquer Amarok."

Sa réponse avait l'air d'avoir choqué Maïa. Pour une fois qu'il était sincère, il n'allait pas commencer à le regretter, en tout cas pas avant de s'être expliquer.

- "Amarok nous traque et finira par se débarrasser de moi pour mieux t'avoir. Je déteste être une proie et je préfère en finir avant d'être pris par surprise. Ce sera seulement quant tu sera débarrasser de cette menace que je me sentirais confiant. Je ne vais pas te demander de rentrer chez toi pour fuir le danger...Maïa, si tu est d'accord je t'aiderais à t'apprendre à contrôler un minimum ton pouvoir. Je sais que je suis mal placé pour ça mais tu doit pouvoir te défendre un minimum. Ensuite...j'accepterais tes choix, si tu décide de te battre je serais là pour t'y aider. Dans le cas contraire tu peut me faire confiance pour te mettre en sécurité."

Toutes ses intentions révélé Kamui avait la conscience tranquille. Au moins il ne pourrait plus s'accuser d'avoir trahi Maïa.

Pendant que Maïa et Kamui c'étaient rapprocher l'un de l'autre, Serah avait préparer sa vengeance. Elle ne pouvait pas faire confiance au frère de Kamui mais elle pourrait toujours refaire équipe avec lui à un autre moment. Celui ci désirait encore et toujours le pouvoir de son frère, Serah quand à elle s'en moquer complètement désormais. Elle voulait du pouvoir serte, mais un pouvoir qui ferais parler d'elle et qui la ferais rentrer dans la légende. Elle voulait se venger de Maïa, la voir souffrir et l'utiliser à ses faims. Elle s’accaparerait Maïa et offrirait Kamui à son jumeau tout simplement. Ou pire au démon qui lui servait de père. Il s'agissait peut être d'une vengeance exagérer pour un simple griffon...mais l'elfe avait ses malgré son côté monstrueux des sentiments enfouis qui ne pouvait pas pardonner un tel acte. Guidé par les paroles du jumeau, elle se mit en tête de trouver le Dijin. Oui le Dijin, le divin qui lui apporterait le pouvoir de se faire un nom.

Pour cela, elle s'était rendu jusqu'à la pleine qui se trouvait derrière les vestiges. Là les ruines étaient nombreuses et la magie était encore présente dans les pierres des vieux temples. Arrachant une botte de blé à un champ mal cultivé au passage, Serah s'arrêta devant un vieux menhir et jeta la botte sèche sur la terre délabré. Elle récita alors une étrange tirade d'une langue inconnu. Elle n'en comprenait pas le sens, elle s'était jute contenter de l'apprendre par cœur. La poussière autour de la pierre sembla se soulever, il était évident que de la magie se dégager encore du menhir. Puis vint le moment qu'elle attendait.


L'invocation était terminé et la voie de l'esprit réclamait résonner en écho à travers le menhir. Serah se recula de quelques pas lorsqu'une voie gave s'adressa à elle.

Le Dijin : Parle vite et fait moi part de la raison qui te pousse à troubler mon repos avant que je ne me décide à te le faire payer.

Cette voie l'avait surprise, elle sortait réellement de la pierre comme si quelqu'un y était enfermer depuis des millénaire. Cette source de magie ressenti appartenait donc réellement au Dijin ? Serah eut un sourire sadique, un homme...non une chose, détenant autant de pouvoir allez pouvoir lui offrir ce qu'elle souhaiter sans problème c'était sûr. Elle s'en frotter déjà les mains.

Serah : Offre moi la possibilité de semer la mort. Je veux qu'on se souvienne de moi et qu'on me craigne comme la peste. Oui la peste...ça y est je sais, je veux pouvoir semer la maladie et condamner ainsi les êtres vivants d'une maladie incurable. Offre ce pouvoir à ma main gauche !

Le Dijin laissa son rire retentir dans les alentours de la plaine: Pour qui te prend tu ? Crois tu être capable de te faire un nom de cette manière ? Pitoyable ! La preuve en est que tu n'est pas capable de te faire connaître toi même ! Tu put l'égoïsme. Mais tu m'intéresse tellement....il y a bien longtemps que personne n'est venu me demander le pouvoir de faire régner la peur et la mort. Mais dit moi plutôt pour quel raison devrait je te confier un tel pouvoir ?

Regarde un peu se que tu dégage. Tu ne va pas garder toute cette magie pour toi quand même ? J'ai des choses à accomplir, une vengeance à mettre en place et un peuple à prendre. Toute ma vie j'ai entendu les autres refuser de me donner un nom. Sans famille je n'est jamais était personne, rien d'autre qu'une simple vagabonde. Si même  être une assassin ne change rien, alors peut être que cette fois ils seront forcé de se souvenir de moi. Le blé tu t'en contre fiche pas mal hein ? Mais je suis prête à t'offrir bien plus si tu accepte de m'offrir ce que je te demande.

Le Dijin : M'offrir bien plus hein ? Garde donc tes offrandes pour le moment et passons un pacte. Le graal se logera dans ta main. Son utilisation se limite à la distance qu'il y a entre toi et ta proie et nécessite donc un contact direct avec le corps à rendre malade. Tu ne pourra rendre malade une même personne qu'une seule. Je te rend ce service mais en échange tu m'en devra un plus tard. Un service que tu n'a pas intérêt à oublier où plus personne ne se souviendra de toi. Tu doit savoir également que le graal que tu réclame va te condamner au malheur. Mais si tu est prête à t'y risquer...place donc ta main gauche sur la pierre. Le pouvoir s'emparera d'elle au moment où tu te sera résigner à la toucher. Si tu n'est pas prête à ses sacrifices, fait donc demi tour et ne m'appelle plus jamais.


Serah ne ferais pas demi tour maintenant. Elle n'hésita pas un instant avant de poser sa main sur la pierre. Elle senti le pouvoir envahir sa paume et la faire souffrir. Se retenir d'hurler de douleur devint difficile et elle fini par tomber à genou au sol lorsque tout ce stoppa. Elle regarda sa main haletante, des crocs noir semblait s'être graver dans sa peau et fumer encore. Elle commença à rire et crescendo augmenta son rire de folie. Le pouvoir était dans sa paume, elle allait pouvoir se venger de Maïa. Elle serait sa première victime, s'était un privilège. En rendant malade Kamui, elle devrait la faire souffrir assez pour pouvoir la manipuler et finir par la tuer.

Maïa s'apprêtait à répondre à Kamui quand un frisson glacial lui parcourut le dos. N'en comprenant pas la raison, elle chercha à se calmer en respirant doucement. Une forte angoisse lui serrait l'estomac, mais elle ne pouvait pas l'arrêter, ne sachant même pas de quoi ça provenait. Le danger était quelque part, elle devrait probablement se battre contre quelque chose, mais elle n'avait aucune idée de ce que ça pouvait être.

Elle inspira fortement et glissa sa main dans celle de Kamui, serrant fortement ses doigts. Elle expira et reprit son calme, décontractant ses muscles. Il n'y avait absolument rien, pas de quoi avoir peur.

- Alors allons enlever ça, dit-elle en désignant les menottes du regard.

Elle recommença alors à avancer. Elle jeta un coup d'œil discret derrière elle, cette sensation, ce n'était pas Amarok. C'était quelque chose de différent. La peur lui remua les intestins tandis qu'elle s'agrippait à la large main de Kamui. Quelqu'un arrivait. Elle le savait.

Maïa avait eut une bonne impression. A peine avait elle reçu le graal que Serah c'était jeter à leur poursuite. Elle les savait proche, très proche. Voir Maïa serrer la main de Kamui dans la sienne pour se rassurer l'amuser et la força à regarder sa propre main.

Serah: Dans peu de temps c'est ma main que tu va serrer.

Qu'allait elle faire? Rendre Kamui malade et laisser Maïa assister à son agonie? Lui donner un faux espoir de le sauver en lui disant de faire tel ou tel chose? Ou allait elle faire l'inverse? C'était Maïa qu'elle voulait voir souffrir. Le jumeau de Kamui lui aurait dit de rendre la fille malade pour forcer son frère décidément trop attacher à lui donner son pouvoir contre sa guérison. Elle pourrait le tuer ensuite sous ses yeux avant de la laisser agoniser. Mais elle pouvait aussi rendre Kamui malade et dire à Maïa qu'en pactisant avec lui comme elle était censé le faire, elle pouvait lui partagé son énergie vitale. L'elfe était surexcité. Tellement de possibilité et un seul choix à faire. Tan pis, elle se déciderait sur le tas, dans le pire des cas elle les rendraient malade tout les deux. Il était tant de voir quel genre de maladie elle était capable d'infliger. Elle lança sa lance devant elle, visant le kitsune et sauta ensuite juste après elle pour commencer ce qu'elle avait prévu.

La lance siffla dans l'air et alerta l'ouïe sensible de Kamui. Il se retourna à temps pour former un mur de glace qui para la lame, néanmoins bien enfoncer dans la matière épaisse. Il aurait facilement put l'éviter en faisant un bon de côté, mais tirer par la menotte Maïa aurait était tiré et surement blesser. Se battre dans ses conditions allait être compliquer, surtout contre Serah. Le mur de glace qu'il avait créer se brisa un poussière de paillette au moment où il mit devant la jeune femme, la cachant de toute la largeur de son corps. Pas besoin d'avoir pactiser pour devenir son bouclier.

- "Encore toi Serah!"

Décidemment, lorsque ce n'était pas son frère ou son père, c'était Amarok ou cette elfe assassin. Il n'y avait peut être pas que Amarok qui les traquait. Si il voulait être tranquille, Kamui devait profiter de ce combat pour la tuer. De toute évidence, il avait le pressentiment qu'il n'en sortirait pas indemne si elle survivait. Elle dégageait quelque chose de différent, d'étrange et d'inquiétant. Kamui ne la quitta pas des yeux, même lorsqu'il s'adressa à Maïa en chuchotant.

- "Ne la laisse pas te toucher...elle est différente de d'habitude."

Maïa l'avait senti, évidemment. L'atmosphère avait mis tous ses sens en éveil, quelque chose l'alarmait. De sa main menottée, elle s'accrocha au poignet de Kamui et le tira vers l'arrière.

- Il faut partir, tout de suite.

Kamui ne semblait pas d'accord. Mais elle savait parfaitement pourquoi Serah les traquait. Elle avait tué son griffon. Enfin, pas exactement, mais elle avait grandement aidé à son extinction. Serah était là pour le venger. Elle allait certainement la tuer. Prendre une vie humaine pour celle d'un animal. C'était totalement fou, mais il fallait se mettre dans le cerveau d'un assassin.

- Ecoute-moi juste cette fois ! Juste cette fois ! On a aucune chance avec nos poignets attachés comme ça ! Kamui !

Elle tira davantage, faisant déjà demi-tour. Il n'allait sûrement pas fuir, ce n'était pas son genre. Mais elle n'était pas prête à voir mourir d'autres personnes. Elle avait déjà assez tué. Et si Kamui mourrait maintenant parce qu'il était incapable de se battre et de la protéger en même temps, s'il mourrait parce qu'elle les avait bêtement attachés, tout serait alors de sa faute. Et s'il mourrait en la protégeant, c'était encore pire.

- Je t'en supplie, écoute-moi juste une fois..

Kamui n'avait pas envie de fuir, avec la glace il pouvait très bien se battre à distance. Mais il était vrai que Serah était agile et rapide, il ne pourrait pas bouger comme il le fallait avec Maïa accrocher à son poignet. Cependant devoir fuir face à elle, il n'arrivait pas à se le mettre en tête. Il voulait la tête de Amarok pour arrêter d'être traquer et pour que Maïa soit en sécurité, laissait Serah en vie n'avait pas de sens. Il posa une main sur le pendentif émeraude autour de coup, si il l'arrachait...

Kamui stoppa sa réflexion et regarda derrière lui. Il perdrait le contrôle, avec Maïa accrocher à son poignet. Ces paroles résonnait encore dans sa tête, elle lui avait dit qu'il l'effrayer et il pensait encore à se battre. Si il devenait incontrôlable? Ce n'était pas Serah qui tuerait Maïa mais lui. Il avait déjà perdu tellement à cause de lui même. Il plaqua sa main libre au sol et créa un geyser de glace coupante et froide, formant un épais nuage de brume glacé dans l'air. Ce n'était pas ça qui allait arrêter Serah mais ça l'empêcherais de voir un instant. Kamui s'était donc résigner à fuir pour la première fois. Non il l'avait toujours fait en faite. Son pendentif emprisonner son pouvoir et l'aider à le fuir, il fuyait ses sentiments en s'isolant et se fuyait lui même. Là encore, la personne qu'il fuyait n'était pas Serah mais le démon qu'il était. Il ne pouvait pas se battre à 100% en pensant à ne pas effrayer Maïa, à ne pas lui faire de mal. Fuir rester surement la meilleure chose à faire dans ce genre de circonstance.

Un rire hautain et cruel résonna derrière la brume avant que Serah n'arrive à une vitesse folle, se déplaçant d'une manière démoniaque de bonds en bonds. Elle récupéra sa lance et se mit à poursuivre le couple qui essayait de lui filer entre les doigts. Elle n'avait pas encore utiliser le graal qu'on la fuyait déjà, que c'était bon de sentir tout ce pouvoir en elle. Lequel des deux alors? Lequel allait être sa première victime? Qui des deux tiendraient le plus longtemps en étant malade? Comment Maïa allait elle le plus souffrir? Elle sauta et fini par atterrir devant eux, leur bloquant le chemin et les empêchant de fuir d'un regard complétement fou. Elle se mit à rire et les pointa du doigt à tour de rôle.

Serah: Trou trou trou je n'arrive pas à me décidé! Dit donc Maïa...je te fais peur maintenant? T'a peur pour toi ou pour lui?

ça y est, elle était décidé. Serah lança sa lance vers Maïa, comme elle s'y était attendu Kamui la dégagea de toute ses forces en la tirant par le poignet pour lui éviter de se faire empaler. La rouquine se retrouver au sol, n'ayant même pas le temps de se relever. Serah était déjà face à Kamui. Elle brisa un second bouclier de glace avec une dague et commença à tendre sa main maudite en riant.

Serah: Tu ne fait que te défendre minou. Quoi t'a peur te de battre?!

Un seul contact, poser sa main sur poitrine et le rendre aussi malade qu'un chien.

Au moment même où Serah tendit le bras, Maïa vit la marque dans sa paume et elle sut qu'elle devait faire quelque chose. Souhaitant le plus possible y parvenir à temps, elle sentit à peine la main toucher son dos qu'une immense vague de flammes ripostait déjà face à l'attaque par automatisme. Elle manqua d'être projetée par la propre onde de choc de sa riposte.

La fumée du feu qui s'était éteint s'éleva dans l'air, et Maïa, debout face à Kamui, sentait peu à peu son dos s'engourdir. Elle fut doucement envahie d'une nuée glaciale, petit à petit, le souffle coupé. Quand elle reprit sa respiration, ses poumons émirent un sifflement qui résonna à son oreille. Elle avait protégé Kamui. Pour une fois que ce n'était pas l'inverse. Ses jambes flanchèrent et elle s'assit au sol, le bras levé, retenu par la menotte. La main de Serah l'avait touchée. Elle voyait presque flou et de petits points noirs obstruaient sa vue. Alors, une forte douleur contracta ses muscles. Elle se plia sur elle-même, les veines de son cou ressortant sous sa peau blanchie par la souffrance. Elle poussa un gémissement rapidement étouffé dans sa main, tournant son visage vers Serah qui avait été repoussée un peu plus loin.

- Tu es inconsciente, réussit-elle à articuler.

Serah s'était emparée d'un pouvoir qui allait la détruire, la tuer à petit feu. Maïa, aux pieds de Kamui, ne pouvait toujours pas bouger, et son ennemie avait l'air satisfaite, même si elle avait dû vendre son âme pour réussir à lui faire ça. De sombres cernes apparurent sous ses yeux et ses lèvres perdirent leur couleur rosée. Elle sentit ses paupières s'alourdir et ses muscles l'abandonner.

Elle ne parvenait pas à se régénérer comme elle le faisait toujours et c'était compréhensible. Elle affrontait une magie bien plus puissante que le pouvoir bizarre qu'elle détenait. Son corps était en conflit avec son esprit. Elle avait envie de se lever, elle était persuadée qu'elle le pouvait, mais son corps ne voulait juste pas lui obéir. Mais elle avait au moins la force de faire une chose. Elle tourna un regard noir vers Serah après avoir avisé ses bras couverts de veines bleuâtres.

- Tu n'es même pas capable de me tuer avec ta propre force. Je ne peux peut-être plus bouger, mais ici, malgré mon état pitoyable, c'est toi la plus faible.

Elle ferma les yeux un moment, elle était comme à moitié endormie. Elle se sentait légère, sa tête balançait, elle n'avait plus la force de la tenir droite. Elle rouvrit les yeux en constatant qu'elle s'arrêtait progressivement de respirer. C'était mauvais.

Maïa se tromper totalement. Serah était déjà une personne puissante à la base, mais obtenir le pouvoir du graal faisait d'elle quelqu'un de redoutable. Lorsque Kamui avait reconnu ce pouvoir qu'il prenait pour une légende, il était déjà trop tard. Un simple contact avait suffit à vider Maïa de toutes ses forces. Et normalement ça devait être lui. Il s’accroupit prêt d'elle sans avoir vraiment le choix pour ne pas forcer sur le poignet de la jeune femme. La soutenant le kitsune oublia l'envie de se battre un instant. S'attacher de nouveau avait été une erreur et il allait encore perdre se à quoi il penser tenir le plus. Tuer le porteur du graal stopper t'il le pouvoir ? Même, Maïa était accrocher à son poignet il ne pouvait pas se battre comme ça.

- '' Maïa à raison, ce n'est pas ton pouvoir que tu utilise mais celui du type qui t'a donner ce pouvoir. Sans ça tu ne vaux pas un clou.''

Ses paroles n'avait pas l'air de toucher Serah tan elle était fière d'elle. Kamui regarda Maïa en instant, il n'était même pas en mesure de la réchauffer, cependant hors de question de la laisser mourir. Il ne perdrait plus personne.

- '' Allez Serah va au but directement ! Qu'est ce que t'attend en contre partie ?''

Il savait à quoi s'attendre, Serah avait dû longtemps ruminer ses intentions dans son esprits.

Serah se lécha la lèvre supérieur en souriant de toutes ses dents. Voyons que pouvait elle demander? Comment est ce qu'elle allait tirer partie de la situation? Dans tout les cas Maïa allez mourir, mais à petit feu. Kamui ne le savait pas encore, mais le seul moyen de la sauver était de posséder un pouvoir aussi puissant que le graal lui même pour pouvoir l'annuler. En y pensant bien, l'enfant d'un démon ne devait pas connaître l'existence des Dijin. Elle avait trouver! Le geste qu'elle fit en se frappant la paume de main son autre poing montrer à qu'elle point elle était fière d'elle.

Serah: Oh il y a bien une chose que tu puisse faire pour moi...en échange, je te dirais comment sauver cette...demoiselle pour rester polie.

Le kitsune avait l'air dubitatif mais Serah le comprenait. Il ne devait pas lui faire confiance. Mais de toute façon, qu'elle autre alternatif avait il?

Serah: Tu peut très bien me tuer ça ne changera rien, les effets ne se dissiperons pas attend. Au départ je voulais ton pouvoir pour moi tout seul mais je n'ai pas envie de me faire bouffer par cette force comme toi. Tu te rappelle de ta prêtresse? Vous n'avez pas fait le pacte pas vrai? La pauvre petite dame ne veux que tu devienne son "épée". Elle ne veux pas utiliser son énergie vital pour se battre. Elle à peut être peur de te perdre finalement. Et toi? On dirait que tu n'est plus habituer à la solitude non plus.

Elle eut un rire nerveux et heureux à la fois. Si il acceptait, elle lui permettrait de sauver Maïa pour mieux la faire souffrir en s'en prenant au kitsune comme convenu et la tuer ensuite. Elle n'aurait qu'à la donner en offrande au Dijin tient!

Serah: Je ne suis pas prêtresse, mais rien ne t'empêche de passer un pacte avec moi. Tu en est capable puisque tu est "élu". Je ne vais pas te demander de te battre à mes côtés même si on va devoir devenir très proche. Mais tu me servira de force et deviendra mon bouclier. Ainsi même toi Maïa tu sera incapable de me blesser.

En effet, blesser l'elfe reviendrais dans ce cas à blesser Kamui. Si Serah devait se battre, c'est l'énergie vital du kitsune qu'elle userait. Maïa serait même obliger de défendre Serah. Si l'elfe venait à mourir Kamui mourrait lui aussi. Elle obtiendrait ses deux personnes pour elle seule, des pions bien utile.

Serah: Deviens MON élu. Ou alors tu peut toujours refuser et la regarder mourir tu n'a pas beaucoup d'alternative et peu de temps.

Maïa eut un sourire mesquin malgré ses pensées troubles. A ce rythme là elle allait mourir, elle le savait. Mais Kamui n'avait pas l'air d'avoir été touché, probablement que le pacte n'incluait pas la maladie.

- On dirait que tes infos datent. Le pacte est déjà fait depuis longtemps, Serah.

Elle la regarda un moment. Tout son plan venait probablement de s'écrouler. Il allait falloir qu'elle attende qu'elle meure pour pouvoir s'emparer du pouvoir de Kamui. Et comme elle n'avait pas l'intention de mourir si vite, ça allait trainer.

Elle se releva en poussant un gémissement, il lui semblait que ses os allaient se briser sous son poids. La régénération faisait effet. Evidemment, elle n'était pas guérie et même loin d'être sauve, mais elle avait la faible impression que ça atténuait la douleur. Mais elle n'avait plus de force, plus de réflexes, rien. Elle se sentait molle, lasse. Elle s'accrocha au bras de Kamui pour ne pas tomber quand un de ses genoux la lâcha.

Du coin de l'œil, elle le vit alors. Il était flou et trouble, mais elle le reconnut presque aussitôt. Amarok attendait sagement un peu plus loin, probablement profitait-il du spectacle. Mais elle ne put dire s'il était énervé ou rassuré. Elle le sentit entrer dans sa tête sans pouvoir rien faire. Elle plaqua sa main sur son front quand les paroles résonnèrent dans son crâne. Elle connaissait ce sentiment. Kamui et Serah ne semblaient rien entendre, elle était seule dans son esprit, avec lui.

- On dirait que tu es mal en point. C'est à cause du Graal.

- Je n'ai pas vraiment envie d'entendre tes sarcasmes.

- Je n'essaie pas d'être sarcastique. Maïa, tu es comme un phœnix. Tes larmes peuvent soigner toutes les blessures et ton courage est de flammes. Tu peux soutenir de lourdes charges sur tes faibles épaules. C'est ce que tu es mais tu es trop modeste pour l'avouer. Si tu veux mourir ici, et bien meurs. Mais ne t'étonne pas si tu renais de tes cendres. C'est ce que font les oiseaux légendaires, après tout.

Elle sentit le vide dans son esprit et constata avec un long soupir qu'il était parti. Elle avait déjà une migraine atroce, et il venait pour lui poser une énigme.

Kamui resta impassible, la mâchoire pourtant serrer. Serah le voulait comme esclave il n'y avait pas d'autre mot, elle voulait se servir de la force de son pouvoir à travers lui. Elle allait sûrement se battre jusqu'à ce que lui ne meurt d'épuisement. Rien ne l'empêcher de passer ce pacte avec elle et de briser celui fait avec Maïa, seulement si Maïa ce décider elle même à le briser. Si il existait un moyen de la sauver il n'hésiterait pas un seul instant. L'elfe n'était pas seule, son frère l'observais dans l'ombre et ça ne lui tira qu'un léger et discret sourire sadique. Il baissa la tête et les oreilles dans un hochement de tête qui n'était pas pour lui ressembler. Il n'était pas du genre à capituler aussi vite. Mais Serah avait raison, le temps lui était compter.

- "Si j'accepte, tient parole ou tu n'obtiendra jamais rien de ce pouvoir. J'étais résigner à mourir depuis longtemps et je le suis toujours."

Il s'accroupi face à Maïa et lui posa une main sur la joue. Elle était brûlante et même si sa façon de se régénérer lui ferait gagner du temps, elle finirait par succomber. Cependant elle avait l'air inquiète de cette brève capitulation. Elle l'avait protéger, Kamui ne pouvait pas penser qu'elle accepte qu'il tisse un lien avec une autre "prêtresse".

- "J'ai trop perdu Maïa...je ne veux plus revivre ça. Je te le demande, brise ce pacte entre toi et moi."

Elle sembla vouloir lui hurler au visage mais Kamui la fit taire en l'embrassant une nouvelle fois. Après quoi il la serra dans ses bras et profita de la proximité pour murmurer discrètement à son oreille.

- "Fait moi confiance s'il te plaît et fait le. Trouve un moyen de t'éloigner de moi...n'importe lequel même si tu doit m'arracher le poignet pour ça. Mon idée ne va peut être pas te plaire...mais je compte sur toi ensuite pour m'aider. Tu est la seule qui puisse le faire. Fait moi confiance."

Maïa se sentit blessée, tout était trop dur à supporter. Kamui était aveuglé, il lui demandait de partir parce qu'il avait peur. Serah pouvait provoquer la maladie mais elle ne pouvait certainement rien faire pour l'empêcher. Mais il ne voyait rien. Il continuait de les séparer, encore et encore, et ça continuerait, elle en était certaine.

Quand Kamui s'éloigna d'elle, les menottes étaient déjà brisées et leurs poignets étaient libérés. Le froid ne pouvait peut être rien faire contre ce fer mais le feu c'était une autre histoire. Elle se redressa, retenant les larmes qui inondaient ses yeux. Elle avisa Amarok plus loin, il avait cette expression qu'il avait toujours eue avant de la trahir. Elle fit un pas de côté et s'éloigna de Kamui et Serah pour aller dans sa direction. Il s'avança à son tour et quand il arriva près d'elle, il la soutint par le bras pour l'empêcher de tomber. Il se baissa pour soulever ses jambes et la porta, commençant à faire demi tour. Il eut un léger sourire. Il avait gagné.

Le cœur affaibli par une douleur à la fois physique et morale, Maïa se laissa porter comme elle l'avait toujours fait auparavant. Mais les bras qui la soutenaient étaient froids, bien plus froids que ceux de Kamui. Elle ne prononçait pas un mot, réfléchissait à ce qu'elle allait faire ou devenir dans cet état. Elle sentit la main d'Amarok tapoter doucement sa joue et il lui demanda de ne pas s'endormir. Il l'emmenait quelque part, elle n'avait aucune idée d'où, et elle s'en fichait royalement. Le plus loin possible. Le plus loin possible de qui ? De Serah, ou de Kamui ?

Elle avait brisé les menottes comme Kamui le lui avait demandé. Elle avait trouvé un moyen de s'éloigner de lui également. Mais elle ne pouvait pas l'aider à devenir un esclave, l'esclave de Serah par dessus le marché. Elle avait pensé gagner en disant à son ennemie que le pacte était déjà fait, et Kamui l'avait aussitôt ramenée sur Terre. Elle faisait encore une grosse chute. Mais celle-ci était définitivement la plus violente.

Serah était satisfaite, Maïa s'était éloigner et il n'y avait aucun moyen de la sauver. Kamui avait accepter, elle n'aurait pas put rêver mieux mais quelque chose n'allait pas, le kitsune avait capituler bien trop vite. Elle croisa les bras et garda son sourire satisfait alors qu'elle tournait à peine le regard vers le frère de Kamui qui se trouvait derrière elle.

Serah: Tu voulait son pouvoir non? Je te l'offre j'ai eu ce que je voulais.

L'elfe préférer risquer le frère du kitsune que plutôt que de se risquer à l'esprit vil du renard qu'était Kamui. Le jumeau s'approcha de Kamui et se planta juste devant lui.

Le jumeau: Que tu fait ce pacte avec elle ou moi ne change rien pas vrai? JE t'utiliserais.

En échange Serah lui avouerait que seul le pouvoir du graal pouvait combattre le graal et que Kamui ne pouvait donc plus rien pour Maïa. Mais elle verrait également pourquoi, il avait capituler si vite.

Il le savait, il n'y avait aucun moyen d'empêcher Maïa de succomber au graal. Il allait encore perdre quelqu'un sans pouvoir agir. Mais Serah comment son propre jumeau ne s'en sortiraient pas indemne. Si Maïa devait mourir, ils allait mourir aussi. Fini de se craindre lui même et de garder au fond de lui un minimum de pitié. Il avisa la main taillader de son frère qui attendait aussi froid que lui le pacte. Kamui eut un sourire sadique, se mordit brutalement la main pour se la faire saigner à flot et pactisa avec son frère.

- "Tu voulais ce pouvoir n'est ce pas...alors tu va l'avoir!"

~

L'endroit où s'était dérouler leur bataille ne ressembler plus qu'à un énorme cratère. A peine le pacte réaliser que Kamui c'était venger. Il avait tout bonnement arracher le pendentif autour de son coup et avait relâcher autant que possible toute la puissance du pouvoir en lui. Il ne l'avait jamais utiliser à cent pourcent, c'était la première fois qu'il se risquer à devenir aussi incontrolable. Il était conscient que son corps à moitié humain ne supporterait surement pas autant de pouvoir, le forcer autant était risquer pour lui mais surtout pour celui qui allait recevoir toute cette énergie en plus de la sienne. Autrement dit son frère. Ce dernier qui pensait vider Kamui de son énergie vital en l'utilisant pour lui même avait eu plus que ce qu'il n'avait put l'imaginer. Un pouvoir qu'il ne pouvait pas supporter en plus du siens déjà bien puissant. Serah avait fuit pendant ce temps. Elle avait eu raison de laisser sa chance au jumeau. Kamui avait perdu toute conscience et aurait put bien y perdre la vie lui aussi. Il s'était réveiller au fond du cratère plus faible qu'il ne l'avait jamais été. C'était un miracle qu'il soit à ce moment même redevenu lui même. Non, c'était surtout qu'il était trop faible. Sa poitrine lui faisait mal, son cœur avait dû avoir toutes les peines du monde à supporter une tel force. Son frère quand à lui semblait bien mort. Coucher à plusieurs mètre de lui son corps semblait avoir était déchiqueter, mais il n'y avait aucune trace du corps de Serah. Il n'avait pas dû l'avoir.

Kamui se redressa et retomba, avant de se relever à nouveau et de manquer une fois de retomber. Jamais il n'avait senti une tel douleur dans sa poitrine. Elle se calma légèrement lorsqu'il rattacha son pendentif quasiment briser autour de son coup. Une chance que Maïa est accepter de s'éloigner de lui. Mais maintenant, il voulait la retrouver avant de ne pas en avoir le temps. Il était débarrasser de son frère mais pas de Serah. Il ne savait pas combien de temps encore le sceau autour de son coup allez pouvoir contenir un pouvoir sur lequel il avait tant forcer. Mais la seule chose qui lui importait était de savoir combien de temps il rester à Maïa. Peut être quelques semaines, quelques mois ou moins que ça, il devait la retrouver maintenant, le plus tôt possible.

Amarok avait emmené Maïa jusqu'à une maison en pierre plus loin. Il la posa sur un lit et mit sa main sur sa tête pour constater sa fièvre. Elle avait fermé les yeux, il continuait de lui répéter de ne pas s'endormir. Sa bouche était sèche mais elle n'avait pas soif, ni faim. Elle sentit la main froide d'Amarok se porter jusqu'à son cou pour prendre son pouls. Il avait l'air inquiet, et pourtant il avait souhaité qu'elle meure un peu plus tôt. Elle ne comprenait rien à ce qu'il faisait.

Il déposa un morceau de tissu mouillé sur son front et s'assit sur une chaise à côté d'elle. Il regardait ses bras et ses jambes avec effroi, ils étaient couvert de veines bleuâtres sous une peau blanche de mort. Maïa mourrait, sans aucun doute. Mais avant cela, elle allait souffrir, et Serah avait tout mis en œuvre justement pour que ça arrive.

Elle n'arrivait plus à savoir où elle était ni comment elle y était parvenue. Son corps demandait une seule chose : qu'elle dorme. Mais elle savait que si elle s'endormait maintenant, ce serait la dernière fois qu'elle fermerait ses yeux. Elle ne verrait plus la lumière du jour, le soleil de midi ou le désert de la Cité des Ruines. Ni TerraNova, ni Kamui. Est-ce que c'était vraiment le moment de rendre son âme ?

- Où est-ce que la main t'as touchée ?

Maïa rouvrit les yeux en entendant Amarok lui parler. D'une voix faible, elle lui répondait qu'elle avait été touchée dans le dos. Il la força alors à se retourner et souleva son t-shirt pour regarder la marque noire qui était apparue sur l'épiderme. Les veines rougissaient autour d'elle, les muscles se contractaient à chaque fois que son doigt l'effleurait. La peau était contaminée, envahie par quelque chose qui le dépassait, même lui. Il ne pouvait rien y faire, personne ne pouvait rien y faire, pas même le meilleur des médecins. Pas même un magicien.

Elle était perdue. Seul le Graal pouvait encore la sauver, mais elle ne voulait pas s'y risquer. Elle ne voulait pas vendre son âme à n'importe quel Dijin pour obtenir une magie qui la dépassait et qui finirait au final par la tuer.. c'était insensé, du suicide. Et elle n'était pas si désespérée.

Kamui avait chercher partout après Maïa. Elle n'avait pas put allez bien loin seule. Il se sentait faible et ses yeux ne cesser de jongler entre leur couleur froide et un dorée profond. Le pendentif qu'il avait autour du coup ne tiendrait pas bien longtemps, fissurer de partout il ne cesser de grésillait. Kamui avait abuser du pouvoir qui sommeiller en lui depuis longtemps et son propre corps avait du mal à le soutenir. Chaque fois que l'énergie surpassait ce qu'elle devait, sa poitrine lui brûlait.

Avec beaucoup de détermination et un instinct de chasse plus qu'aiguiser avec l'envie de tuer qui augmentait en même temps que le sceau lui diminuer, il retrouva la trace de Maïa. Amarok était occuper de regarder le dos de Maïa lorsqu'il fut tirer à l'arrière. Il avait dû l'entendre arriver mais n'avait pas agi. Kamui le plaqua contre le mur le plus proche en le tenant par le col, ses yeux restaient dorée et ses crocs présent. Il n'avait pas jeter un seul regard à Maïa et garder sa main libre sur le pendentif qui grésillait.

- "Je m'en doutais. Il n'y a que toi ou Serah pour l'emmener aussi loin."

Kamui avait l'envie de le tuer sur le champ et l'impression qu'il le pouvait. Sauf qu'il mourrait surement en même temps, soit parce que son corps ne le supporterait pas, soit par la défense d'Amarok. Maïa serait à la merci de Serah qui ne devait pas être loin pour pouvoir observer son chef d'œuvre.

- "Comment? Comment t'invoque le graal? Si Serah y est arriver c'est que ce n'est pas qu'une légende. Tu a traverser les siècles non? Tu doit bien le savoir."

Il n'y avait qu'une façon de contrer le graal c'était de l'obtenir et Kamui y était prêt. Seul problème, il ne savait pas comment invoquer le Dijin et n'avait pas le temps d'apprendre. Impossible de forcer Serah à le lui révéler. Amarok devait surement le savoir, il était le dernier espoir qu'il s'était forgé.

Amarok avait repris son air glacial et gardait ses yeux gris plantés dans ceux de Kamui. Il entendit Maïa tousser, et ses sourcils se froncèrent davantage.

- Tu veux le Graal ? Pour quoi faire ? Pour finir par te tuer alors que Maïa vient de t'aider à échapper à la mort ? T'es stupide ?

Si quelqu'un devait s'emparer du Graal, c'était Maïa. Mais elle n'avait pas l'intention de le faire. Il ne comptait pas la forcer non plus. Kamui était déjà suffisamment dangereux comme ça. Il avait déjà un pouvoir qui le dépassait, il ne fallait pas en ajouter un deuxième, son corps ne le supporterait jamais, pas plus que son esprit.

- Si tu veux l'aider alors laisse la mourir. De toute façon tu ne peux plus rien faire.

Maïa écoutait les mots dans son dos d'une oreille sourde, entendant des bribes de conversation qu'elle ne comprenait même pas, le cerveau trop endormi pour réfléchir correctement. Allongé sur le côté droit, face au mur de brique, elle fut prise d'une quinte de toux qu'elle tenta d'étouffer dans l'oreiller. Elle atteignait un nouveau stade de la maladie, elle le sentait. Elle le vit le bout de ses doigts prendre une faible couleur violette, un sifflement strident lui perçait les tympans, le rythme de son cœur ralentissait visiblement. Elle avait les yeux fermés, elle se sentait fatiguée, exténuée. Elle voulait dormir, elle avait affreusement envie de rêver, mais elle savait qu'elle ne pouvait pas. C'était un supplice de rester éveillée.

Alors Amarok poussa Kamui de son chemin quand il vit quelque chose. Il s'avança jusqu'à elle et souleva une nouvelle fois son t-shirt pour voir la marque noire courir sur sa colonne vertébrale et s'arrêter sur ses cervicales. Elle s'étendit alors des deux côtés de son dos, puis forma une courbe jusqu'à ses reins. Amarok eut une soudaine envie de rire. Non pas que c'était drôle, mais ce qu'il voyait maintenant l'avait choqué jusqu'au rire nerveux. La marque noire qui s'étendait sur la peau ressemblait étrangement à un phœnix.