Différence

Maïa regarda Kamui s'approcher et se pétrifia. Amarok se releva dans son dos et tira de ton épaule le petit couteau tranchant. Elle se tourna brusquement et faisant signe à Kamui de s'arrêter, elle hurla :

- N'approche pas !

Elle le regarda se stopper et un souffle bref s'échappa de sa gorge nouée. Kamui n'avait probablement pas encore reconnu Amarok. Ce dernier avisa l'enfant sur son dos en même temps que Maïa. Quand il comprit qu'il y avait eu un survivant, il eut un rire étrange et s'avança de quelques pas pour examiner le blessé.

Maïa, qui avait compris ce qu'il s'apprêtait à faire, lui attrapa le bras et le passa par dessus son épaule pour le renverser une nouvelle fois au sol. Elle s'étonna de la facilité avec laquelle elle avait pu le faire tomber et comprit trop tard qu'il ne cherchait pas vraiment à se défendre. La main glacée du traitre l'attrapa à la gorge et il inversa les positions, la plaquant si fort au sol que de petites fissures s'y créèrent. Maïa se débattit à coups de pied et étira son bras au maximum pour s'emparer du couteau qu'il avait fait tomber plus loin. D'un coup bref et rapide, elle lui ouvrit la joue et se dégagea de sa forte prise en toussant et en se trainant au sol.

Une main hargneuse agrippa sa jambe et elle se retourna avec un léger cri, usant toute sa force pour lui donner un coup de pied dans la mâchoire qui fit craquer dangereusement ses dents. Elle se tourna vers Kamui en se redressant.

- Va-t'en ! Si tu ne pars pas, il va vous tuer !

Elle espéra un instant qu'il lui obéisse, pour une fois. Mais ça avait l'air mal parti. Amarok attrapa ses cheveux d'une main et l'attira jusqu'à lui d'un coup sec. Elle plongea son regard hargneux dans le sien, une grimace de colère se formant sur son visage.

Il s'apprêta à parler, mais Maïa leva le couteau qu'elle tenait dans sa main et coupa ses cheveux, lui laissant quelques mèches entremêlées avec ses doigts. Elle se recula, regarda ses cheveux tomber au sol et regretta tout de suite d'avoir fait ça. Alors qu'ils lui atteignaient presque les reins auparavant, elle se retrouvait désormais avec un carré un peu en dessous des épaules. C'était une mauvaise journée.

Amarok sembla surpris mais reprit rapidement son air mauvais. Toujours dissimulé sous sa capuche, il se décida enfin à l'enlever et laissa Maïa admirer à quel point la plaie à sa joue se régénérait rapidement.

- Tu comptes t'amuser encore longtemps, Maïa ? Tu sais que tu ne peux pas me battre. Je t'ai tout appris et tu ne m'as jamais battu une seule fois. Tu manques encore d'expérience et tes coups sont aussi faible que si tu me frappais avec un bâton en mousse.

Maïa constata qu'elle était la seule essoufflée et se sentit totalement misérable.

- Et ton couteau ne te sauvera pas la vie, tu sais.

Elle serra les poings et les dents, totalement choquée et vexée. Tremblante non pas de peur mais de rage, elle se laissa envahir par un sentiment qu'elle ne connaissait que trop bien.

- Tu penses que sortir ton loup maintenant va t'aider ? Tu oublies qui t'a aidé à l'appeler. Tu oublies qui t'as entrainé à le contrôler un minimum.
- Et tu oublies que je ne suis plus une gamine.

Son regard s'assombrit. Il n'avait pas vu le loup de Maïa depuis plusieurs années, c'était vrai. Il avait probablement changé, en quels aspects, il n'en avait aucune idée.

- Tu ne veux quand même pas déclencher un combat de chiens en plein milieu de la gare, si ?

Maïa avisa les dos tournés autour d'elle.

- Tout le monde s'en fiche, ici. Tu viens de tuer des centaines de personne mais personne ne semble s'en soucier. TerraNova est vraiment blanc comme neige comparé à cet endroit miteux.

Amarok eut un sourire devant le changement de Maïa.

- On dirait que ça va devenir amusant. Pourquoi ton ami avec ce pouvoir si spécial ne se joindrait pas à nous ?

Les oreilles de Kamui tressaillirent légèrement lorsqu'il entendit qu'il parlait de lui. Ses blessures encore douloureuses ne lui permettait pas de bouger avec sa rapidité habituelle. Se prendre un simple coup revenait à être mis au tapi directement. Kamui connaissait ses faiblesses et son instinct animal et surtout humain, lui disait à ce moment précis que se battre dans son état n'était pas raisonnable. Maintenant, il n'avait pas non plus l'habitude d'écouter son instinct et ses limites. Il restait un survivant et il était hors de question qu'il le laisse mourir. Il déposa l'enfant délicatement au sol, avisa son état et créa comme pour Maïa juste avant un dôme de glace autour de lui. Encore de l'énergie qu'il devait gérer en plein combat. Il eut un sourire discret mais ayant quelque chose de sadique.

- "Alors c'est toi, l'enfoiré qui a causer tout ça. Je serais un sacré fumier de te laisser finir le travail. Mais je n'ai pas l'intention d'être ton adversaire."

Amarok eut un réflexe moqueur en balançant la tête en arrière. Kamui l'avait reconnus, en se lançant dans un combat il devait se résoudre à prendre une vie ou perdre la sienne. Si ce type était l'ami de Maïa, le tuer serait compliquer. Même si il préférer prendre cette responsabilité plutôt que de la laisser à la jeune fille. Amarok s'approcha lentement en riant.

- "Tu bat en retraite? Tu a peur?"

- "Pour qui tu te prend? Je peut très bien me battre mais je n'ai pas l'intention de me donner à fond. Maïa, tu le connais mieux que moi non? Alors réfléchit, tu connais ses faiblesses pour le peu que se soit vraiment lui. Le gamin qui est derrière moi ne peut plus compter sur la chance pour survivre, il a besoin de toi. Je vais t'aider, mais je compte sur toi."

Amarok pesta discrètement dans un rire désagréable.

- "Tu compte sur elle?"

Kamui ne répondit pas toute suite. Il savait qu'il pouvait se battre, mais le faire en se protégeant des coups et de ses blessures et protéger l'enfant en même temps, dans son état se serait impossible. Il n'avait pas vraiment le choix que de compter, même un tout petit peu sur Maïa. Pour autant, ça n'empêcher pas le fait qu'il créer déjà autour de lui un vent glacial, prêt à la protéger et à se battre.

- "Si tu est vraiment le type qui l'accompagner au début, tu doit bien savoir qu'il ne faut pas la sous estimer non?"

Maïa resta un instant bouche-bée devant l'intervention de Kamui. Elle crut un moment qu'il avait une soudaine envie de suicide. Elle regarda Amarok du coin de l'œil pour anticiper sa réaction, et quand une brise glaciale hérissa le duvet de nuque, elle comprit qu'elle ne serait probablement pas assez forte pour protéger Kamui et l'enfant s'ils ne partaient pas sur le champ. Elle s'avança et, de son air le plus grave, cherchant une nouvelle fois à convaincre son ami, elle lui lança un regard qui sembla le dire « je t'en prie ».

- Va-t'en !

Il ne semblait pas avoir l'intention de partir. Maïa poussa un long soupir désespéré et se retourna pour faire face à l'aura pesante d'Amarok. Lui, des faiblesses ? Soit il n'en avait pas, soit il s'était toujours débrouillé pour ne rien lui montrer. Une lueur animale traversa son regard et elle sentit elle-même qu'elle n'avait plus aucune chance.

Elle recula d'un pas, le corps cloué au sol par une peur qu'elle n'avait ressenti que quelques fois auparavant. Elle tomba en arrière quand le corps se changea pour donner le loup le plus magnifique et effrayant qu'elle ait jamais vu. Elle fut un instant aveuglée par le soleil qui se reflétait sur le pelage plus blanc que neige de l'animal et ne quitta cependant pas son regard glacial des yeux. Il était finalement sorti.

Elle trembla et poussa sur ses bras pour se retourner et prier une dernière fois Kamui de s'échapper. Mais, une violente douleur la prit à la jambe. Le loup blanc mordit dans son tibia et la traina sur quelques mètres pour l'emmener plus loin. Maïa, que le sable avait écorché et dont le sang s'échappait par toutes ses blessures, resta allongée au sol sans bouger. Sa jambe lui faisait atrocement mal, ça n'était pas tous les jours qu'elle se faisait attaquer par un loup surpuissant. Elle s'allongea sur le ventre dans un ultime effort et perdit peu à peu la conscience qu'elle avait. Elle se laissa glisser dans le doux réconfort d'avoir elle aussi un monstre à ses côtés.

Une nouvelle paire de vêtements se déchira sous la masse du corps du loup flamboyant. Les deux chiens se firent face, l'un poussant des grognements, l'autre restant de marbre, comme un vieux loup expérimenté. Quand le plus jeune se jeta sur lui, il le repoussa d'un coup de patte et le regarda atterrir plus loin. Il poussa un hurlement et l'animal qu'était devenu Amarok sembla jouir du spectacle.

Maïa n'aurait jamais pensé devoir se battre contre la personne qui lui avait presque tout appris.

Kamui observa la situation avec l'étrange conviction qu'il avait cette fois sur estimé Maïa. Elle voulait qu'il s'en aille, et puis quoi encore? Tourner le dos à un adversaire, laisser une femme se battre à sa place, en étant certain qu'elle se ferais rétamer n'était pas dans ses habitudes. Même si le gamin derrière lui avait besoin de voir un médecin au plus vite, il était hors de question qu'il mette sa fierté de côté pour sauver surtout sa propre vie. Personne n'était invincible, Amarok ne l'était certainement pas mais dans son fort intérieur, Kamui savait qu'il n'arriverait pas à le combattre. En revanche, il observa les environs. Le train était tomber du canyon du dessus pour atterrir sur une partie large et épaisse de falaise. Derrière Amarok, le vide infini continuer encore sous une brume épaisse. Si il ne pouvait pas le battre, il pouvait au moins s'en débarrasser le temps de se remettre totalement de ses blessures et de sauver le gamin.

Il jeta un regard au dôme derrière lui, le fortifia légèrement, sachant bien qu'il aurait du mal à le tenir si il usait de sa magie pour se battre en même temps et partis au pas de course vers Maïa qui se relever difficilement. Il atterris à pied joint sur la tête de la louve, la forçant à se recoucher, s'y appuya pour atterrir devant Amarok et s'assura qu'elle ne se relevait pas tout de suite.

- "Coucher! C'est pour le coup de bâton que tu m'a foutus en pleine tête!"

Il évita de justesse la patte du loup blanc en se décalant sur la droite, ratant complétement son attaque et gelant le sol à la place de son adversaire. Se déplacer rapidement avec ses blessures qui commençaient légèrement à saigner n'était pas une partie de plaisir, mais le plus important était de parvenir à tenir le dôme tout en se jouant du loup. Il continua à éviter de justesse les pattes de l'énorme animal, glaçant chaque fois une partie du sol autour de lui. Il le rater sans arrêt, ne parvenait pas même à le faire reculer et commençait à se fatiguer. Chaque fois que Maïa se lever pour tenter de s'approcher, il n'hésiter pas à l'attaquer pour la clouer au sol, la voulant loin de lui. C'est lorsqu'il n'eut plus assez de magie pour gelé un peu plus le sol dur et froid que le dôme derrière lui se brisa. Les oreilles dresser, il perdit sa concentration en tournant légèrement le regard vers l'enfant encore allonger. Il hésita un instant à retirer de nouveau le pendentif émeraude qui grésillait à son coup, mais il ferait certainement plus de mort que le crash du train si il le faisait. Ce moment d'inattention lui valut la seconde de moins, où il esquiva trop tard et se pris la patte du loup blanc à l'abdomen. Il l'arrêta quelques secondes avant de glisser sur le dos, projeter sur plusieurs mètre. Son atterrissage douloureux formant une faille dans la falaise désormais de glace qu'il avait créer.

Il se releva haletant et titubant quand le loup se rapprocha de lui. Kamui avait cependant un léger sourire aux lèvres en fixant la faille au sol. Il attendait qu'Amarok se rapproche, encore, encore un tout petit peu. Lorsqu'il fut assez prêt, le kitsune rassembla ce qui lui restait d'énergie pour fracasser son poing sur la faille. Une poussière blanche s'éleva du sol qui trembla de longue seconde avant de commencer à s'effondrer. Réussir à congeler le sol épais d'une falaise pour en faire presque un glacier et parvenir ensuite à le briser d'un coup de poing...il n'avait rien d'humain...

Le sol s'effondra avec le loup dessus. Créant une poussière blanche qui ne se calma même pas après que l'effondrement soit fini. Plus habile que le loup et surtout doter de mains pour se raccrocher, Kamui était parvenu par un miracle à s'accrocher à se qui restait du morceau de falaise tomber. Il s'extirpa du vide difficilement et ne jeta un regard sous lui que lorsque ses genoux touchèrent le sol. Ce n'était pas ça qui leur suffirait à se débarrasser du loup. Mais ils avaient au moins peut être le temps de partir. Le kitsune relâcha chaque muscle de son corps dans un soupir qui fut suivi de plusieurs inspiration pour reprendre son souffle. Si il avait empêcher Maïa d'avancer en l'attaquant à chaque fois c'était simplement pour lui éviter de tomber. Oh ça n'allait pas lui plaire. Il se releva en s'appuyant sur un genou, puis sur l'autre. Il se laissa tomber assis prêt de l'enfant, récupéra le haori qui le couvrait et le jeta à côté du loup sans le regarder et en essayant de ne pas montrer son épuisement.

- "On s'en va...avant qu'il ne revienne"

Serah pester d'avoir dût se rendre sur le lieux de l'accident du train, sans savoir où le fameux jumeau était passer. Il lui avait juste conseiller de s' y rendre et t'attendre de rencontrer leur prochain allié. Sauf qu'elle n'était pas au courant de ça et ne savait pas à qui ni à quoi s' attendre. Elle était surement descendu trop bas avec son griffon. Ce jumeau avait quelque chose d'attirant mais elle avait pour habitude de tout gérer seule et elle même de sa propre vie et de celle des autres. Il gérer les choses un peu trop bien, ne lui laissant l'occasion que d'être un pion sur son échiquier. Ceci ne lui plaisait pas mais elle était curieuse de voir ce qu'il manigancer.

Elle avait toucher le fond du fond du canyon lorsqu'elle entendit un boucan pas possible au dessus d'elle. Elle vit tomber lourdement un loup blanc dont l'aura lui était familière. Elle eut un sourire sadique en comprenant. Alors c'était lui leur alliés? Il allait utiliser l'ami de la fille contre elle? Qu'elle idée sadique. Si elle avait bien compris il en avait après son chers jumeau, la fille Serah pourrait en faire ce qu'elle voudrait. Elle s' approcha du loup et s' agenouilla pret de lui avec un sourire sadique.

Serah: Alors c'est toi notre allié? Tu n'en a même pas encore tuer un?

La transformation de Maïa s'était évanouie après le choc mental qu'elle venait de recevoir. Elle attrapa le Haori de Kamui et l'enfila rapidement, avant de se lever brusquement. C'en était trop pour elle. A pas rapides et lourds, elle s'avança jusqu'à lui et n'attendit pas plus longtemps pour le gifler. Elle se recula un peu, soulagé de s'être débarrassée de ce qui la démangeait depuis déjà l'incident avec l'« animal » de Kamui.

- Qu'est-ce qui te donne le droit d'intervenir ? Je maitrisais parfaitement la situation ! Jusqu'à quel point est-ce que tu es égoïste ? Je me débrouillais très bien toute seule. Comment penses-tu que je me sentirai quand tu mourras pour m'avoir protégée ? Tu ne peux même pas imaginer à quel point je me sens inutile et débile, maintenant ! Est-ce que j'ai l'air si faible que ça ? Est-ce que tu as vraiment besoin d'intervenir dans chaque combat parce que je te parais chétive et stupide ? Je sais me défendre, Kamui ! Et je sais me battre ! Dans l'état ou tu es, je peux te coucher sans aucun problème, et Amarok pourrait te tuer avec un regard seulement ! J'étais nettement plus en forme que toi, tu t'es lancé dans le combat dangereux que je devais gérer, et maintenant ? Tu ne tiens même plus debout. Alors, merci, Kamui. Tu viens non seulement de briser le peu de fierté qui me restait, mais en plus de ça, tu viens de me prouver à quel point je ne suis pas quelqu'un de confiance.

Elle s'empara de la cape de tissu marron au sol -le seul vêtement qui n'avait pas été déchiré- et l'enfila par dessus le Haori. Elle se dirigea vers la ville en marmonnant un :

- Je reviens.

Elle continua de marcher, pieds nus sur le sable brûlant et atteignit rapidement la ville. Là, elle vola de nouveau quelques bourses, manquant de se faire attraper une fois, et se rendit à un stand où elle acheta le nécessaire pour s'habiller. De cette façon, elle n'aurait plus des vêtements « bizarres » pour les habitants de la Cité. Elle acheta par la suite une sorte de sac en cuir, de la nourriture et quelques médicaments qu'elle ne connaissait pas vraiment pour finalement retourner là où elle avait laissé Kamui et l'enfant. Elle s'agenouilla près de ce dernier et tira des bandages de son sac pour le soigner. Puis, évitant de regarder Kamui, elle jeta son sac et le Haori près de lui et se contenta simplement de lui dire :

- Mange.

--

Amarok, lui, s'élevait des débris de falaise qui lui étaient tombés dessus et secoua son poil blanc. Ses blessures se refermèrent rapidement, et le sang brûlant qui avait tâché ses poils s'évapora comme de l'eau. Quand il entrevit Serah dans sa pupille animale, il ne poussa pas un seul grognement mais son regard suffit pour montrer qu'il n'avait pas l'air vraiment heureux de la voir.

Son corps reprit doucement forme humaine et il s'habilla en tirant des vêtements d'une besace qu'il avait pris l'habitude de garder. Il se tourna finalement vers Serah avec un sourire presque moqueur.

- Allié ? Qui a dit que j'étais votre allié ?

Il s'approcha d'elle en enfonçant ses mains dans les poches de son pantalon et poussa un léger soupir.

- La seule personne que je n'ai pas envie de tuer ici, c'est Maïa. Alors, enlève-moi ce sourire idiot de ton visage avant que je ne m'occupe de te refaire la face à coup de griffes.

Il semblait avoir perdu toute patience et s'écarta de la falaise pour lever ses yeux vers son sommet. Il eut un léger sourire, le regard cependant glacial.

- C'est ça, Maïa. Mais je ne peux pas te laisser rentrer à TerraNova avant que tu aies complètement ouvert les yeux.

Maïa était parti folle de rage et Kamui ne pouvait pas dire qu'il ne s'y était pas attendu. Mais quoi? Lorsqu'il l'avait vu la jambe en sang il avait certain qu'elle n'arriverait pas à battre Amarok, pas plus que lui. En temps normal, il aurait garder sa fierté intact mais n'aurais peut être pas éviter à un autre de se faire tuer. Non il n'avait pas seulement pas agi par fierté, c'était surement de l'inquiétude qui l'avait pousser à agir. Il avait été inquiet pour Maïa, encore un sentiment qui le dérangeait. Il soupira en la regardant partir et en pensant qu'il était vraiment temps qu'elle rentre chez elle, il n'aimait pas cette façon qu'il avait de s'attacher à elle.

~

Il avait reconnus son odeur et entendu ses pas se rapprocher alors qu'il dormait d'une oreille adosser contre une roche à moitié glacé. Il ouvrit les yeux lorsqu'elle lui jeta son haori et un sac en lui ordonnant de manger. Il ouvrit le sac du dos de la main, complétement désintéresser. En fait, il donner plus l'impression de bouder qu'autre chose. Il attrapa une gourde d'eau et un petit sac de papier contenant de la nourriture, avant de sortir un sac en tissus et de les y glisser pour la route. Il se leva, reprit son haori, recouvrit l'enfant et le repris sur son dos une fois que Maïa eut fini. Elle sembla le regardait pleine de question, en se demandant ce qu'il faisait. Il se tourna vers elle, de nouveau avec cet air glacial qu'il avait presque toujours eut.

- "Je commence à en avoir marre de tourner en rond. Si tu peut te défendre seule, tu pourra atteindre la prochaine gare sans moi non?"

Il vit Maïa froncer les sourcils mais ne la laissa pas répondre. Il était devenu incroyablement bavard depuis qu'il la connaissait.

- " Oui, je compte encore te ramener chez toi malgré ça. Mais tu sais quoi? Si ce bracelet ne disparaît pas pour me libérer de la meilleure façon possible, c'est soit parce que tu n'est pas celle que je doit trouver, soit parce que tu refuse d'avouer que quelqu'un doit te protéger. Celle que je recherche à une vie bien plus précieuse que la mienne, au point de pouvoir se permettre de la mettre en jeu. Elle ne peut pas se permettre de mourir. Admettons que tu soit cette personne...si tu refuse de te laisser protéger, tu ne me permet pas de réaliser ma tâche et on revient au point de départ. Je ne survivrait pas à cette malédiction si tu refuse. Ta fierté...je m'en fou complétement surtout si c'est pour que tu reste en vie. Je ne dit pas ça par égoïsme, je me fou bien de ce qui m'arrivera lorsque le bracelet se brisera. Je suis déjà préparer à ça."

Il avait trop parler, c'était égaré et avait dit des choses inutiles. Maïa était bien l'une des premières personne à l'énerver autant et pourtant il continuait à vouloir l'aider. Il soupira, se reprenant un peu.

- "A toi de choisir...je retourne en ville déposait le gamin. Si tu ne veux pas qu'on te protège...alors nos chemin se sépare ici. A toi de choisir. Tu accepte mon aide et t'attend à ce que ce qui c'est passer aujourd'hui se reproduise et me suit, ou alors tu estime n'avoir besoin de personne et on se dit adieu ici et maintenant, tu te rendra à la gare par toi même sans contrainte."

Maïa se redressa et écouta attentivement les paroles de Kamui. Elle n'en crut pas ses oreilles. Enervée au possible, elle savait qu'elle allait dire des choses qu'elle allait regretter mais n'eut pas la force de s'arrêter avant de franchir le seuil de la bêtise.

- Tu parles beaucoup pour quelqu'un qui a un visage aussi strict. Mais tu vois, la personne qui a fait semblant de me protéger jusqu'à maintenant vient de me planter un poignard dans le dos, alors tu m'excuseras d'avoir un peu les nerfs qui lâchent et le cœur qui flanche !

Elle resta un instant sans parler, essoufflée de s'être énervée.

- J'ai.. j'ai aussi besoin de me protéger. Parce que jusqu'à maintenant je faisais confiance aveuglément à tout le monde. Les gens ne sont pas aussi blancs que ce que je croyais, et plus je réfléchis plus je me rends compte que j'ai été menée en bateau pendant tout ce temps et que ça pourrait très bien arriver de nouveau.

Elle s'empara de son sac au sol et sembla regarder le monde d'un nouvel œil.

- Je n'ai plus l'intention de rentrer chez moi. Qu'est-ce qui m'attends là-bas, de toute façon ? La police, des scientifiques et des journalistes ? Je n'ai plus rien qui me retiens nul part.

Elle leva finalement le regard vers lui.

- Je n'ai pas le droit de te forcer à me suivre partout. Fais ce que tu veux, l'aide ne dépend pas de celui qui la reçoit mais de celui qui la donne. Et tu n'as pas le droit de me forcer à rester faible non plus. Ce n'est pas parce que tu ne me protèges pas que je vais mourir. Tu ne peux pas m'obliger à dépendre de toi, Kamui.. ça suffit, maintenant. J'en ai assez.

Elle tourna une énième fois le dos. Si elle pouvait rappeler son cheval elle le ferait. Elle fit quelques pas vers la ville pour aller voler quelques bourses et s'acheter un autre animal. Alors, peut-être qu'elle envisagerait de découvrir les endroits incroyables de la Cité des Ruines. Toute seule, sans personne pour la protéger contre son gré ou encore la trahir.. ça sonnait comme une bonne idée.

Kamui soupira à peine en la voyant partir. C'était peut être mieux ainsi, il se disait s'être déjà trop rapprocher d'elle et s'y être trop attaché, il n'était pas comme ça avant. Il ne voulait pas changer. Mais il ne comprenait pas pourquoi elle ne voulait pas rentrer chez elle, qu'est ce qu'il l'attendait dans ce monde ci? Elle l'avait bien vu, la pitié n'existait pas et se faire tuer ici même devant une foule entière ne choquerait personne. De toute manière ça n'était plus de son ressort. Il avait beau le penser il continuait à s'inquiéter malgré tout...Il tourna les talons à son tour et parti en direction de la ville lui aussi, de son côté en se disant que c'était peut être la dernière fois qu'il la voyait. Il n'était pas du genre à suivre les autres, encore moins lorsque cette personne lui faisait comprendre qu'elle ne voulait pas de son aide. Il n'était pas du genre insistant.

Il déposa l'enfant chez un médecin et ne parti que lorsqu'il fut certain qu'il s'en sortirait. Il n'appris que peu avant son départ que l'enfant avait fuguer pour découvrir TerraNova, cette terre que Maïa fuyait. Pourquoi? Il secoua la tête en se disant qu'une fois de plus, il n'avait plus à pensée à elle. Il allait surement repartir vers le désert de glace comme il l'avait prévu juste avant. Attendre la dernière minute, que son bracelet ne tienne plus et se donner la mort. Il lui faudrait peut être deux ou trois jours pour rejoindre le desert dans son état, il espérait juste avoir le temps de s'y rendre.

Serah ne put s'empêcher de rire à la réaction de Amarok. Lui aussi était surement un pion sur l'échiquier. Elle enfourcha son griffon et lui adressa la parole une dernière fois avant de s'envoler.

Serah: Alors fait gaffe à ta "protéger" si elle l'est vraiment. Elle va bientôt perdre le seul allié qu'elle a ici. Et se sera presque de sa faute.

Elle s'éloigna avec un sourire triomphant. Elle allez enfin vraiment profiter de la fête et s'amuser. Le jumeau de Kamui ne désirait qu'une seule chose, la mort et le pouvoir de son frère. Mais Serah apprécier elle aussi beaucoup ce pouvoir, savoir si elle le supporterait était la seule chose qui la faisait hésiter à s'en emparer avant le jumeau. Pour l'instant elle ne faisait qu'observer et ça ne lui déplaisait pas.

En survolant le ciel, elle aperçut Kamui quitter la ville seul.

Serah marmonna pour elle même: Vous vous êtes séparer vous même? C'est encore plus simple.

Le griffon fonça droit sur Kamui, toute serre dehors. Elle savait pertinemment qu'il était blesser. Impossible qu'il ai déjà guerri de sa blessure. C'était déjà un miracle qu'il ai survécu, mais elle savait aussi qu'il éviterait l'animal. Et comme elle l'avait prédis, le kitsune se soucia du volatile et se décala assez pour éviter ses griffes. Serah en profita pour sauter par dessus son épaule et se retrouvait dans son dos. Elle retourna sa lance et frappa de sa poignet l'épaule blesser du kitsune, n'y allant pas de main morte pour lui enfonçait la poignet de l'arme dans la plaie encore fraiche. Elle avait user d'une force t'elle que le kitsune fut projeter dans le sens du coup porter et qu'une bourrasque de vent c'était former.

Serah: Surprise! Tu croyais que j'avais abandonné depuis ta dernière tentative de suicide?

Kamui se redressa en titubant et en retrouvant difficilement son air. Ses yeux perçant se levèrent pour observer le griffon voler autour d'eux comme un charognard attendant une chaire appétissante. Serah l'avait eut par surprise, il était trop fatigué et perdu dans ses pensées pour l'avoir senti approcher. Il ne s'était pas tromper en se disant que Maïa lui était une faiblesse d'une certaine façon. Ceci n'empêcher pourtant pas que l'elfe l'ai attaqué par derrière, pile à l'endroit de ses blessures, c'était ça la lâcheté d'un assassin.

- "Tu viens finir le combat quand ça t'arrange?"

Il savait que son sourire sadique serait la seule réponse qu'il obtiendrait d'elle. Il ne devait pas perdre de temps face à un adversaire comme elle. Il lui fonça dessus, avec pour seule arme ses griffes. Il n'avait plus rien de rapide, plus rien de puissant, plus rien d'agile. Juste une douleur lancinante au dos et à la poitrine, une respiration compliquer et une fatigue qui lui rajouter dix kilo dans chaque jambes. L'elfe évitait sans problème ses attaques et c'est lorsqu'il tenta de créer un petit mur de glace devant lui pour se protéger de l'attaque de l'assassin qu'il remarqua ne plus pouvoir crée de glace. Même sa magie avait ses limites, il ne put que se protéger de ses deux bras.

Serah s'apprêtait à lui porter un coup lorsque sa glace se dissipa en un nuage de brume. Elle éclata de rire, comprenant qu'il était à sa merci. Elle siffla d'abord vers le griffon qui disparu ensuite et fit tourner sa lance autour d'elle.

Serah: Mon pauvre minou, tu est à plat? Je pensais m'amuser plus longtemps moi!

Utilisant le dos de sa lame, elle frappa la jambes du kitsune d'une force herculéenne et tout ceci sans bouger. Un craquement d'os se fit entendre quelque seconde avant que Kamui ne rejoigne le sol. Serah pointa sa lame sous son coup, le fixant d'un regard fou et sadique.

Serah: Debout, où c'est moi qui te lève.

Kamui peina à se relevait, mais à peine eut il réussi à se redresser qu'elle lui mit un coup semblable aux côtes et au thorax. Ne retombant pas tout de suite malgré les os broyait, elle se jeta sur lui pour lui écraser le pied au sternum et y appuyer de tout son poids, créant un léger cratère dans le sol. Il était évident que dans son état, Kamui avait déjà perdu connaissance. Mais pour Serah qui s'échauffait à peine, la torture n'avait pas été assez loin.


Serah: Debout!

Le griffon revint dans un cri strident, le jumeau sur son dos. Une fois descendu il posa sa main sur l'épaule de Serah et l'arrêta avant qu'elle n'aille plus loin.

Le jumeau: Arrête toi là, c'est suffisant.

Serah reprit son calme, ses iris ressemblant à celle d'un chat fou se dilatèrent avant qu'elle ne reprenne un air à peu prêt calme.

Serah: Je l'emmène?

Le jumeau se baissa et observa le bas du dos de son frère un instant. Serah sourit lorsque la queue à la fourrure si parfaite du kitsune se retrouva couper entre les mains du jumeau. Elle repousserait si il restait en vie assez longtemps, mais en attendant ceci restait un acte humiliant pour une personne comme lui.

Le jumeau: Maintenant tu peu l'emmener.

Le jumeau de Kamui se mit en route pour trouver Maïa. Il tenterait dans un premier temps de la duper avec sa ressemblance avec Kamui. Elle le confondrer peut être. Si en revanche ça ne marchait pas, il lui présenterait la queue couper du vrai Kamui.

Maïa avait fait quelques kilomètres à pieds dans le désert avant de se mettre à hurler. Elle cria pendant plusieurs minutes, défoula toute sa rage et sa frustration en torturant ses cordes vocales. Finalement, essoufflée et enfin calmée, elle se rendit compte d'à quel point elle était étrange dans les vêtements qu'elle portait. Mais c'était les plus « terriens » qu'elle avait pu voir. Elle n'avait acheté que cette tenue, ce short noir et ce t-shirt de même couleur, sobre, de façon à éviter de se faire remarquer. Elle s'était arrangée pour prendre des chaussures résistantes et l'ensemble lui faisait penser à une tenue d'agent secret. Elle se moqua un peu d'elle-même en enleva sa cape de cuir qui commençait sérieusement à l'étouffer sous le soleil. Elle n'avait pas choisit la couleur la plus pratique non plus.

Elle poussa un long soupir et reprit sa route sans penser à rien. Inutile de s'inquiéter pour Kamui. Du moins, elle s'efforçait de ne pas le faire. Elle continua à marcher et atteignit rapidement la ville où elle chercha une écurie avec un cheval noir. Elle en acheta un après avoir volé quelques bourses et s'être procuré le nécessaire pour l'entretenir.

Elle se mit en selle et demanda le chemin des grands vestiges. On lui assura qu'il ne fallait pas qu'elle s'y rende, que c'était dangereux, mais elle assura qu'elle se renseignait juste et ils lui donnèrent la route sans trop s'inquiéter.

A peine quelques heures plus tard, Maïa, à pied et guidant son cheval pour ne pas trop l'épuiser, entrevit les vestiges. Elle sentit son cœur s'accélérer et la respiration de l'animal s'accentuer. Elle le caressa pour le rassurer et en profita pour s'aider elle-même. Elle rangea soigneusement les deux couteaux qu'elle avait gardés dans son dos et leva un regard déterminé vers les ruines.

- Je le sens mal.

Elle enfila la capuche de sa cape et tira son cheval pour pénétrer dans l'enceinte de ce lieu éblouissant mais effrayant. Elle l'attacha à un arbre qui avait poussé entre deux cloisons et s'éloigna d'un pas de loup. Elle avisa le paysage autour d'elle et eut l'impression qu'elle était observée. Quand elle se tourna, elle arrêta de justesse une main qui s'apprêtait à lui trancher la gorge. Elle avisa le bracelet usé à son poignet. Le même que Kamui. Elle se gifla mentalement pour avoir pensé à lui.

- Oh, ce que vous êtes sociables et sympathiques, vous les Fantassins.

Un regard de pierre la toisa et elle fit face à l'homme qui l'avait attaquée. Il avait des cheveux ébènes assez longs pour lui toucher le haut de la nuque et des yeux d'un gris acier étrange. Maïa lâcha sa prise quand il se recula. Elle ne le quitta pas du regard tandis qu'il tournait autour d'elle pour l'examiner.

- Qu'est-ce que vous voulez ? Finit-il par demander.

Elle le regarda et avisa la façon dont il était habillé. Il n'y avait rien de spécial dans ses vêtements, juste des vêtements de la Cité des Ruines. A l'exception près qu'il portait ces deux bracelets. Son visage se crispa d'avantage quand il découvrit qu'elle les fixa.

- Je vous ai posé une question.

Il ne cessa pas de tourner autour d'elle et elle enleva sa capuche pour dévoiler son visage. Il sembla un instant surpris et elle dissimula son malaise d'un regard impassible.

- Dis-moi ce qu'est une prêtresse.

Il écarquilla brusquement les yeux et elle ne bougea même pas un sourcil.

- Dis-moi. Si tu veux de l'argent, j'ai ce qu'il faut.

Il avisa la bourse à sa ceinture et sembla se décrisper. L'argent ne sembla pourtant pas l'intéresser. Il eut un sourire qui lui glaça le sang.

- Tu en es une ?
- Tu n'as pas besoin de le savoir.

Elle jeta un regard en arrière. Un sentiment lui chatouilla la nuque. Ils n'étaient plus seuls. Il y en avait plusieurs, dissimulés un peu partout. Un seul faux pas et elle y passait probablement. L'homme eut un sourire quand il comprit qu'elle avait remarqué. Il était encore jeune, probablement les Fantassins ne vivaient-ils pas vieux. Il avait peut-être cinq ans de plus qu'elle, elle n'en savait rien. Elle sentait le danger à plein nez. Mais elle s'était préparée.

- Réponds juste à ma question. Tu es une prêtresse ?

Maïa le maudit intérieurement pour avoir reposé la question. Elle lui jeta un regard noir et s'assit sur un vieux mur de ruines pour soulager ses jambes.

- Si j'en suis une, tu vas me faire quoi ?

Elle vit clairement les pupilles de l'inconnu se dilater puis doucement dériver vers la droite. Elle tourna à peine la tête.

- Ne t'avises pas de me toucher.

Quand la main de l'homme derrière elle, qui était probablement intervenu sans l'accord des autres, s'agrippa à son épaule, elle se retourna et lui enfonça sans forcer son couteau dans la gorge. Le Fantassin aux yeux acier perdit sa contenance et Maïa retira son arme du cadavre qui s'écroula au sol.

- Je l'avais prévenu. Et toi, tu pensais sérieusement que j'allais venir comme ça ? Ne me sous-estime pas. J'en ai assez qu'on me prenne pour une gamine.

Elle se pencha pour ressuyer nonchalamment son couteau sur les vêtements du mort et le rangea soigneusement. Elle sentit alors le vent s'affoler et plusieurs Fantassins sortirent de leur cachette. En hauteur, perché sur des vestiges, dissimulés dans l'ombre des ruelles, il y en avait partout. Elle était encerclée, mais étrangement, elle n'avait pas vraiment peur. Ils restaient tous à distance et seul l'homme qu'elle avait tué avait osé la regarder dans les yeux depuis qu'elle avait prononcé le mot « prêtresse ».

- C'est.. une sorte de bienfaitrice. Quelqu'un qui protège.

Maïa leva les yeux au ciel. Elle, bienfaitrice ? On avait dû se moquer d'elle. Elle avait déjà du mal à se protéger elle-même, alors protéger quelqu'un.. c'était trop demander. Elle se dirigea vers son cheval sans rien dire et envisagea de quitter les vestiges. Elle se mit en selle et avisa les Fantassins perchés en haut des ruines.

D'après leurs yeux, il lui sembla qu'elle allait les revoir bientôt. Ils ne la laisseraient probablement pas s'en tirer si facilement.

Par instinct le jumeau de Kamui n'avait pas eut de mal à se diriger vers la route emprunter par Maïa. Enfin " diriger" était un bien grand mot puisqu'il ne se déplacer pas vraiment normalement, à pied ou à cheval comme les autres. Lui savait utiliser la magie de ce monde et à l'heure actuel, hors du combat il l'utiliser surtout pour se déplacer aussi vite qu'une personne à cheval. Une espèce de téléportation si l'on puis dire.

Se rendre aux Vestiges ne l'arrangeait pas vraiment. C'était un lieu que Kamui évitait, si Maïa était au courant de ça elle aurait bien du mal à croire que "Kamui" était venu la rejoindre jusqu'ici. Enfin de toute manière dans tout les cas il avait encore la queue à la si belle fourrure de ce dernier. Lorsqu'il l'aperçut, elle semblait quitter les Vestiges sur un cheval noir. Avoir le même air désagréable que Kamui n'allait pas vraiment être difficile avec un visage si ressemblant, en revanche il n'avait pas vraiment idée de la façon dont ces deux là se comporter l'un et l'autre. Il fit quelque pas et secoua le bras pour attirer l'attention de Maïa en l'appelant...

De son côté Serah avait ramener le vrai Kamui inconscient à l'aide de son griffon jusqu'à un coin reculer des Vestiges. Tout en bas et tout au fond d'une falaise rocheuse où l'eau c'était retirer depuis longtemps. Elle avait voler cet endroit à ses camarades assassins, assassiner de sa propre personne sans la moindre pitié lorsqu'elle en avait eu besoin. Il faut dire que ses grilles solidement incruster dans la roche faisaient parfaitement office d'un donjon de fortune où il lui était déjà arriver de torturer ses proies. Ou plutôt les clients qui avaient refuser de payer. Elle avait enfermer Kamui derrière la grille qui était la moins rouiller. De toute manière vu son état il aurait surement du mal à en sortir et à réussir à remonter le long de la falaise. A part le sol dénuer d'océan, il n'y avait rien en bas de ces roches. Elle s'installa devant la grille et attendit. Attendre le réveil du kitsune, l'occassion d'agir, le retour du jumeau, l'arriver de Maïa, elle attendait plus avec curiosité qu'avec excitation.

Quand Maïa vit Kamui lui faire signe de la main, elle le trouva étrange. D'abord, il n'était pas vraiment le genre de personne à chercher à attirer l'attention de quelqu'un avec des cris et des grands gestes. Elle le regarda approcher et un léger détail déclencha alors sa méfiance. L'atmosphère. Le duvet de sa nuque se hérissa progressivement au fur et à mesure que Kamui s'approchait. Elle descendit du cheval sans enlever sa capuche, fixant ses deux yeux bleus sur la silhouette qui s'approchait.

Elle n'eut plus aucun doute quand elle se rappela que Kamui faisait toujours attention à éviter les vestiges. Elle jeta un regard derrière elle et comprit finalement pourquoi. Ce lieu était infesté de Fantassins. Et comme le Kamui qu'elle voyait en ce moment lui glaçait le sang, elle recula jusqu'à l'arche qui marquait l'entrée dans les ruines où se réfugiaient les maudits. Elle pénétra une nouvelle fois le lieu sous le regard des hommes qui semblaient surpris de la voir revenir.

- Qu'est-ce que.. ?

Elle fit signe à l'homme au regard acier de se taire et même s'il sembla irrité qu'elle lui ait donné un ordre, il obéit. Elle passa les rênes du cheval sur la branche d'un arbre et s'éloigna de l'animal. Si Kamui pénétrait ce lieu, il y avait définitivement un problème. S'il franchissait cette limite de territoire, quelque chose n'allait pas chez lui.

Maïa se rendit alors compte de ce qu'elle faisait. Elle était retournée de son plein gré dans l'embuscade de Fantassins qui ne bougeaient cependant pas. Tous observaient Kamui s'approcher d'un œil brillant de méfiance. Il lui semblait que ces êtres maudits étaient moins effrayants que Kamui qui s'approchait. Elle était retournée dans un lieu qu'elle avait un moment cru dangereux pour s'y réfugier. C'était le monde à l'envers. Kamui n'était pas censé être quelqu'un de mauvais. Alors, pourquoi ?

Elle fit aveuglément confiance à son instinct. L'air était irrespirable. Ses jambes étaient presque dénuées de toute force. La pression de l'atmosphère était insoutenable, et le cœur de Maïa battait dans ses tempes au rythme des pas de Kamui qui s'approchait. Quand elle le vit s'arrêter devant la porte, elle manqua de s'écrouler, mais une main lui agrippa le bras pour la soutenir. Elle remercia dans le vide sans regarder la personne qui l'avait aidée, trop apeurée à l'idée de quitter Kamui du regard.

Elle était restée sous le soleil trop longtemps. Est-ce qu'elle hallucinait ?

Le jumeau retenait un sourire de naître sur son visage. Maïa c'était rendu compte de quelque chose d'anormal, ça voudrait peut être dire qu'elle et Kamui étaient plus qu'il ne l'avait imaginer. Enfin dans tout les cas même si elle ne marchait pas dans son jeu, il aurait vite fait de lui jeter la fourrure aux pieds. Aucune parole supplémentaire ne seraient utile dans ce cas il le savait. C'était évident, lorsqu'elle serait que Kamui était en danger, elle chercherait à l'aider. Elle n'était pas du genre à abandonner les autres. Lui même commencer à avoir moins de mal à croire qu'elle était la prêtresse que son frère rechercher. La réaction des Fantassins l'amuser également beaucoup. Il le dévisageait comme un monstre, comme si ils savaient tous qu'il était un démon. En fait, ils le savaient surement. Et le fait que le vrai Kamui avait eut plus de temps que les autres Fantassins n'arrangeait pas les choses. Alors c'était ça le regard que Kamui détester avoir poser sur lui? Il entra dans les Vestiges d'un pas qui se serait voulut hésitant mais qui ne l'était pas. Les autres Fantassins n'avaient pas l'air plus rassurer que Maïa.

Le jumeau s'adressa à Maïa: Tu me fuit?

Avec le regard qu'elle lui lança, il n'eut pas du mal à comprendre qu'elle se doutait de quelque chose. Après tout en temps que louve elle avait surement un instinct animal. Il regarda autour de lui les Fantassins présent, se faire passer pour quelqu'un qu'il n'était pas ne servirait à rien. Si les hommes présent ne l'avait pas remarquer, Maïa elle savait. Il pesta en souriant, même un peu triomphant de ne pas ressembler à son frère. Il sorti la fourrure de derrière son dos et la jeta aux pieds de Maïa avec un sourire satisfait.

Le jumeau: Tu te sens plus responsable de toi même maintenant? Ton ami aura été d'une aide précieuse, grâce lui vous vous êtes séparer bêtement. N'est pas trop de remord quand même il était quand même condamner.

Il s'arrêta un instant et regarda les Fantassins autour de lui avant de rire et de prendre son vrai visage. Celui d'un être sadique et démoniaque.

Le jumeau: Arrêtez donc de faire dans votre froc je ne suis pas celui que vous croyez, pas vrai prêtresse?

Kamui se réveilla doucement dans l'humidité d'une grotte caverneuse. Avant que ses yeux ne trouvent la force de s'ouvrir sur la triste réalité, son corps l'alerter déjà de la situation. Il n'était pas attaché mais incapable de bouger malgré tout. Une immense fatigue alourdissaient chacun de ses membres torturer par la vive douleur des coups de Serah. Sa lame ne lui avait finalement pas fait beaucoup plus mal que ses coups. D'ailleurs, il en aurait presque oublier le mal causer par ses plaies superficielle rouverte. Sa jambe lui faisait mal, ses côtes, il avait l'impression d'avoir la poitrine écraser encore à l'instant. Si elle avait put le tuer, elle lui aurait épargner bien des douleurs, plus morale que physique. Avoir la queue couper pour un kitsune...c'était quelque chose de rabaissant pour son espèce. De la même manière que l'on retire le sabre d'un guerrier, l'égaux était le plus toucher. Kamui brûlait à la fois de "honte", d'amertume et de rage. Et il n'aurait pas l'occasion de ce venger...

A cette pensée il ouvrit doucement les yeux et son regard glacé et voilé de fatigue se posa directement, instinctivement sur le bracelet qu'il avait poignet. Quand céderait il enfin? Quand pourrait il enfin être libérer de cette vie miséreuse? D'un côté, le voir encore présent était réconfortant, ça lui affirmer que Maïa allait bien et qu'elle était toujours vivante. Il tourna son regard vers Serah lorsqu'il l'entendit se racler la gorge. Elle ressembler à un fauve qui admirer fièrement sa proie, longtemps, longtemps, avant de la dévorer enfin. Mais si elle ne l'avait pas tuer c'est qu'elle devait avoir d'horrible raison. Il remplit ses poumons d'air et retrouva l'énergie pour parler.

- "Tu attend un ordre pour me tuer? Depuis quand un assassin comme toi obéis à quelqu'un qui ne lui promet rien?"

Son sourire l'énerver comme d'habitude. Maïa devait être mêler à tout ça. Peut être que l'accident du train n'était même pas lié à Amarok. A part manipuler le vent, était il capable d'exploser l'une de ces machines? A voir si il était vraiment un traitre. Tout le temps que son bracelet était présent il devait continuer à se battre, c'est qu'il pouvait encore le faire et qu'il le devait, qu'il devait encore protéger la personne qu'on lui avait confier. Il sentit un air frais battre ses veines, son pouvoir avait dû se restaurait un peu pendant son inconscience. Son corps était peut être en morceau, mais à part sa fierté, son esprit était encore prêt à se battre. Avec tout le mal du monde il se leva appuyer au mur, glaça d'une fine couche sa jambe à l'endroit de la douleur et fusilla Serah du regard.

- "Pourquoi attendre qu'il revienne?...je ne vais pas vous laisser faire se que vous voulez tant que je tiens debout, il serait temps d'en finir."

Maïa dévisagea le « faux Kamui » devant elle d'un regard rempli de dégoût. Elle n'avait pas le droit d'avoir peur. Cet imposteur qui utilisait le visage de son ami ne devait lui inspirer aucune crainte. Elle s'éloigna du Fantassin et s'approcha de la queue coupée au sol. Elle l'observa un moment, se demandant ce que ça pouvait bien être. Elle mit quelques secondes à réfléchir, avant de finalement comprendre. Elle leva un regard horrifié vers le jumeau.

- Espèce de monstre. Ta cruauté n'a vraiment aucune limite, même quand ça touche ton propre frère. Tu me dégoûtes.

Elle sentit les Fantassins frémir autour d'elle. Ils ne paraissaient pas apeurés comme le jumeau semblait le croire. Maïa vit en eux un refuge qu'elle n'aurait jamais soupçonné. Aucun d'eux ne détachait son regard de l'intrus qui venait de pénétrer leur territoire. Elle sentit le piège à plein nez.

- N'ose même pas t'approcher de moi.

Elle posa par réflexe la main sur son couteau. Elle avait un très mauvais pressentiment.

Serah frémissait, voir Kamui se relever malgré ses difficultés ne lui donner que l'envie de se battre à nouveau. Il avait raison, elle n'avait pas l'habitude de suivre les ordres de quelqu'un qui ne lui promettait rien. Elle n'avait pas l'intention de lui obéir à la lettre. Mais Maïa était l'une des personnes qui avait été capable de calmer Kamui dans son état de démon, elle était la seule qui serait capable de demander le pouvoir de ce dernier. Si le jumeau parvenait à la convaincre, elle pourrait surement "drainer" ce pouvoir et Serah serait la première à en profiter lorsqu'elle se serait débarrasser du jumeau. Capable d'extraire, de chasser le mal, elle n'aurait pas de mal à remplir ce rôle qu'elle ne connaissait pas encore. Encore un plan très brouillon qui ne se passerait surement pas comme elle le voudrait, mais Maïa avait d'autre atout intéressant et peu importe si ça devait lui couter la vie. Quand à Kamui...à part l'échanger à son père démon ou récupérer son pouvoir il n'y avait rien à en tirer. Une fois son pouvoir récupérer, il pouvait mourir en paix.

Serah pensa: Je devrais me retenir, je ne sais pas si son pouvoir va mourir avec lui.

Elle se leva en le regardant du pied à la tête moqueusement.

Serah: Doucement tu va te faire mal. Ton amie ne devrait plus trainer à te rejoindre.

Du côté de Maïa et du jumeau l'ambiance n'était pas meilleur. Il était fière, très fière de sa réaction lorsqu'elle eut entre ses mains la fourrure de Kamui. Ce faire insulter de monstre n'avait fait qu'augmenter son contentement.

Le jumeau: Moi un monstre? Tu n'est pas mieux....tu a refuser l'aide qu'il te proposer si discrètement...ça doit faire des années qu'il ne c'est pas rapprocher de quelqu'un et tu a décidé de séparer vos chemins...c'est un peu de ta faute quand même si il en est là aujourd'hui. T'éloigner de lui en sachant très bien que tu est la personne qui fera disparaître ses bracelets...Sait tu ce qu'il s'apprêtait à faire lorsque tu a pris le train? Il n'acceptera jamais d'être un monstre, il se serait donner la mort avant que ses bracelets ne fasse de lui un monstre. Tu peux peut être encore l'aider, à toi de voir.

Maïa fronça les sourcils à l'entente des paroles du jumeau. Elle avait envie de le frapper, de le frapper si fort qu'il en oublierait même qui il était. Une envie incroyable de voir son sang couler par toutes les plaies qu'elle lui aurait fait la fit frémir. Elle enfonça ses ongles dans la paume de sa main pour se calmer.

- Ma faute ?..

Elle laissa s'échapper un rire amer de sa gorge. Elle n'en croyait pas ses oreilles.

- Tu as du culot pour quelqu'un qui traque son pauvre frère solitaire depuis des années. Je ne suis pas mieux ? Je t'en prie. Toute ton existence est pourrie et je ne m'étonnerais pas de te voir t'écrouler à l'instant en un tas d'ordures en pleine décomposition. C'est toi qui devrais te donner la mort. Tu es vraiment pitoyable d'essayer de me faire culpabiliser alors que tu es le seul en faute.

Elle eut une folle envie de lui enlever cet air satisfait du visage et retint son besoin urgent de le tuer. Les Fantassins s'étaient reculés devant l'atmosphère qui ne devenait que de plus en plus tendue. Elle passa à côté de lui en l'ignorant et finit par rejoindre son cheval pour se mettre en selle.

- Si tu as des comptes à régler avec lui ne me mêle pas à vos disputes. Je n'ai déjà plus rien à faire avec Kamui. Maintenant, si tu veux bien m'excuser.

Elle talonna son cheval qui ne rechigna pas à quitter les vestiges. Une fois sortie de ce lieu, elle remercia son cheval de la porter, sinon elle se serait déjà écroulée. C'était trop de pression. Mais pour Kamui, elle devait faire quelque chose. Elle jura et enleva l'équipement de son cheval pour le laisser s'enfuir. Encore un cheval de perdu. Elle enleva ses vêtements un à un, et les rangea dans son sac. Puis, elle laissa son animal prendre sa place et passer le sac autour de son cou.

Tout en parcourant le désert à grandes foulées, Maïa avait humé l'air pour trouver une trace de Kamui aussi infime soit elle. Rapidement, elle était arrivée au bord d'une falaise. Elle manqua de faire demi-tour quand elle sentit ce parfum qu'elle ne connaissait que trop. Un grognement rauque passa ses crocs dévoilés en reconnaissant Serah. Le problème : ça n'allait pas être facile de descendre jusqu'à eux.

Elle se décida à redevenir humaine et enfila rapidement ses vêtements. Elle tira une corde fragile de son sac et l'accrocha à un arbre effeuillé qui semblait au bout de sa vie. Elle l'enroula ensuite autour de sa taille et se jeta à l'aveugle dans le vide. Elle retint un cri quand ses deux pieds heurtèrent la paroi rocheuse. Elle descendit encore jusqu'à ce que la corde ne soit trop courte. Constatant qu'il y avait une petite plateforme en dessous, elle se détacha et chuta jusqu'à celle-ci dans un gémissement douloureux. Elle se redressa et s'épousseta, la hanche endolorie par l'impact. Puis, elle longea avec peur le petit rebord jusqu'à trouver l'entrée de la grotte. Elle prit une grande respiration et son regard s'assombrit. Elle se montra et avança sans s'arrêter jusqu'à ce qu'elle ne soit qu'à quelques mètres de la cellule de Kamui.

- Maintenant ça suffit, tu me tapes sur le système.

Elle se tourna vers Serah pour lui montrer qu'elle lui parlait.

- Tu comptes nous traquer puérilement encore longtemps ? Ta vie est si mauvaise pour que tu continues à t'acharner sur celle des autres ? Oh, pitié. Les gens qui font du mal aux autres parce qu'ils ne sont pas fichus de vivre confortablement me rendent vraiment folle.

Elle se tourna brusquement vers Kamui, à bout de nerfs.

- Quant à toi, tu la fermes et tu bouges pas ! Je gère parfaitement la situation !

Elle reprit doucement son calme en fermant les yeux. Elle les rouvrit et décrispa ses épaules.

- C'est mon dernier avertissement. Relâche Kamui ou je le fais moi-même, et ça sera pas beau à voir.

Kamui resta un instant surpris, l'esprit long à la détente. Maïa était venu se jeter dans la gueule du loup et une fois de plus elle lui donner l'ordre de ne pas bouger. Sur le coup Kamui n'eut que l'envie de forcer ses barreaux et de se lancer à nouveau dans un combat contre Serah jusqu'à l'épuisement. Mais son ardeur se calma rapidement, ses oreilles se baissant doucement. Avoir fait ce qu'il voulait faire à l'instant avec Amarok avait déplus à Maïa et plus, l'avait blesser dans sa fierté. Il ne pouvait pas recommencer. "Ne te fait pas tuer", au fond c'est tous ce qu'il pensait. Si elle voulait se battre, il n'avait pas le droit de l'en empêcher, il le savait et elle lui avait fait comprendre plus tôt. Peut être que son rôle n'était pas que de la protéger mais aussi de l'aider à "grandir" en temps que prêtresse.

Appuyer contre le mur il se laissa descendre doucement jusqu'à s'assoir et fixa Maïa de ses yeux froid.

- "Ne me fait pas regretter de ne pas m'en mêler..."

Derrière ses paroles un peu froides ce caché malgré lui beaucoup plus d'inquiétude qu'il ne le croyait. "Ne te fait pas tuer". Il observer chaque geste de Serah, essayant de deviner à l'avance ce qu'elle ferait et si Maïa parviendrait à esquiver. Chose impossible à deviner à l'avance, mais il voulait rester prêt à agir, tout au moins prêt à créer un bouclier autour d'elle en cas de problème.

Serah regarda Kamui confier le combat à Maïa puis regarda la jeune fille.

Serah: Tu va te battre comme ça sous ta forme humaine? Allez viens je t'attend.

L'elfe se tenait appuyer sur sa lance, Maïa était là sans le jumeau une chose qui l'arrangeait énormément.

Serah: Tu pourrait éviter de te battre tu sais. Je relâcherais Kamui lorsque j'aurais obtenu son pouvoir et il n'y a que toi qui serait capable de le faire. Mais tu ne le fera pas facilement pas vrai?

Maïa leva un regard arrogant vers Serah, satisfaite du choix de Kamui de la laisser pour une fois être celle qui s'occuperait du problème.

- Vraiment ? Il n'y a que moi qui suis capable de le faire ? Alors je suppose que ça veut dire que tu ne peux pas me tuer.

Elle eut un sourire insolent. Serah ne semblait pas vraiment se méfier d'elle et c'était une très bonne chose. Elle n'avait pas fait comme si elle ne savait pas se défendre pendant aussi longtemps pour rien.

Elle toisa Serah de haut en bas, analysant la situation. Elle était certainement un adversaire redoutable, mais elle se demanda ce qu'il lui arriverait si elle parvenait à la surprendre. Elle sembla réfléchir un instant et hésita à engager le combat. Elle ne pouvait pas mourir, ou le bracelet de Kamui se briserait. Si elle faisait une erreur, Kamui se transformait en monstre. Elle jeta un regard à son bracelet usé et respira profondément. Puis, soudainement, elle s'approcha de Serah d'un grand pas et la toisa de son regard le plus défiant, à quelques centimètres de son visage.

- On va maintenant voir si le chien que tu es devenu peut désobéir à son maître. Je pense que ça va être amusant.

Les yeux plantés dans ceux de Serah, sa pupille se dilata dangereusement. Ne cessant pas de fixer son ennemie, elle lança à Kamui :

- Même si je suis sur le point de mourir, tu ne dois pas bouger. Même si j'ai l'air morte, promets-moi de ne pas bouger.

Elle esquissa un léger sourire. Sur ce coup là, il devait lui faire confiance. Elle avait un atout qu'il n'avait pas, ou du moins qu'elle n'avait pas eu l'occasion d'apercevoir. Elle avait tout de même quelques cartes en main.

Mais elle n'allait pas fixer Serah pendant des heures. Elle essaya d'abord naïvement d'attraper sa main qui tenait fermement la lance, mais elle l'esquiva sans grand mal. Elle recula en riant, étrangement amusée. Elle perdit son sourire, cherchant à reprendre sa concentration, constatant qu'elle était vraiment trop distraite. Elle s'élança jusqu'à Serah, lui attrapa l'épaule de sa main gauche et bloqua son bras armé de l'autre. D'un coup de genou, elle releva la lance baissée, et libérant l'épaule de Serah pour pivoter, elle tira de sa poche son petit couteau et lui enfonça dans la main pour la forcer à lâcher son arme.

Elle trouva ça bien trop facile. Serah préparait quelque chose. Mais, la lance en main, elle recula jusqu'au bord de la grotte, l'éleva au dessus du vide et desserra sa prise sur l'arme pour la regarder tomber de la falaise.

- Oups. Elle m'a glissé des mains.

Un combat au corps à corps ? Elle n'avait attendu que ça. Elle avait envie de voir comment Serah se débrouillerait sans son jouet. Le vrai combat commençait maintenant.

Serah sourit en se secouant la main. Voir sa précieuse arme tombé ne l'avait pas horrifié plus que ça. Le griffon l'avait déjà rattraper en plein vol et le prouver de son cris perçant les roches. Il l'attendait à l'extérieur. Même en cas de problème, elle n'aurait cas ce jeter dans le vide et son plus précieux ami la rattraperait en plein vol. Elle saisit le couteau qu'elle avait la cuisse et le lança en direction de Kamui. La lame se planta dans le mur derrière lui, à quelque centimètre de sa joue. Maintenant il avait la possibilité d'être armé, elle le savait. Chacune de ses actions n'était pas anodine. Elle le regarda d'un air fière, d'un air de lui dire qu'elle allait se battre avec celle qu'il devait protéger juste sous ses yeux. Puis, elle leva les bras en l'air, montrant qu'elle n'avait plus d'arme et s'avança un peu plus vers Maïa.

Serah: Un combat d'égal à égal, au corps à corps, c'est ce que tu voulait non? Mais je ne pense pas que même comme ça tu soit capable de me battre.

Elle n'attendit pas que Maïa vienne à elle. Elle s'élança vers elle en poussant sur ses jambes et élança son poing vers la jeune femme. Celle ci bien proche du bord tituba légèrement sur le rebord de roche avant de s'éloigner du vide en un bond. Serah s'amuser déjà. Quoi que le jumeau puisse lui dire, se battre contre Maïa était son problème pas le siens. Du moment qu'elle lui laisser un souffle de vie.

Serah sourit: Allez viens. Je t'attend! Tu n'a pas était foutus d'avoir ton traitre d'ami, montre moi ce que tu sais faire ou ce pauvre minou va vite prendre ta place face à moi.

L'elfe ne lui adresser la parole que pour la provoquer, elle se doutait que Maïa s'en était rendu compte, mais même en connaissance de cause elle ne serait peut être pas capable de se contenir face à autant de provocation. A nouveau Serah courus vers Maïa, arriver devant elle, elle dévia sur la gauche, puis à nouveau, se retrouvant derrière elle à lui donner un coup de pied aux reins, la seconde d'après elle était devant et la saisissait à la gorge, la soulevant sans difficulté du sol. Elle était rapide et experte.

Serah souriait toujours sadiquement alors qu'elle tenait Maïa à la gorge: Une prêtresse trouve sa force chez l'âme de la personne qui lui prête. Un lien invisible, ce n'est pas avec ta force que tu doit te battre, mais avec celle de tes alliés pauvre idiote. Comment pourrait tu être la prêtresse de quoi que se soit alors que tu a tout à apprendre?

Maïa éloigna Serah d'elle d'un coup de pied dans les côtes. Elle atterrit au sol et se massa le cou pour reprendre son souffle. Elle leva un regard insolent vers Serah qui semblait s'amuser de la situation.

- Je n'ai jamais été prise dans les stéréotypes. Depuis quand faut-il être conformiste pour être une prêtresse ? De toute façon je ne suis pas dans la normale.

Elle s'élança vers elle et agrippa son épaule, se plaçant à l'horizontale et elle s'appuya sur le mur humide de la grotte pour pousser Serah jusqu'aux grilles. Elle tira un barreau rouillé d'une porte de cellule et la frappa au visage brusquement. Elle laissa l'arme tomber au sol et recula pour se courber sur elle-même et plaquer la paume de sa main sur son front, plissant les yeux sous la douleur.

Un sifflement strident lui martyrisa le tympan quelques secondes. L'animal en elle ne semblait pas vraiment d'accord pour ne pas être de la partie. Elle rouvrit les yeux et vit flou un moment, court instant que Serah utilisa à son avantage pour attaquer. Elle esquiva en se poussant brusquement, s'agrippant à une grille pour ne pas tomber. Elle respira calmement et reprit le contrôle de ses sens. Un peu trop tard. Un coup de pied la força à s'agenouiller et un autre coup fut suffisant pour la coucher au sol. Elle entendit les pas de Serah s'éloigner légèrement. Elle tenta de se relever, jusqu'à ce qu'une goutte de sang ne s'échappe de sa bouche. Elle s'était mordu la langue. Elle fixa le liquide quelques centièmes de seconde. Son regard se changea brutalement et sa pupille se dilata. Elle se crispa et sa peau blanche laissa place à la fourrure rousse du monstre qui n'attendait que de sortir.

Il resta quelques instants au sol, sans bouger. Puis, relevant doucement la tête, il se tourna vers Serah et poussa un grognement rauque. Véritable machine à combat, il n'attendit pas le déluge pour attaquer. Crocs et griffes dévoilés, il se dressa sur ses pattes arrière à la façon d'un ours pour dominer Serah de sa hauteur. Il abattit ses larges pattes sur elle en la regardant esquiver d'un œil attentif. Puis, pivotant sur son bassin, il la chassa de sa patte droite et l'envoya jusqu'au fond humide de la grotte.

Son corps était si chaud qu'il élevait de la vapeur dans l'air. Il donna quelques coups de dents dans l'air pour menacer tout en avisant le lieu. Nerveux, jamais immobile, il continuait de trépigner et de tourner en rond en attendant que Serah ne revienne à l'attaque. Il semblait l'opposé parfait du loup d'Amarok, un jeune loup inexpérimenté misant tout sur la force brute et l'endurance. Mais il avait aussi eu sa dose de combats. Même s'il s'était plus souvent tâché du sang de victimes innocentes et faibles, il avait en sa mémoire quelques combats qui lui avaient coûté plus qu'une griffe brisée. Il était certainement moins « débutant » qu'avant.