Différence

Mais sorti de nul part et arrivant de derriere eux, descendu de son griffon juste avant Serah s' avança d'un pas lent et amuser. Seule sans le fameux jumeau mais présente pour faire monter leur inquiétude. Elle secoua la tête les bras croisés en coupant Maïa dans son élan par de simple parole.

Serah: Allons un médecin ne servirait à rien à par lui faire perdre plus de temps. Son état ne tient plus de l'ordre medical.

Kamui semblait prêt à ce lever mais manquer de force pour le faire. Son regard la fusiller sans aucune retenue. Maïa semblait sur ses gardes et inquiète de l'état du kitsune.

Serah: Si tu veux l' aider, rejoint la gare et rentre chez toi.

L'assassin garda cependant ses distances elle ne voulait pas que Maïs panique et se transforme en loup à nouveau. Ça poserait problème à ses intentions. D'ailleurs Kamui la regarder avec haine est un air de dire "oú est passer le jumeau?". Elle repris toujours aussi sadiquement vers Maïa.

Serah: Tu n'a pas remarquer? Depuis que tu est là ses bracelets se degrade de plus en plus et de plus en plus vite. Rentre chez toi avant que le dernier ne cède. La gare n' est pas loin et ta place est déjà garder, plus vite tu t'éloignera de lui et mieux il se sentira. Pourquoi crois tu qu'il cherche a t'y amené malgré son état? Tu ne me fait peut être pas confiance mais tu peut te rendre compte toi même que tu n'est qu'un boulet a sa cheville. Libre à toi de rester à ses côter mais tu pourra tres vite l'enterrer.

Maïa resta pétrifiée, s'abreuvant doucement des paroles sèches de Serah. Etait-elle vraiment la cause de l'état déplorable de Kamui ? Pouvait-elle au moins se permettre d'attendre au lieu de s'éloigner le plus loin possible de lui et espérer cesser de le blesser ? Comment pouvait-elle savoir si Serah lui disait la vérité ?

- Si tu mens et que je m'en vais, tu auras gagné. Mais si je reste et que tu as raison, alors ça veut dire que Kamui va mourir ?

Le souffle coupé, elle sembla un instant réfléchir. Il y avait-il au moins une chance pour qu'elle soit ce qui causait cette douleur à son ami ? Une chance sur mille ? Sur dix mille ? Et si c'était le cas, pourquoi elle ?

- Tu me demandes de te croire alors que tu me mens depuis le début ? C'est insensé.

Elle planta son regard dans celui de Serah et parut légèrement irritée. Si Kamui était vraiment en train de mourir par sa faute, elle n'avait pas de temps à perdre. Elle devait juste partir sans se retourner. Sa tête commença à lui faire mal à force de réfléchir.

Elle s'approcha de Kamui et s'accroupit en face de lui. Elle n'osa rien dire et resta silencieuse, observant seulement son bracelet très abimé, comme s'il était sur le point de lâcher à tout moment. Avec un sourire, elle ressuya la larme qui commençait à couler de son œil droit et baissa les yeux sur le sable.

- Je crois qu'il vaut mieux qu'on se sépare maintenant. Si je m'en vais, tu as peut-être une chance d'aller mieux. Je veux tenter le coup, après tout je n'ai rien à perdre..

Maïa se leva et s'éloigna en reculant de Kamui, le regard fixé sur Serah. Sa pupille se dilata un instant pour laisser passer dans ses yeux une lueur qu'elle n'aurait jamais soupçonné pouvoir afficher. De son air le plus menaçant, elle chuchota à Serah, le regard noir :

- S'il s'avère que tu as menti et que tu as profité de mon absence pour faire du mal à mon ami, une personne blessée.. je te promets que je reviens et que je donne à bouffer à la première créature ignoble que je croise.

Elle ne la lâcha pas du regard jusqu'à ce qu'elle fasse demi-tour. Elle jeta un dernier regard à Kamui toujours au sol et commença à courir pour s'éloigner le plus rapidement possible de son ami, de peur d'être le déclencheur qui pourrait réellement le transformer en monstre incontrôlable.

Serah attendit patiemment que Maïa soit éloigner le plus possible même si elle avait l'impression que le kitsunr chercher à la rappeler et l'empêcher de partir. Elle commença à rire à gorge déployée lorsqu'elle compris avec fierté que son plan était une réussite. Kamui la fixa avec cette même idée en tête l'impression qu'elle avait déjà gagner d'avance.

Serah: Ton merveilleux jumeau avait raison. Tu est foutu.

Kamui: De quoi tu parle?

Serah: Quoi tu n'a toujours pas compris? Cette fille est celle que tu rechercher jusqu'à aujourd'hui. Si tes bracelets se déteriorent aussi vite en sa prescence c'est parce qu'ils n'ont plus de raison d'être. Elle parti pour te sauver la vie, mais elle viens surtout de te condamner!

l'elfe ne pouvait plus retenir son rire sadique. En partant Maïa venait de briser la chance de survie de Kamui. Si Maïa réussissait a rentrer chez elle Kamui n'aurait plus aucune chance de la retrouver. Mais Serah avait trouver mieux encore.

Serah: Ton chers jumeau l'attend dans les trains. Lorsqu'elle arrivera sans la personne qui est censé la protéger il n'aura aucun mal à décider de sa vie. Et toi, si celle que tu doit protéger n'existe plus tu n'a plus de raison de vivre. Tu est condamner à devenir un monstre ou à mourir. Alors que tu etait si proche du but!

Maïa s'était éloignée et, essoufflée, elle s'arrêta. Elle tira son portable qu'elle n'avait pas utilisé depuis longtemps de sa poche et l'amena à son oreille en tremblant. Elle écouta attentivement se qui se disait à l'autre bout de la ligne et fit brusquement demi-tour.

Quand elle vit Serah au loin, ses yeux prirent leur teinte animale mais elle se calma pour pouvoir s'expliquer. Elle s'arrêta à quelques mètres de Kamui et regarda son sac, qu'elle avait intentionnellement abandonné aux pieds de son ami. Satisfaite, elle jeta un regard moqueur à Serah et leva son portable pour le lui montrer.

- Tu vois, à TerraNova on a peut-être pas de dragons ni de griffons, mais on a ce petit machin qui s'appelle un téléphone portable. C'est très utile, surtout en haut-parleur.

Un sourire étira ses lèvres et elle s'approcha pour poser sa main sur son épaule, un air insolent au visage.

- On dirait que tu t'es fait prendre à ton propre jeu. Mais ça fait du bien, une bonne douche froide avec cette chaleur, non ?

Elle la lâcha et s'avança jusqu'à Kamui qu'elle hissa sur son épaule. Elle attrapa son sac, en tira le téléphone qu'Amarok avait oublié et le mit devant les yeux de Serah avec l'espoir de l'énerver un peu.

- Je t'avais prévenue. Je ne suis pas stupide.

Elle continua d'avancer vers la ville sans se retourner, Kamui appuyé sur l'épaule, Serah dans le dos. Elle avait bien l'intention de montrer à Serah qu'elle n'était pas aussi faible que tout le monde pensait. Elle comptait bien vivre jusqu'à ce que la survie de Kamui soit assurée.

Serah s'était retenue jusque là. Le jumeau de Kamui lui avait demander de ne pas agir plus que par des paroles. En aucun cas elle ne devait se mettre à les attaquer et encore moins à les tuer. Mais quel intérêt de les laisser partir ensemble à la gare? Temps qu'ils n'étaient pas séparer, ni Kamui, ni Maïa n'étaient réellement en danger. Serah ne savait pas vraiment si le jumeau désirait voir Maïa ou Kamui mourir. Enfin pour Kamui, elle en était presque sûre. Mais elle en attendant, garder ses habitude de travail en solitaire, et lorsqu'une envie lui passer par la tête, elle n'attendait pas vraiment qu'on lui donne la permission d'agir.

Elle pesta d'un sourire à la fois sadique et amère, pas question de les laisser partir comme ça sans faire d'histoire. Même si elle n'irais pas jusqu'au bout de son combat, elle voulait au moins s'amuser un peu. Et leur causer des ennuis.

Serah: Hé minute, tu pense partir comme ça? Ce n'est pas gentil ça de me sous estimer et de penser que je ne dirait rien. Tu peut être fière tu t'es bien foutu de ma gueule c'est clair. Mais...

Elle étendis sa lance devant elle et s'avança d'un bond vers Maïa tout en faisant tournoyer son bâton.

Serah: A voir si ton jouet de téléphone t'ai d'une quelconque utilité face à ça.

Kamui était rester plomber dans le silence depuis les explications de Serah. Il faut dire qu'apprendre de la bouche de cette assassin que Maïa était celle qu'il avait chercher depuis être devenu Fantassin l'avait énormément surpris et il se demandait encore à l'heure actuelle si tout ceci était vrai où si ça n'était qu'un mensonge du duo de complice pour lui éviter de se donner la mort avant que le dernier bracelet ne cède à son tour. Maïa l'avait elle aussi énormément surprise, il ne s'attendait pas à ce qu'elle agisse de cette manière. Encore moins à ce qu'elle revienne. Au fond, il aurait voulut la voir partir vers la gare sans qu'elle ne revienne, au moins il était sûr qu'elle serait rentrer chez elle. D'un autre côté, lorsqu'il avait appris que son jumeau l'attendait à la gare, il fut soulager de la voir revenir saine et sauve. Elle n'était pas si faible que ça il le savait.

La situation s'envenimer, ils n'étaient rien d'autre que le jouet de l'assassin face à eux pour le moment. Lorsqu'il vit la lance foncer droit sur eux, ou plutôt sur Maïa, Kamui fit volte face. Une explosion de brume froide se fit autour d'eux, pendant que la lame de la lance se bloquer contre une glace ébréché et fragile. Kamui avait reculer de plusieurs pas sous la force de Serah, mais continuer cependant de lui tenir tête, comme elle l'avait imaginer en attaquant Maïa.

- " Si Maïa est vraiment celle que je doit protéger je ne peut pas me permettre de la laisser mourir."

Serah eut comme un sourire de satisfaction. C'était peut être se qu'elle comptait entendre depuis le début. Mais ce combat n'allait mener nul par, Kamui le savait bien, peut être juste à tester ses limites, à lui et son pendentif qui grésillait de plus en plus fort.

Maïa jeta un regard noir à Serah en se rendant compte qu'elle prenait vraiment plaisir à lui pourrir la vie. Elle enleva le bras de Kamui de ses épaules et posa son sac au sol. Elle poussa un long soupir et regarda Serah retirer sa lance de la glace protectrice de Kamui. Il n'avait vraiment pas l'air bien.

- Bon, j'ai fini de jouer. Je m'étais dis que je ne ferai rien de violent tant qu'Amarok ne serait pas revenu, mais là.. tu commences sérieusement à me taper sur le système.

Ses yeux prirent une teinte glaciale et elle toisa Serah d'un regard animal. Elle se courba un peu et sa peau disparut lentement, remplacée par une fourrure épaisse et un corps puissant. Ses réserves de vêtements allaient forcément s'épuiser à force de les déchirer encore et encore. Poussant un grognement rauque, le loup montra les dents, les oreilles plaquées en arrière.

En un coup de dent agressif, il menaça Serah, comme s'il la défiait d'approcher. Tournant autour d'elle comme il l'aurait fait autour de n'importe quel ennemi, les yeux fixés sur elle, il sembla un instant attendre qu'elle fasse un mouvement.

Faute de patience, il se jeta sur elle, attrapant entre ses dents la lance, forçant sur celle-ci pour espérer atteindre le visage de l'elfe et la défigurer au passage. Tout en tentant de la renverser au sol, il se dressa sur ses pattes arrière pour exercer plus de force sur elle et ses pattes s'enfoncèrent dans le sable sec sous les deux forces qui s'annulaient l'une l'autre. Après plusieurs tentatives et une lutte féroce contre elle, il se recula et manifesta d'autres signes de haine à son égard. Maïa savait pertinemment au fond d'elle que Serah n'avait pas juste une force ordinaire. Mais elle n'était pas normale non plus, loin de là. Sa fourrure s'était déjà tâchée du sang de plusieurs personnes. Une de plus, quelle différence ? Elle avait de toute façon arrêté de compter.

Sa pupille se rétracta quand un souffle glacial hérissa ses poils. Le loup semblait avoir un étrange pressentiment. Il regarda Kamui du coin de l'œil et abaissa les épaules pour éventuellement parer une possible attaque. Quelque chose venait. Maïa ne savait pas exactement quoi, mais quelque chose venait.

Ce n'était pas dans son état actuel que le kitsune allez pouvoir facilement rivaliser avec Serah. De plus, son jumeau observer sans se trouver loin d'eux et il devait s'attendre à le voir débarquer à n'importe quel moment. Quelle soit la prêtresse qu'il rechercher ou non ça n'avait pas d'importance. Quitte à mourir autant le faire en protégeant une vie qu'en attendant la fin. Cette façon qu'il avait toujours à vouloir protéger les autres, plus faible que lui ou non, s'était cette manie qui avait crée le conflit entre lui et son frère, entre lui et le démon, cette manie qui faisait de lui un humain malgré ce qu'il était. Sous son apparence de louve Maïa gagner peut être en force mais elle était encore trop sujette à ses réactions animal, face à un prédateur tel que Serah, elle ne ferait que l'amuser avant de périr sous sa lame.

Le regard du kitsune était déjà dorée depuis plusieurs minute, plus dur et plus terrifiant qu'à l'accoutumer. C'était comme si, en se plongeant profondément dans ses iris, on apercevait en lui une seconde nature, un air de folie. Son pouvoir augmenter...le pendentif crépiter...jusqu'à ce qu'une fissure ne se forme dans un craquement désagréable surtout aux oreilles de Kamui. Son premier réflexe, afin de préserver le sceau, fut de tirer sur la chaine et de s'arracher le pendentif du coup. Le médaillon bleu atterris au sol, fumant d'une chaleur froide et perdant de son utilité tan qu'il n'était pas au coup de son possesseur. Le sable sur lequel ils se trouvaient encore se teinta de blanc, un gel froid et puissant qui semblait avec beaucoup d'exagération être capable de congeler le souffle du vent.

Kamui arborait désormais des canines et des griffes bien longues et aiguisaient, ne demandant qu'à faire couler le sang. Neuf queue dépasser largement de sous son kimono et les seuls son qu'il semblait être capable de sortir n'étaient que des râles. De douleur ou de plaisir sadique lui seul le sait. Dans ce genre de situation, Kamui ne ressentait plus aucune douleur physique. Plus qu'un avantage il s'agissait là surtout d'un inconvénient, être blesser maintenant et il ne se rendrait même plus compte de ses limites, continuerait de les dépasser, d'aggraver ses blessures sans pouvoir prendre conscience de l'alerte qu'est la douleur en temps générale. Une fois affaiblis, seul le sceau du pendentif pourrait l'aider à redevenir celui qu'il était. Pour l'heure...

Le démon qu'il était devenu se jeta toute griffes dehors et à une vitesse fulgurante sur Serah sans ce soucier du loup. Bien conscient de ne pas pouvoir percer la défense de sa lance, le démon se jeta sur elle et laissa la lame lui transpercer la poitrine droite. Le bruit de chaire couper, le sang s'écoulant de sa plaie et de sa bouche, le bruit de sa respiration s'saccader par la lame lui perforant le poumon, rien de tout ceci ne l'arrêta, ça ne suffit pas même à le ralentir. Preuve que dans son état, seul la mort des autres compter. Il parvint de se fait à attraper l'elfe par la gorge, l'autre main tendu prête à lui transpercer le cœur.

Lorsqu'elle le vit arracher son pendentif Serah se dit en son fort intérieur qu'elle avait réussi une fois de plus, à pousser son adversaire à bout. Devoir libérer un tel pouvoir pour rivaliser avec elle alors qu'elle ne se battait pas sérieusement la rendait fière de sa personne. Et puis peut être qu'avec un peu de chance cet imbécile se tuerait lui même ou tuerait la fille. En tout cas, quel privilège de voir le fils du démon enfin en action. De l'obliger à faire ressortir le monstre que lui même détester tant. Lorsque le jumeau lui disait être jaloux du pouvoir que gâcher son frangin, elle ne l'avait pas compris, désormais elle le comprenait très bien. C'était lui qui aurait dû hériter de ce pouvoir, pas Kamui qui semblait vouloir le rejeter et ignorer le désir de pouvoir de son propre démon de père.

Cependant elle ne s'était pas attendu à être surprise de la sorte. Elle l'avait vu foncer sur elle et avait brandit sa lance tranchante en guise de bouclier. Il la contourner par obligation et laisserait à l'assassin une occasion de l'avoir au flan. Hors, il s'était de lui même empaler. Serah écarquilla les yeux en voyant le sang s'écouler sans l'avoir voulut.

Serah: Merde! Je devais pas faire de dégât.

Elle tourna la lame dans la chair du renard en pensant que peut être la douleur le ferait dégager mais au lieu de ça, il s'avança bien plus et la saisie par la gorge. L'autre main arriver sur elle comme une faucheuse de vie. Mourir si bêtement? Et puis quoi encore. Elle attrapa un petit poignard de sa cuisse s'apprêtant à frapper la tête mais un vent puissant et violent l'arracha à sa cible. Kamui atterri bien plus loin et Serah retrouva une lance sans corps planter dessus. Le jumeau de Kamui eut vite fait de l'embarquer vite fait bien fait sur le griffon et de battre en retraite. Pour le plus grand désarrois de Serah qui ne s'était jamais autant amuser. Le jumeau allez surement laisser le temps à Kamui de ce calmer, de ce tuer, ou de tuer sa camarade. Une fois loin, il lança un regard furieux à Serah qui le temps d'une seconde ressentie quelque chose qui ressemblait beaucoup à de la peur.

Serah: Qu...Quoi?

Le jumeau: Je t'avais dit de ne pas allez plus loin que des mots.

Serah: Je suis désolé mais si toi tu t'amuse juste avec des plans et sans action moi c'est pas mon cas. Au moins j'ai vu à quoi ressembler vraiment le démon.

Le jumeau: Tu parle d'un démon! Incapable d'accepter un tel pouvoir!

Cette fois elle comprenait sa colère de ne pas avoir obtenu ce pouvoir qui lui irait bien mieux, elle en était elle même jalouse.

Serah: C'est quoi ton plan maintenant?

Le jumeau: Espérer qu'aucun des deux ne meurt maintenant!

Serah compris alors que son acte allez s'opposer au plan du jumeau, dans son état Kamui risquer de mourir et de causer la mort à Maïa: Ah....fallait le dire avant aussi....

Le jumeau: Si je ne te tue pas c'est parce que j'ai encore besoin de toi.

Serah sourit: Menteur, je ne te suis pas d'une grande aide mais bon...je vais faire comme si tu n'aimais pas être avec moi pas vrai?

Un nouveau regard de fureur se posa sur elle mais ne lui apporta que le plaisir d'être "haie" d'une manière différente de d'habitude.

Le jumeau: Si j'obtiens la fille, Kamui viendra la chercher. Il ne me cédera jamais ce pouvoir, de toute manière ça risquerait de le tuer. Mais pour la protéger, en échange de la fille, il me le cédera surement. Dans les deux cas il est quand même condamner à mourir. Maintenant reste à espérer qu'ils survivent tout les deux.

Maïa avait brusquement été écartée du chemin des deux ennemis et elle avait glissé pendant quelques secondes sur le sable avant d'enfin s'arrêter. De nouveau humaine, sa transformation s'étant évanouie, recouverte de sable, elle avait assisté à toute la scène jusqu'à ce que Serah s'enfuie sur son griffon.

Tétanisée, elle regarda Kamui. Les yeux écarquillés et les pupilles rétractées, elle n'osait pas bouger. Qui n'aurait pas eu peur dans ce genre de situation ? La gorge nouée, le souffle coupé, elle vit le démon remuer et s'éloigna en se trainant sur le sable. Elle enfila des vêtements sans bruit et constata avec horreur que c'était sa dernière rechange. Si elle déchirait ses habits une fois de plus, elle serait obligée de faire sans. Mais ce problème sembla minuscule face à la situation qui se présentait à elle : Kamui -ou plutôt ce qu'il était devenu- venait de se tourner vers elle.

Les mains crispées dans le sable, elle sembla un instant sur le point de pleurer. Elle avisa Kamui du coin de l'œil, la tête tournée vers le côté comme si elle avait peur de le regarder en face. Les cheveux sur le visage, elle sentit le vent faire tomber quelques grains de sable sur son épaule et elle expira l'air de ses poumons difficilement.

- ..Kamui ?

Quand le regard doré se posa de nouveau sur elle, elle tressaillit. Elle ne bougea cependant pas d'un millimètre et se contenta de fermer brusquement les yeux. Elle ne se leva pas pour fuir, imaginant bien que la situation serait encore pire si elle le faisait.

Elle avait toujours eu un don pour approcher les animaux sauvages. Les loups, les ours ou les cerfs, elle avait l'habitude de les caresser dans la forêt qui bordait sa maison d'enfance. Kamui était en quelque sorte l'un d'eux. Sauf qu'il pouvait certainement la tuer sans même qu'elle ne s'en rende compte.

Elle se redressa pour s'accroupir, et, des sueurs froides lui parcourant le coup, très peu rassurée, elle tendit sa main tremblante vers lui en ressuyant ses larmes d'angoisse de l'autre main.

- ..ça va aller. Je vais juste.. juste m'approcher.

Elle fit un pas en avant et s'arrêta brusquement quand elle entendit une sorte de grognement. Elle recula d'un pas, revenant à la case départ, mettant sa patience en jeu.

- Je.. Je ne vais rien te faire.

Elle eut un instant envie de rire en réalisant ce qu'elle venait de dire. Si quelqu'un devait faire du mal à l'autre ici, elle serait sûrement celle qui souffrirait le plus. Elle n'avait absolument aucune idée de comment elle devait aborder cet animal.

Elle écarta les doigts et se décida volontairement à plonger son regard dans le sien, espérant ainsi lire plus facilement ses réactions. Un peu déstabilisée par les deux pupilles perçantes, elle mordit sa lèvre inférieure jusqu'à se faire saigner et tenta un nouveau pas en avant.

Sa respiration s'était accélérée mais le regard doré ne semblait pas avoir changé. Elle baissa la tête pour décontracter ses épaules crispées et espérer dénouer sa gorge. Cette peur lui rappelait étrangement le sentiment qu'elle ressentait quand son père rentrait dans sa chambre sombre et qu'elle priait pour qu'il n'ouvre pas la porte du placard et ne la trouve pas. Ce sentiment de malaise profond.

- C'est moi. Tu n'as rien à craindre, ce n'est que moi, Maïa.

Elle tendit un peu plus sa main et retint les larmes qui semblaient vouloir déborder de ses yeux.

- Kamui.. Arrête, maintenant, je t'en prie. Tu me fais peur.

Son jumeau avait eut bien des raisons d'être sceptique à la survie de Maïa et Kamui. Jamais personne d'autre que sa défunte mère n'avait déjà réussi à le calmer dans cet état. Un état incontrôlable qu'il ne contrôler que très peu lui même. D'où la présence du sceau qu'il avait lui même éjecter de son coup. Son regard animal c'était tourner vers Maïa sans la moindre conscience. Juste une envie folle de lui déchiqueter les membres et de sentir sa vie s'envoler entre ses mains. Ses paroles ne faisait que résonnait dans sa tête sans atteindre leur but. La bête, le démon qu'il était ne prenait plus le temps de donner un sens aux mots. Il s'apprêtait surement à commettre l'irréparable lorsque Maïa utilisa le mot de trop: "peur"...

Kamui s'était arrêter subitement l'air plus calme. Les yeux toujours rivé vers Maïa. Dans ses iris doré semblaient se noyer un bleu glacial qui reprenait doucement sa place. Ses pensées comme sa conscience reprenaient à leur tour leur place. Il lui faisait peur. Depuis combien de temps n'avait il pas vu cet air de terreur sur le visage d'une victime? Il ne voulait pas, il n'avait jamais voulut être ce démon qui inspirer la peur et la mort aux autres. Petit à petit et pour la première fois depuis la disparition de sa mère, une autre personne parvenait doucement à lui faire reprendre conscience. Lorsqu'il eut enfin un semblant de lucidité dans le regard, il se pencha légèrement en avant, avant de planter ses genoux dans le sol et de récupérer le pendentif incruster de grain de sable. Déjà affaiblis, le sceau fit le reste et l'aida totalement à reprendre le dessus.

Le kitsune resta à genou un long moment commençant à sentir la douleur de ses blessures et le sang perdu. Sa respiration se faisait difficile et était douloureuse, sa tête lui tourner et lui donner l'impression d'être compresser dans un étaux. Mais par dessous tout, par dessus cet effort pour rester confiant, il n'oserait pas relever la tête pour le moment. Bien trop honteux d'être se qu'il était.

Maïa avait observé le regard de Kamui redevenir normal sans laisser tomber ses larmes de ses yeux. Quand elle comprit qu'il avait enfin reprit conscience, elle se laissa tomber au sol et un hoquet fit couler à flot les quelques sanglots qu'elle avait retenus. La gorge toujours nouée, elle se pencha sur ses genoux pour pleurer en silence et releva les yeux quand elle se rappela Kamui s'empalant sur la lance de Serah.

Elle ne prit pas le temps de réfléchir et se dressa sur ses jambes tremblantes pour le rejoindre. Elle trébucha d'abord, mais se rattrapa sur ses mains et continua d'avancer en s'assurant tout de même que Serah et l'autre inconnu ne revenaient pas.

Elle s'arrêta auprès de Kamui et, plaquant ses mains sur ses joues, elle le força aussi bien qu'elle put à relever la tête. En croisant son regard, elle chercha à détourner les yeux mais il avait trop l'air d'avoir besoin d'aide pour qu'elle puisse fuir ces yeux dont elle avait tellement eu peur.

- Je suis là. Tout va bien se passer, maintenant.

Elle attrapa un morceau de vêtement déchiré qui trainait au sol, le secoua pour en enlever le sable et l'appuya fortement contre la blessure de Kamui, plaquant son autre main dans son dos pour boucher l'autre plaie. Elle ressuya ses larmes de sa main rougie et tira de son sac usé une bande blanche et longue. Elle esquissa un léger sourire.

- J'ai bien fait de la garder, celle-là.

Elle poussa des épaules de Kamui le kimono blanc jusqu'à sa taille et posa l'un de ses bras sur ses épaules. Elle lui ordonna brièvement de ne pas bouger et commença à enrouler autour de son torse la bande qu'elle gardait au fond de son sac en cas d'urgence. C'était vraiment le moment de l'utiliser. Elle fit un nœud serré quand elle eut terminé et avisa le sang sur le sable.

- Je suppose que ça fera l'affaire jusqu'à ce qu'on trouve un médecin.. ça doit faire l'affaire.

Elle chercha en tremblant une gourde dans son sac et posa le goulot aux lèvres de Kamui. Elle le força presque à boire et insista ensuite pour qu'il se lève. Kamui appuyé sur l'épaule, refusant de le lâcher, elle avisa la ville à seulement quelques mètres d'eux.

- Je t'en prie, tiens jusqu'à ce que je trouve un médecin. Ne t'évanouis pas. Ecoute-moi, d'accord ? On va faire ça. Je.. je vais te parler, et tu vas me répondre pour me montrer que tu es toujours avec moi. Ok ?

Maïa tourna la tête vers son ami chancelant. Elle lui donna une légère tape sur la joue.

- Kamui. Ne me lâche pas. Tu n'as pas le droit de me lâcher. Pas maintenant. Je t'en prie. J'ai encore plus peur que tu ne sois plus là. Ouvre les yeux. Regarde-moi, je t'en supplie regarde-moi.

Il tourna la tête pour croiser son regard et elle esquissa un léger sourire, ignorant le sang qu'elle voyait sur son propre visage, sur ses vêtements et sur ses mains. Le sang de Kamui.

- On y va. Tu ne me lâches pas, d'accord ? Je te regarde. Ne t'avise pas de fermer les yeux.

Kamui n'avait qu'une seule envie, éjecter d'un revers de la main toute la gentillesse que lui apporter Maïa malgré ses peurs. Il lui avait montrer le monstre qu'il était, l'avait effrayée et elle s'entêter encore à lui chercher un médecin. Alors que dans le cas normal, s'était plutôt à lui de veiller sur elle, pas l'inverse. Qu'elle soit la fameuse prêtresse ou non. Et puis, pourquoi s'entêter à le faire soigner alors que l'un des bracelets menacé encore sa vie? A ce moment, il se demanda à plusieurs reprise comment les choses se passerait si Maïa était vraiment cette personne, qu'est ce qu'il devait faire pour se débarrasser de la malédiction des Fantassins?

Une fois de plus il pensa à se dégager de la prise de Maïa et peut être même de l'envoyer boulet. Pourquoi elle ne rentrer pas chez elle tout simplement alors que la gare était si proche? Mais ses jambes lui permettaient par un miracle absolue de se tenir à peine debout. Le regard voilé par une fatigue extrême et cerner, il était retombé dans le silence que Maïa avait connus dans ses débuts. Dans cet état, il n'était fichu de protéger personne et n'était pas même capable de se protéger lui même.

La route jusqu'à la ville lui parus être une éternité, il resta conscient sans vraiment l'être. Dans ce genre de ville, une personne si amoché passer totalement inaperçu, certain mourait sur les bords des routes sans même être remarquer tant le cas était habituel. Malgré le manque d'air, de force et mine de rien le courage de relever la tête, Kamui croisa difficilement le regard de Maïa. Les mots lui faisaient l'effet de lame dans la poitrine à chaque vibration et respiration.

- " Rejoint la gare...je me débrouillerais"

Se débrouillait, ce n'était pas la première fois qu'il était blesser mais son corps rester malgré tout celui d'un humain ordinaire. Seulement, il n'accordait encore que peu d'importance à sa propre existence.

Maïa lâcha brusquement Kamui qui sembla sur le point de tomber au sol. Elle fouilla dans son sac, attrapa une des nombreuses gourdes qu'elle avait et la jeta à Kamui en s'écartant. Elle posa son regard étrangement dur dans le sien et elle esquissa un sourire amer.

- Tu ne veux pas de mon aide ? Bien.

Les lèvres serrées et une envie de pleurer fulgurante lui montant dans la gorge, elle attrapa un morceau de bois desséché au sol. Elle se redressa et, avec toute sa force, elle frappa Kamui à la tête qui s'écroula. Elle récupéra sa gourde et la rangea précautionneusement.

- Désolée.

Elle ne prononça pas un mot de plus et tourna les talons pour laisser Kamui à seulement quelques mètres de la ville. Pieds nus dans le sable, elle marcha rapidement pour s'éloigner de lui, vexée, frustrée.

Elle se glissa dans la foule en ville et serpenta dans la masse sombre d'habitants jusqu'à apercevoir un marchant, une bourse à la ceinture. Elle tira d'un fil à étendre le linge une sorte de cape en tissu marron, la mit et elle enfila la capuche de celle-ci avant de le bousculer. Elle s'excusa brièvement et tourna directement dans une ruelle pour rejoindre la maison du médecin qu'elle avait entr'aperçue grâce à l'indication.

Elle entra dans la bâtisse et enleva sa capuche. Elle posa la bourse volée sur la table et leva un regard assombri vers le médecin. Elle tira du petit sac de cuir la moitié des pièces d'or et les étala devant lui.

- C'est la moitié de ce que j'ai. Il y a un homme blessé près de la ville, au Sud. Allez le chercher et je vous donne la moitié. Sauvez-le, je vous donne tout.

Elle n'avait aucune idée de la valeur de ce qu'elle venait de voler, mais elle recommencerait s'il fallait plus. Le médecin accepta sans vraiment rechigner. Kamui devait probablement être toujours inconscient. Elle savait que, conscient, il ne se serait probablement jamais laissé emmener par un inconnu.

Une trentaine de minutes plus tard, le médecin revenait avec un autre homme, portant Kamui sur un brancard de fortune. Et deux ou trois heures plus tard, sa vie était hors de danger. Maïa resta à ses côtés quelques minutes avant de faire demi-tour. Elle donna la bourse complète au médecin avec un faible sourire et remit sa capuche, dissimulant son visage.

- Dîtes-lui juste que vous l'avez trouvé.

Elle savait qu'il ne croirait probablement pas qu'on l'ait sauvé par pure charité, mais c'était mieux que d'avoir à lui dire elle-même. Il ne la pardonnerait probablement jamais de l'avoir frappé à la tête, et de lui avoir causé autant d'ennuis divers et variés.

S'être laisser surprendre par un adversaire tel que Maïa...c'est surement à lui qu'il ne pardonnerais jamais d'avoir fait dégringoler sa fierté si bêtement. Corps d'humain ou non, il gardait des attributs animal et démoniaque qui l'aider à cicatriser un peu plus vite qu'un humain ordinaire. Sans doute sans l'aide de Maïa, serait t'il mort bêtement en refusant de demander de l'aide à n'importe qui. Ceci avait achevé sa fierté mais lui avait sauver la vie.

Ses yeux redevenu d'un bleu quasi transparent s'entrouvrir pour ne voir qu'à travers un léger brouillard, le lustre d'un plafond ancien et poussiéreux qui tourner au dessus de lui. Il referma les yeux un instant pour éviter d'attraper le tournis et que sa tête ne cesse de lui tourner. Il avait mal à la tête...Maïa l'avait frapper!
En s'en souvenant, il rouvrit les yeux rapidement et se redressa un peu trop brusquement pour ses plaies encore fraîches. Il grimaça, râla et posa sa main sur sa plaie propre et bander avant d'entendre le médecin face à lui le réprimander.

- "Vous devriez éviter les gestes aussi brusque! Je ne tient pas à devoir poncer vos plaies une nouvelle fois. Rester tranquille et allonger vous."

Kamui le toisa du regard un instant. Trouvant cet homme bien impliquer dans sa remise en forme. Si il attendait de l'argent, il était mal barrer.

- "Je n'ai pas d'argent."

- "J'ai déjà était payer"

- "Payer...Maïa...minute, où est la fille?"

- "Je ne vois pas de qui vous parlez"

Kamui s'assit au bout du lit, les pieds poser au sol et enfilant son kimono dans plusieurs grimace de douleur. La tête lui tournant encore mais beaucoup moins, il espérer être au moins capable de supporter son poids sur ses jambes.

- "Il y avait une fille avec moi, rousse les cheveux bouclé où elle est?"

- "On vous a trouver agonisant c'est tout ce..."

Le kitsune l'avait couper en se levant et l'attrapant par le col. Au moins, il avait la preuve qu'il était capable de tenir debout malgré la fatigue et la douleur. Il ne serait pas en état de se battre, mais au moins capable de retrouver Maïa et de la suivre en douce jusqu'à ce qu'elle est vraiment rejoint la gare. Il voulait au moins s'assurer qu'elle rentre saine et sauve, encore un comportement qui le dépasser. En revanche, malgré le manque de force et sa mauvaise mine, son regard rester effrayant pour intimidé le médecin.

- "De une, je n'agoniser pas je me reposait. De deux, tu a plutôt intérêt à me dire par où est partie la fille si tu ne veux pas voir se que ça fait d'avoir un poumon crever."

~

Quelques minutes après son réveil, Kamui avait fini par retrouver la trace de Maïa et la suivait à distance. Essayant de garder ses gestes brusques de côté et de ne pas rouvrir ses plaies. Une personne censé serait rester au lit, mais lui, il préférer suivre la jeune fille comme un chewing gum sous sa semelle, jusqu'à ce qu'il soit certain qu'elle rentre saine et sauve. Mais ce montrer devant elle revenait à lui montrer qu'il se faisait du soucis, sa fierté était déjà tombé bien basse, pas la peine d'en rajouter, il resterais cacher.

Maïa avait remarqué la présence de Kamui dans son dos depuis qu'il l'avait trouvée. Elle poussa un long soupir et continua de marcher comme si de rien était, faisant de son mieux pour cacher son visage couvert de sang séché des yeux des passants, évitant d'attirer trop l'attention. Elle se glissa au milieu d'un groupe de personnes qui continuèrent de parler et, le plus discrètement possible, espérant ainsi semer Kamui, elle se glissa dans une ruelle à peine assez épaisse pour qu'elle y passe. Elle longea le mur en retenant sa respiration et déboucha de l'autre côté de l'étrange couloir étroit. Une petite place ouverte sur le ciel s'offrit à elle, déserte, ignorée, comme si elle avait été exclue et même oubliée depuis trop longtemps.

Le vent avait porté du sable qui s'était engouffré à l'intérieur et qui formait un tapis doré au sol. Elle s'avança et s'appuya contre un mur en soufflant. Tirant sa gourde de son sac, elle s'aspergea les mains d'eau et lava rapidement son visage. Elle s'assura qu'il n'y avait plus de sang dans une vitre brisée et poussiéreuse du bâtiment et leva les yeux vers le ciel éblouissant.

Peut-être était-il vraiment temps qu'elle rentre chez elle. Elle sortit de la petite place cachée et déboucha de nouveau dans la rue, s'assurant au préalable que Kamui n'y était plus. Elle couvrit de nouveau ses cheveux de sa capuche et fit un sillon dans la foule pour y trouver une place convenable. Quand elle fut bien dissimulée, elle bouscula « accidentellement » un passant qui se retourna et auprès duquel elle s'excusa sincèrement.

Elle fit tourner la bourse entre ses doigts pour évaluer son butin. Elle n'aurait jamais pensé être une si bonne voleuse. Elle se rendit compte qu'elle n'avait probablement pas assez pour acheter un cheval et évalua du regard tous les petits sacs de cuir aux ceintures des passants. L'un d'eux sembla bien rempli et lourd, et elle fit quelques pas dans la foule dense pour espérer atteindre son but.

Elle posa sa main délicate sur l'argent et tira doucement, faisant glisser le sac hors du lacet de cuir qui le soutenait. Puis, elle passa à côté de la personne qu'elle venait de voler et son regard s'arrêta un instant sur le sien. Elle manqua de hurler en reconnaissant l'homme qui l'avait achetée. Il écarquilla les yeux, et elle dissimula les siens en rangeant une mèche de cheveux rebelle sous sa capuche.

- Tu es Maïa.. ?

Elle accéléra le pas pour fuir et au bout de la rue, se glissa dans une écurie où elle donna l'argent au vendeur. Elle balaya les chevaux du regard et avisa celui dont les poils étaient si noirs qu'ils semblaient refléter les ténèbres.

- C'est assez pour celui-là ?

Le marchand hocha la tête sans vraiment comprendre, confus, probablement avait-elle bien trop donné. Elle tira le cheval par les rênes et le conduit hors de l'écurie avant de se hisser sur son dos. Dominant la foule, elle avisa où était l'étranger qui l'avait achetée et constata avec terreur qu'elle était suivie. Elle talonna l'animal qui s'élança et elle quitta la ville, ignorant les cris de la fameuse personne.

Sa capuche se retira de ses cheveux quand le vent s'engouffra dedans. Agrippée aux crins de l'animal, Maïa le fit s'arrêter près d'une femme abritée sous un voile et elle se pencha vers elle pour demander la direction de la gare. Elle se redressa sur le dos osseux du cheval et lui demanda de nouveau d'avancer pour rejoindre l'endroit où elle pourrait retrouver son monde auquel elle appartenait. La Cité des Ruines n'était pas faite pour elle, pas plus que TerraNova, mais elle avait au moins une chance de survivre, là-bas. Même si parfois, elle se demandait si ce n'était pas plus dangereux d'y retourner.

Il semblait que Maïa avait bien compris qu'elle était suivis. Même si Kamui était du genre discret, elle l'avait repérer et lui avait rappeler au passage qu'il n'était pas très raisonnable de la sous estimée. Il était vrai qu'avec elle il avait eut quelques surprise, une des nouvelles était que cette dernière avait réussi à le semer.

Après avoir toiser la foule du regard pendant de longue minute, il s'appuya contre un mur en soupirant. Si il s'était concentré un peu plus sur son objectif il ne l'aurait pas perdu de vue. Depuis le début, il se disait qu'il se moquer bien de ce qui pouvait arriver à Maïa. Il avait fait le nécessaire pour l'aider, mais à chaque fois il lui coller au train et chercher à le retrouver, même discrètement, pour pouvoir malgré lui la surveiller. Est ce que ça avait un rapport avec ce qu'avait dit Serah? Maïa pourrait elle vraiment être la fameuse prêtresse qu'il rechercher? Si c'était le cas, la faire rentrer chez elle n'était peut être pas une si bonne idée que ça. Loin de celle qu'il avait à protéger, il n'avait plus de raison d'exister et son dernier bracelet qui lui bruler au passage le poignet ne ferait plus long feu. A moins de la suivre chez elle? De la forcer à accepter sans arrêt sa présence à ses côtés? Kamui n'était pas de ce genre là. D'un côté, il préférer surement qu'elle rentre chez elle, quitte à en mourir, plutôt que de devoir s'imposer à elle et la forcer à vivre dans un monde qui n'était pas le siens. Lui même n'avait pas vraiment envie de devenir une menace dans un autre monde, il était déjà bien assez difficile de se supporter dans un monde remplit de magie comme la Cité. Et puis, une fois chez elle, Maïa retrouverait son ami, une personne bien capable de veiller sur elle. Il n'avait pas à s'inquiéter.

- "Je m'inquiète?...."

Il eut un nouveau soupir et décida de ce concentrer à nouveau sur son odeur. Même soigner, ses blessures lui donner encore une respiration douloureuse, mais sans trop d'effort ça rester largement supportable. Il n'avait tout simplement pas intérêt à vouloir se battre maintenant. Il suivit l'odeur jusqu'à une écurie et aperçut de très loin Maïa partir au galop sur sa monture. Impossible de lui courir après cette fois ci. Mais elle partait dans la bonne direction. Le temps qu'il arrive à pied elle devrait être déjà parti. Il eut un léger sourire en pensant qu'elle prenait le chemin du retour et baissa légèrement le regard sur son bracelet. Maïa rentrer. Il allait pouvoir retrouver le désert de glace et s'éviter à lui même de devenir un monstre lorsque le bracelet se briserait. Une fois isoler, il s'éviterait cette malédiction de la manière la plus radicale qu'il soit.

Maïa s'était installée dans un compartiment du train après avoir relâché sa monture et lui avoir accordé une liberté largement méritée. Elle posa son dos endolori contre le dossier en mousse et ferma doucement les yeux. Si elle partait, Kamui allait probablement mourir. Du moins, c'était ce que Serah avait affirmé.

- Et il n'y a absolument aucune raison pour que je la croie.

Elle croisa les bras et s'assura que Kamui préférait largement qu'elle ne soit pas dans ses pattes plus longtemps. Elle sentit le train vibrer et commença à regretter d'être montée dedans. Et si Amarok était toujours perdu à la Cité des Ruines ? Et s'il lui était arrivé quelque chose d'assez grave pour qu'il ne puisse pas la contacter ou même la retrouver ?

Maïa jeta un regard par la fenêtre, avisant TerraNova dans le ciel. C'était loin d'être l'endroit auquel elle appartenait. Au cœur de ce monde humain, elle n'était qu'un monstre. Elle devait juste constamment se dissimuler, fuir les personnes malsaines qui voulaient l'étudier ou encore la tuer. Sans compter ses ennemis naturels, les vampires.

Elle jeta un regard en arrière pour voir si elle ne pouvait pas descendre. Son ventre s'était brusquement noué et un étrange sentiment lui donna un indescriptible frissons. Ses doutes ne furent confirmés que lorsque le train fut parcouru d'une secousse incroyable. Tout s'arrêta, les personnes à bord cessèrent de respirer en entendant un fracas monstrueux provenir de l'extérieur. Maïa se leva pour se pencher à la fenêtre et retint un léger cri.

Le train s'était arrêté sur un pont naturel qui traversait un gigantesque ravin étonnement profond. Sa pupille se rétracta dangereusement quand elle sentit le train avancer d'une manière étrange. Elle ouvrit la petite fenêtre et glissa sa tête au dehors, cherchant à voir ce qui se passait. Elle n'aurait alors jamais cru qu'une telle chose puisse lui arriver.

Le pont naturel tombait en ruines et les rails du train étaient inutilisables. Ils semblaient que des ciseaux géants s'étaient amusés à couper le lien qui la reliait à TerraNova. Le wagon principal bascula dans le vide sous ses yeux écarquillés. Un brusque mouvement en avant la fit tomber au sol. Elle se releva en poussant un gémissement de douleur, avant d'entendre les cris des passagers hurlant qu'ils ne voulaient pas mourir.

Plusieurs wagons avaient déjà basculé dans le vide et tiraient les derniers dans le gouffre pour qu'ils sombrent avec eux. Maïa reprit finalement ses esprits. Elle s'agrippa à une rambarde et élança ses jambes contre la fenêtre plusieurs fois pour la briser entièrement. Elle s'appuya sur le rebord brisé, ignorant les bouts de verre qui écorchaient salement ses mains, et elle se glissa par la fenêtre en s'agrippant au toit du train qui commençait à basculer.

Elle se dressa sur ses jambes tremblantes, debout sur le wagon dans un équilibre précaire. Un crissement strident se fit entendre, puis des cris. Une grosse secousse la fit chuter et elle glissa jusqu'au devant du train où elle trouva -miraculeusement- un endroit où s'accrocher. Avec l'adrénaline de l'instant, elle força sur ses bras pour se relever et courut sur le toit pour atteindre le dernier wagon et espérer atterrir sur terre avant de commencer une chute libre droit vers la mort.

Elle sauta juste au moment où le train bascula. Elle agrippa la roche de justesse et se hissa sur le sol en regardant la totalité du train disparaître dans la brume du canyon. Choquée, elle resta assise sans bouger pendant plusieurs minutes interminables. Elle venait d'échapper à la mort.

Elle se demanda si ce train n'avait pas été attaqué par quelqu'un. Quelqu'un lui voulait du mal, elle avait toujours eu un don spécial pour s'attirer des ennuis. Alors, elle se demanda si tout n'était pas sa faute. Probablement tous ces gens innocents étaient-ils morts à cause d'elle.

Kamui avait commencer à rebrousser chemin lorsque la panique qui semblait justement venir de la gare et ameuté les personnes des villes voisines attira son attention. Lui qui avait si seul sur ce chemin il y avait quelques secondes se retrouva vite rejoint par une foule de personne paniqué. Certain n'étant que de simple personne parlant avec inquiétude d'un proche présent à la gare, d'autre étant des forces de l'ordre presque inutile dans ce monde. Il ne mit pas longtemps à attraper quelqu'un par l'épaule et à le fusiller du regard.

- "Qu'est ce qui se passe?"

- "Il paraît que le dernier train c'est fait attaquer prêt du canyon, mon fils s'y trouve!"

Et Maïa s'y trouver certainement elle aussi. Kamui regarda son bracelet rapidement, il n'était pas briser, preuve que Maïa n'était pas encore morte, mais peut être que ses minutes étaient compter. Le hasard fit que le cheval noir qui avait regagner sa liberté il y a peu passa à ses côtés avant d'être forcer d'arrêter sa course. Kamui lui avait agripper la crinière et se hissa dessus sans vraiment réfléchir, ça l'aurait fait hésiter et hésiter était parfois fatale. Les secousses causer par le cheval lui rappela alors la douleur encore présente. Il blâma Serah de se promener avec une arme aussi dangereuse et se blâma lui même de s'y être empaler. D'ailleurs, Serah était peut être même la responsable de l'accident du train, pour le moment il ne voyait qu'elle.

Il arriva au galop plusieurs minutes après la chute du train. Le fracas qu'il avait entendu de loin lui avait largement suffit pour comprendre que les wagons avaient plonger. Ses yeux rester fixer sur son bracelet et pour la première fois, il prier pour ne pas qu'il se brise. Non pas pour lui...il n'arrivait d'ailleurs pas à comprendre pourquoi son estomac était noué à chaque fois que le bracelet lui brûler la peau. Il se rapprocher petit à petit de l'endroit où se trouvait Maïa et la chercher désespérément du regard. Si le train avait était attaquer, la personne responsable était encore sûrement présente. Il arriva au bord du ravin et fit arrêter le cheval, en descendit et se pencha vers le vide. Juste une fumée perçait le brouillard du canyon. Une odeur de brûlait et de mort. Les accidents sur ses trains à moitié volant étaient rare mais fatal. Il tourna la tête à droite, puis à gauche, jusqu'à plisser les yeux à travers le brouillard.

Il avait tord de la sous estimé.

Kamui se releva légèrement haletant, plissant de nouveau les yeux. Assise à plusieurs mètre de lui c'était bien elle. Maïa n'avait pas plonger avec le train. Il la rejoignit en courant et en ignorant la douleur des secousses, arriver à côté d'elle, il s'agenouilla haletant sans qu'elle n'est eu l'air de le remarquer tout de suite, pousser par l'adrénaline.

- "Maïa! T'a rien? J'ai vu le train je te croyais encore..."

Il se coupa lui même en se surprenant à nouveau d'être inquiet. Il soupira et calma sa respiration, baissant de nouveau les yeux sur son bracelet "je n'étais pas inquiet pour moi." Il se releva en posant une main sur sa tête dans un nouveau soupir et détourna le regard d'elle, presque gêné de s'être montré inquiet.

- "Tu peut t'estimait chanceuse..."

Maïa tourna un regard presque confus vers lui. Elle se demanda ce qu'il faisait là, comment il l'avait trouvée, pourquoi il était revenu et surtout pourquoi il avait l'air si inquiet. Les larmes aux yeux, elle se refusa à pleurer, pourtant choquée au possible.

- Chanceuse ?..

Elle baissa les yeux et avisa la fumée qui remontait du ravin, les rails détruits, les pleurs dans son dos. Elle cligna des yeux et plaqua une main sur sa bouche, réalisant enfin ce qui venait d'arriver.

- Mon dieu.. ces gens, tous ces gens.. Ils sont morts parce que je suis montée dans ce train !

Maïa se traina jusqu'au bord, se releva puis se pencha au dessus du vide sans aucune peur de tomber, comme si elle était prête à chuter de toute façon.

- Kamui, Kamui.. ! ces gens sont morts par ma faute ! Je.. je n'arrive pas à croire qu'une chose pareille puisse arriver..

Elle n'était en aucun cas chanceuse. Ses yeux balayaient du regard le fond du ravin comme si elle essayait de distinguer des survivants. C'était évidemment impossible. Après être tombés d'une telle hauteur, il n'y avait aucun moyen qu'ils soient encore vivants. Même un miracle ne les aurait pas sauvés.

- J'ai.. j'ai mis ces gens en danger. A cause de moi, il y aura des orphelins dans les rues et des veuves éplorées dans leur foyer.. Et je m'en suis sortie, moi.. je suis la seule à m'en être sortie..

Elle ne put s'empêcher d'imaginer les pires scénarios : des enfants mourant de faim dans la rue, des femmes se laissant mourir après la mort de leur mari.. elle ne pouvait que les imaginer. Elle se laissa tomber au sol, et ne put verser une larme.

Elle agrippa ses cheveux d'une main avec force.

- Je les ai tués.. ces pauvres gens.

Kamui la regarda un moment sans donner une seule réponse. Il avait été maladroit dans ses paroles après avoir voulut cacher son air inquiet. Maïa était chanceuse d'une façon de parler, mais dans cette histoire personne n'avait vraiment eut de la chance. Il s'accroupie à côté d'elle, le regard fixé vers le vide.

- "Inutile de se demander pourquoi nous et pas un autre. Ici comme ailleurs...certain meurt et d'autre reste en vie. Pour une raison inconnus...il arrive que certaine personne meurt à notre place même si ce n'est pas ce qu'on veux...pourquoi nous on continue à vivre? Moi aussi Maïa j'ai déjà pensé ça. Moi aussi, des personnes sont mortes à cause de moi, d'autre à qui je tenais beaucoup. Dit toi juste que maintenant tu doit continuer à vivre pour leur rendre honneur."

Jamais il ne s'était confier de cette façon à quelqu'un. Mais Maïa avait énormément de point communs avec lui. Par le passé, si il n'avait pas était là sa tendre mère n'aurait pas était tuer. Et il avait toujours vécu avec cette pensée. Maïa ressentait la même chose pour les gens du train et pourtant il ne la sentait pas coupable. Il se releva en baissant les oreilles à l'arrière, il n'aimait pas vraiment les changements qu'il voyait en lui, il s'en sentait faible.

- "Allez lève toi, ici ce genre de tragédie est une habitude. Celui qui à fait ça ne doit pas être loin, mieux vaux ne pas trainer ici."

Maïa se releva, un peu choquée par ce qu'il venait de dire. « Ici ce genre de tragédie est une habitude ». La mort de tous ces gens semblait si banale pour lui que Maïa se surprit à le fixer. Elle reprit ses esprits peu à peu, évitant de fixer le nuage de fumée et d'imaginer ce qu'elle pourrait voir ou ressentir, au fond, si elle y était.

Quand elle se retourna, des gamins pleuraient. Les femmes, agenouillées au sol, tremblantes, hurlaient la douleur d'avoir perdu quelqu'un de cher. Maïa les fixa un moment, perturbée par les cris et les sanglots, les larmes abondantes ou discrètes. Elle ne vit que le chagrin et ne put qu'envisager à quel point ces pauvres personnes devaient se sentir démunies. Une sorte de police semblait arriver, mais ils ne cherchaient même pas à aller voir au fond du ravin, en espérant quelques survivants : ils savaient déjà pertinemment qu'ils étaient tous morts. Maïa fit face à la dure réalité le souffle coupé.

Le train venait d'être attaqué. Les derniers mots de Kamui résonnèrent dans son esprit. « Celui qui a fait ça ne doit pas être loin ». Maïa jeta un regard autour d'elle, et ferma les yeux un instant. En sortant sa tête, elle avait senti une odeur. Elle n'y avait pas prêté attention sur l'instant, mais ce parfum venait probablement de la personne qui avait attaqué le train.

Elle se retourna brusquement et avança en traçant un sillon dans la foule, oubliant soudainement Kamui, ayant pour seul but de trouver la raclure qui avait tué des innocents sans défense. Son sang battant aux tempes, elle s'arrêta en plein milieu du courant humain qui passait de tous côtés. Elle sentit son champ de vision se rétrécir et un crissement strident l'obligea à plisser les sourcils. Elle vacilla un peu avant de comprendre.

La pression redescendait, elle allait s'évanouir. Sa vision floue ne l'empêcha pas de bouger et elle sortit de la foule agitée tant bien que mal. Ne sachant ni où elle était ni la façon dont elle y était arrivée, elle fit quelques pas de plus avant de faire un malaise. La dernière chose qu'elle vit fut le sol de sable tout près de son œil. Un léger picotement lui chatouilla la joue et elle s'endormit sans même s'en rendre compte.

Ce n'était pas la foule à quelque mètre d'elle qui allait s'inquiéter pour celle qui venait de tomber et de s'affaler sur le sol. Kamui la surveiller encore de loin et s'en rendait compte. Il était possible que Maïa avait été l'une des seules personnes visée dans ce train. Mais il était également possible qu'elle n'avait rien à voir avec cet accident. Quelque chose ou quelqu'un présent dans le train avait peut être causer tout ceci. En tout cas, Serah n'avait pas l'air d'être responsable pour cette fois. Il récupéra Maïa au sol et s'éloigna de la foule discrètement.

~

Un petit chemin de glace relier encore le haut du canyon avec l'endroit où était coucher Maïa. Un dôme de glace la protéger doucement, pendant que celui qui se sentait obliger de veiller sur elle s'était éloigner. A plusieurs mètres d'elle, Kamui avait rejoint la dépouille du train et s'était approcher des endroits où les flammes éteintes ne lui poserait pas de problème. Rien ne lui coûterait de s'assurer au moins, qu'il n'abandonner aucun survivant miraculé. Il pouvait peut être même trouver quelque chose qui expliquerait l'accident, un indice du responsable...Mais il n'avait pas perdu l'idée que le responsable soit encore dans les parages, d'où le fait de protéger Maïa de sa glace. Au moins, si quelqu'un approcher il le sentirait de suite et aurait le temps d'agir, même si il n'était pas en état de combattre, il n'arrivait pas à se résigner et à ce montrer aussi indifférent qu'il le disait. Encore une chose qui lui prouver qu'il était, même un tout petit peu, humain.

Maïa ouvrit discrètement l'œil, éveillée depuis quelques minutes. Elle-même étonnée d'avoir pu se réveiller si tôt après s'être évanouie, elle se redressa doucement et regarda autour d'elle pour voir s'il n'était pas là. Elle constata qu'elle était de nouveau enfermée dans le dôme de glace et poussa un long soupir. Elle tira un petit couteau suisse de sa poche et le planta brusquement dans la glace de façon répétitive pour espérer faire une brèche dans la fameuse cage qu'elle craignait tant.

De l'extérieur cette chose était peut-être impénétrable, mais de l'intérieur, elle l'était beaucoup moins. Maïa s'extirpa du dôme en soufflant sur ses mains congelées par la froideur de la glace. Elle les enfonça dans le sable pour les réchauffer et se laissa tomber sur le dos.

Kamui devait probablement encore penser qu'elle était faible et incapable de prendre soin d'elle-même. C'était ce qu'il avait toujours l'air de penser. Il était même jusqu'à aller à se transformer en monstre alors qu'elle avait pensé totalement gérer la situation avec Serah. Qu'il soit intervenu avait blessé sa fierté et elle ne se sentait pas une comme personne de confiance. Elle n'avait jamais imaginé qu'il puisse aller jusqu'à s'empaler sur une lance pour combler la faiblesse d'une étrangère qu'il avait rencontré après un bain inattendu et à laquelle il avait clairement dit : « tu pues ». Elle se sentait coupable et blessée. Elle était définitivement la seule à compter sur lui, ça n'était absolument pas réciproque.

Elle s'arrêta de penser et écarquilla les yeux quand un couteau aiguisé se planta à un cil de son visage. Une figure caché d'une capuche sombre se pencha sur elle. Elle resta pétrifiée un instant avant de réagir. Elle se redressa et fit basculer ses jambes pour balayer celles de la personne, qui les évita habilement. Elle recula, encore confuse. Elle n'arrivait pas à assimiler le visage qu'elle avait vu avec la façon d'agir de son « ennemi ». Elle n'était même pas sûre que c'était lui.

Elle s'approcha pour tenter de lui enlever sa capuche et il attrapa son bras rapidement. Il la serra si fort qu'elle crut qu'il allait se briser. Elle s'appuya sur lui pour élever sa jambe et lui donna un coup de talon dans l'estomac pour l'éloigner. Il recula et se tourna pour se mettre de dos. Elle s'avança encore, envisagea de nouveau de découvrir son visage, mais elle arrêta au dernier moment un coup de bâton qui allait droit sur sa tête. La main crispée sur le bois de l'arme qui aurait pu la tuer, Maïa regarda l'homme se tourner et sa mâchoire inférieure trembla.

- A quoi tu joues ?

Il eut un léger sourire, qui n'avait absolument rien avoir avec ce qu'elle avait vu de lui jusqu'ici. Malsain et presque effrayant. Les larmes lui montèrent aux yeux bien plus vite que lorsqu'elle avait failli mourir. La trahison faisait plus mal que d'échapper à la mort.

- C'est toi qui as essayé de me tuer ? Avec les vies de tous ces innocents en jeu ? Ce n'est pas drôle. Si c'est une blague, arrête maintenant, ça ne me fais pas rire. Tu vas trop loin.

Les deux yeux d'un bleu glacial se posèrent dans les siens. Elle tressaillit et baissa le regard, intimidée. Ses lèvres se crispèrent, et s'empara brusquement du couteau suisse, elle lui planta avec force dans le dessus de l'épaule. Elle l'écarta d'elle d'un autre coup de pied et le regarda tomber au sol. Elle s'approcha de lui, posa un genou sur son torse et se pencha vers son visage pour le regarder à la lumière du soleil. Elle n'eut alors plus de doute. Une larme s'échappa de son œil et s'écrasa sur le sable sans avoir même pu couler sur sa joue. Elle fit comme si de rien était.

- Je te hais. Menteur.

Elle se redressa, tira la veste qu'il lui avait laissée de son sac et lui jeta à la figure.

- Tu es le pire, Amarok.

Elle tourna le dos en ravalant difficilement ses larmes. Elle n'arrivait pas à y croire. C'était impossible.

Kamui avait fait ce qu'il avait put en allant là où il pouvait allez. Evidemment comme il l'avait pensé c'était un véritable massacre. Des corps brûlaient dont la chair carbonisaient ne faisait que gêné l'odorat du kitsune. Il retrouva des femmes aux corps disloquer, des hommes ratatinaient, baignant dans leur sang et bouillit d'organe écraser sous plusieurs tonnes de débris. Des enfants encore accrocher au bras de leur parent n'ayant pas eut plus de chance. En fermant les yeux, Kamui retrouver des brides de mémoire et avait l'impression de revoir ses mains se tâcher de sang et se réchauffer de ce liquide. Plus jamais il ne voulait être l'auteur de tragédie dans ce genre. Et pourtant, il avait bien faillit recommencer face à Serah.

Ce monde le répugnait pour sa façon d'oublier les choses. Au dessus d'eux, en haut du canyon, la foule s'était déjà disperser, la gare chercherait surement déjà un nouveau train et aucune de ces victimes n'auraient un enterrement descend. Seul les proches ayant perdu les leur n'oublieraient jamais, mais cette tragédie ne faisait déjà plus partie de l'histoire de la Cité. Et dire qu'en son fort intérieur, Kamui oser se qualifier de monstrueux. Seul la personne qui avait causer tout ceci se souviendrait de ce jour où elle eut ressentie une telle fierté.

N'ayant trouver rien d'autre que des cadavres, Kamui se décida à s'éloigner enfin des décombres. Il aurait beau chercher jusqu'à la nuit tombée, pendant des jours et des jours, il était quasiment impossible de trouver un rescapé parmi ses ruines. Du moins...un craquement dans les décombres attira son attention, son ouïe fine était rester à l'affut durant toutes ses recherches. Il aperçut difficilement, sous une taule de métal noirci par la fumée, une petite main serrer faiblement l'air.

~

Dieu sais comment il avait survécu à la chute, mais la plaque de métal qui s'était retrouver au dessus de lui l'avait surement protégé de la chaleur. En utilisant les vêtements d'un autre, Kamui avait bander la plaie inquiétante qu'il avait au flanc et au crane. Tant que l'enfant respirer, il y avait peut être un espoir de le sauver à temps. Maïa serait surement heureuse de voir qu'il y avait au moins un survivant. Enrouler dans le haori du kitsune, le jeune garçon se retrouver encore inconscient et trimbalait sur le dos de Kamui. Il vit Maïa debout au loin, il fut d'abord un peu exaspérer qu'elle soit sorti du dôme du glace mais rassurer de la voir debout et en forme. A ce moment il n'avait pas encore repérer le nouveau venu. La fumée lui piquer sans doute encore le nez. Si Maïa se transformer en louve, ils arriveraient peut être auprès d'un médecin à temps pour le jeune garçon.

- "Maïa! Il y a quelqu'un ici qui a besoin de toi"

Il s'arrêta une fraction de seconde lorsque ses oreilles se dressèrent sur sa tête et le prévenir du danger, il y avait quelqu'un d'autre présent que Maïa et il était loin d'être en pleine forme.