Terra Nova dans l'ombre des humains
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 Participation au premier Event : Snow

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Snow Kovalevski
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Snow Kovalevski


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MessageSujet: Participation au premier Event : Snow   Participation au premier Event : Snow Icon_minitimeLun 9 Juin - 21:35

Participation au premier Event : Snow Large_11

Prise à son propre jeu


Elodie regarda autour d'elle d'un air amusé. Le ciel encore gris et bercé par la brume du matin s'étendait à perte de vue derrière les immeubles et les centres commerciaux. Les allées grouillaient de touristes qui allaient et venaient entre les boutiques, les sacs remplis de souvenirs et de vêtements. Le soleil perçait doucement l'épaisse couche de nuages qui annonçait un orage important. L'air sentait bon l'été, même si sa chaleur séchait les lèvres et décoiffait les cheveux. Elle se pencha au balcon de l'immeuble où elle habitait, et regarda les gens passer dans la rue avec un sourire intéressé. Elle dévoila ses dents blanches et alignées, laissant tomber ses cheveux gris de chaque côté de sa tête. Elle plissa les yeux, repéra sa cible, et attendant qu'elle passe en dessous d'elle, elle laissa tomber un peu de terre sur sa tête. La victime de sa blague de mauvais goût leva la tête et n'entrevit rien. Elle était bien trop haut pour qu'on puisse la soupçonner, mais il ne fallait pas sous-estimer son envie de se moquer.

Elle descendit les escaliers jusqu'au hall d'entrée, n'ayant pas l'envie de prendre l'ascenseur. Elle ne le prenait presque jamais. Quand elle arriva en bas, elle s'arrêta, reprit son souffle puis sortit du bâtiment d'un pas rapide. En débouchant dans la rue, elle tourna rapidement à droite, en profitant pour faire un croche-pied à un passant. Il tomba et elle s'empêcha de rire, pour ne pas se faire prendre. Elle slaloma dans la foule, le sourire aux lèvres, taquinant les inconnus, prenant plaisir à les humilier. Elle renversa « accidentellement » le sac de quelqu'un, continua son chemin, fit tomber la glace d'un enfant qui se mit à pleurer, poursuivit sa route, et se rendit à son lieu de travail. Elle était serveuse dans un petit restaurant italien, et elle avait l'habitude de servir. Elle évitait les mauvaises blagues, mais elle s'autorisait à en faire de temps en temps. Elle s'empara du plat de pâtes à la bolognaise qui trônait sur le comptoir pour aller le servir. Elle passa entre les chaises et les tables de la salle bondée, tenant le plat haut, pour des raisons hygiéniques. Elle défroissa son tablier pour paraître plus présentable, remit son petit calepin et son stylo en place dans sa poche, et quand elle arriva, elle inclina assez l'assiette pour que tout son contenu se renverse sur le client. Elle s'excusa d'un air désolé, bonne actrice. En ramassant ce qui était tombé, elle s'en mit sur les vêtements, et en s'excusant de plus belle, elle s'en alla, pour tout nettoyer. Elle s'arrêta dans les toilettes et se mit à rire discrètement. Elle se rappela le visage de cette personne qui ne s'était pas du tout attendue à recevoir de la sauce tomate sur le pantalon. Ce genre de réaction l'amusait grandement.

A la fin de son service, elle s'arrêta dans un parc qu'elle connaissait bien, un café à la main. Elle le sirota longuement en écoutant le chant des oiseau et le frémissement des branches des arbres qui bordaient chaque allée. Elle fit glisser ses pieds sur le chemin de cailloux blancs, traçant des sillons, faisant par-ci par-là des trous qui feraient probablement tomber des passants. Elle rit un peu à cette idée et se laissa tomber sur un banc. Elle se tourna quand un bruit attira son attention. Un vieux buisson presque dénué de feuille bougeait et elle n'arrivait pas à apercevoir ce qui se cachait derrière. Intriguée, elle se leva et fit quelques pas vers la source de sa curiosité. Elle passa derrière un arbre, l'air de rien, et arriva derrière le petit arbre, avant de s'accroupir aux côtés d'un homme.

- Qu'est-ce que vous faites ?

L'homme se tourna vers elle, plaça son doigt devant sa bouche pour lui dire de se taire, et montra du regard un couple d'adolescents assis un peu plus loin. Elle lui jeta un regard confus, avant qu'il ne lui redirige la tête vers les deux intéressés. Alors, soudainement, venu de nulle part, un torrent d'eau leur mouilla les cheveux et descendit jusqu'à leurs pieds. Ils se levèrent en jurant, constatant qu'il ne pleuvait que sur eux. Quand ils s'en allèrent, Elodie éclata de rire, pliée en deux par l'hilarité.

- Bien joué !

L'homme sourit et elle pointa du doigt une jeune femme qui passait. Il regarda à son tour, et lorsqu'elle chuta, s'étant pris le pied dans un trou qu'Elodie avait préalablement fait, il plaqua sa main sur sa bouche pour ne pas rire. La femme se releva, s'épousseta, regarda si personne ne l'avait vue et s'en alla comme si de rien était. Une fois hors de vue, ils se mirent à rire tous les deux, bidonnés. Elle lui jeta un regard complice, et elle pensa enfin avoir trouvé quelqu'un comme elle.

Ils passèrent le reste de la journée à se moquer de gens, à rire pour un rien et à faire des choses immatures et taquines. Elodie s'amusait bien, elle se sentait fraîche et ragaillardie. Ils finirent par se dire au revoir, et c'est à contrecœur qu'elle le quitta et qu'elle rentra chez elle. En arrivant dans son appartement, elle s'allongea sur le lit et soupira de bonheur, elle avait passé une bonne journée. Tout était passé rapidement et elle se rappelait de chaque détail de ces quelques heures. Un sourire béat aux lèvres, elle repensa au garçon qu'elle avait rencontré, nommé Jules, qui était visiblement et indubitablement son âme-sœur.

La nuit passa comme une flèche pour elle. Elle dormit la fenêtre ouverte. Ses rideaux se balancèrent au gré des courants d'air pendant la majeure partie de son sommeil. Elle entendit ses volets claquer plusieurs fois, mais n'y prêta pas attention et se rendormit. Sans qu'elle n'ait eu le temps de s'en rendre compte, un nouveau jour s'annonçait alors et elle se leva avec le sourire, avant de se rendre sur son balcon, comme tous les matins. Elle inspira avidement l'air occupé par l'odeur des petits déjeuners du restaurant d'en dessous. Elle agrippa ses mains à la rambarde en laissant les effluves lui donner l'eau à la bouche, et décida qu'en cette matinée ensoleillée, elle casserait sa tirelire et mangerait dehors.

Elle s'assit à une table et soupira d'aise. Elle attacha rapidement ses cheveux et commanda un petit déjeuner copieux, avant de se laisser aller contre le dossier moelleux du siège et de lever les yeux vers le ciel bleu et clair. Quelques nuages immaculés étaient de passage et filaient aux caprices du vent sous ses yeux, cachant de temps à autres le soleil qui ne tardait pas à revenir, aveuglant et incroyablement brillant. Quand un serveur déposa son déjeuner devant elle, elle sourit et en prit une bouchée, avant de pousser un petit gémissement de contentement et de continuer, affamée comme si elle n'avait pas mangé depuis des jours.

Seulement, quelques minutes plus tard, le pied de sa chaise se brisa. Elle s'accrocha à la nappe blanche de la table et emporta avec elle couverts et nourriture. Son café se renversa sur sa peau marbrée et son verre de jus d'orange se brisa sur le sol. Les quelques éclats de verre qui rebondirent se logèrent dans sa joue ou son cou, pendant que la plupart des autres clients hurlaient déjà à cause du bruit soudain. Elodie se redressa lentement, honteuse. Elle se dressa sur ses jambes frêles et s'excusa quand une serveuse arriva, l'air paniquée.

- Je.. Je suis désolée..

On lui demanda de ne pas s'excuser et on l'emmena dans un petit cabinet de médecin pas très loin du restaurant, où les bouts de verre furent enlevés et où elle fut désinfectée. Elle sortit, la joue et le cou protégés par des compresses. Elle affichait un rictus de douleur qui tordait son visage naturellement fin et gracieux. Ses yeux malicieux étaient plissés par la douleur, et sa bouche pincée démontrait qu'elle avait mal. Ce jour ne commençait visiblement pas bien pour elle.
Elle se rendit alors dans le parc où elle avait rencontré ce garçon qui lui ressemblait tant, et regarda derrière le buisson. Malheureusement pour elle, il n'était pas présent, et elle se laissa tomber dans l'herbe, qui ne tarda pas à se mouiller de gouttes de pluie. Un temps orageux prit place dans l'atmosphère et un vent violent et froid frappa le visage d'Elodie, qui se releva brusquement. Elle tenta de se mettre à l'abri d'un arbre, mais glissa sur la terre mouillée et s'étala sur le sol. Elle se releva, salie par la boue, et se mit finalement sous un petit porche en toile rayée rouge et blanche. Un éclair fendit le ciel et elle se recroquevilla sur elle-même, jusqu'à ce qu'une voix ne l'interpelle.

- Tu as peur ?

Elle releva la tête, surprise, totalement surprise. L'homme de la veille se tenait là, un sourire aux lèvres, et laissa tomber sa veste sur les épaules trempées d'Elodie. Elle le remercia en murmurant presque, laissant ensuite son regard errer sur les rues qui s'inondaient, semblables à la mer déchaînée. Elle soupira de plus belle. Le ciel s'était assombri et il faisait comme presque nuit en plein jour. Elle trembla légèrement quand le vent frais caressa sa peau et lui donna la chair de poule.

Elle tourna ses yeux vers Jules. Il était plutôt grand, et ses cheveux châtains aux reflets roux gardaient leur éclat même dans l'ombre. Il avait un nez droit, des lèvres fines, des joues un peu rondes, des pommettes saillantes, les sourcils légèrement froncés, le regard borné et des fossettes au-dessus du coin des lèvres quand il souriait. Ses yeux perçants et d'une couleur noisette scrutaient chaque détail avec application, et ses pupilles pétillantes attiraient l'œil de n'importe qui. Une barbe de quelques jours apparaissait sur sa mâchoire. Son cou laissait ensuite place à deux épaules larges et développées, une clavicule démarquée, des omoplates visibles à travers le t-shirt et un dos musclé. Son ventre plat dévoilait quelques abdominaux et la forme de ses longues jambes n'était pas clairement visible à cause de son pantalon.

Il la regarda à son tour, et elle détourna brusquement les yeux. Il l'aida à se relever quand la pluie s'arrêta enfin, et ils sortirent tous les deux pour aller se balader. Pendant cette journée, elle ne compta pas le nombre de chutes qu'elle eut. Elle trébucha, on la poussa, elle glissa, tomba du trottoir, perdit l'équilibre.. Elle se relevait à chaque fois avec l'aide de Jules, qui semblait vraiment inquiet. Elle fut également blessée. Tout semblait se retourner contre elle. Elle se prit quelques branches d'arbre, se coupa avec du papier, s'égratigna les genoux, se râpa le coude, se fit piquer par une abeille, tirer les cheveux, frapper dans le dos.. Est-ce qu'elle avait fait quelque chose de mal ? Pourquoi ce jour était-il si cruel envers elle ? Pourquoi vivait-elle aujourd'hui ce qu'elle avait l'habitude de faire aux autres ? Alors, soudainement, elle apprit qu'elle était chassée de son travail. Virée. Mise à la porte. Elle n'eut alors plus envie de faire quoi que ce soit. Elle demanda à Jules si elle pouvait rentrer à son appartement.

Exténuée, malade, déboussolée, Jules la raccompagna jusque chez elle d'un air impassible. Il la déposa devant la porte, avant de s'appuyer contre un mur, et de prendre un air mesquin.

- La journée t'as plu ?

Elle leva des yeux incrédules vers lui, confuse. Est-ce qu'elle avait l'air de lui avoir plu ?

- Pardon ? Je ne comprends pas ce que tu veux dire..

Son regard froid se posa sur elle. Il était totalement différent de ce qu'il avait pu montrer avant. Elle recula, tout à coup effrayée.

- Je t'ai demandé si la journée t'avais plu. J'ai tout mis en œuvre pour te faire souffrir pendant cette journée.

Ses jambes flanchèrent. Elle ne le connaissait que depuis deux jours, mais elle se sentait mal. Il fut difficile pour elle d'assimiler ce qu'il lui disait. Elle le regarda, comme si elle attendait qu'il s'explique, et il n'attendit pas plus de temps pour enfoncer le couteau dans la plaie.

- J'ai tout orchestré pour que cette journée soit un enfer pour toi. Te voir aussi naïve m'a bien amusé. Mais je me suis lassé de toi.

Sur ces mots, sans rien dire de plus, il tourna le dos et s'en alla. Elle se laissa glisser contre le mur, n'ayant plus de force dans les jambes. Une larme roula sur sa joue, et elle la ressuya rapidement. A peine retirée de son visage, une autre s'échappa de son œil, et ses pleurs résonnèrent dans le couloir de l'immeuble. Elle se sentait trahie, salie. Elle avait fait confiance à cet homme dès le premier regard et elle était même tombée amoureuse de lui.. ça avait été « le coup de foudre ». Mais voilà qu'un coup de foudre totalement différent fendait sa poitrine en deux. Sa lèvre inférieure trembla quelques secondes, avant qu'elle ne se la morde pour l'arrêter. Elle rentra dans son appartement et s'écroula de plus belle sur le sol, ignorant son corps douloureux et ses multiples blessures. Elle avait mal au cœur. Atrocement mal.

Elle s'était fait prendre à son propre jeu.


Note de l'auteur: Fini ! J'ai pris beaucoup de plaisir à écrire cet OS, même si je me sens un peu horrible d'avoir fait ça à Elodie xD J'espère qu'il plaira à ceux qui le liront ^^
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