C'est ça TerraNova?

Maïa stoppa tous les tremblements de son corps quand Kamui menaça de partir. Les yeux fixés sur un point invisible au sol, elle déglutit. S'il partait, alors quoi ? Qu'était-elle censée faire ? Elle n'avait pas envie de le perdre encore.

- Tu ne peux pas juste me faire confiance... ?

Elle tourna légèrement la tête vers lui, et elle put voir sans difficulté que non, il ne pouvait pas. Elle rabaissa aussitôt les yeux, se recroquevilla sur elle-même, il avait bien l'intention de la forcer à parler, et il n'allait pas lâcher le morceau. Elle était piégée. Elle n'avait plus qu'à tout déblatérer sur sa condition, sur son espèce de maladie d'Alzheimer précoce.

- J'ai des problèmes, avec ma mémoire.. j'oublie les petits détails comme les choses très importantes. Je n'arrive même pas à me rappeler du prix du café dans le bar où je vais souvent, du chemin que j'ai emprunté pour venir ou des gens auxquels j'ai pu parler au passage. Quand je sors, je me perds, j'oublie où je vis, le numéro de mon appartement, et je me retrouve au commissariat à vérifier mon adresse, fixée par tous ces gens qui me jugent. Pire encore, plus le temps passe, plus j'ai l'impression que je m'oublie moi-même. J'ai peur, atrocement peur. J'ai peur du fait que je pourrais oublier que j'ai vécu dans un monde magique et que j'y ai risqué ma vie, de ne pas pouvoir me rappeler de Serah ou encore de celui d'Amarok. J'ai peur de ne pas me souvenir de mon propre visage, de mon nom ou de ce que j'ai vécu. Mais ce qui me terrifies le plus, c'est d'oublier mes sentiments. D'oublier que je t'aime. Qu'est-ce que je suis censée faire quand ça arrivera ? A quel point je vais te blesser quand je serai incapable de te reconnaître ? Est-ce que ça vaut vraiment la peine que tu souffres à cause de moi ?

Sa gorge se serra, elle ne fut plus capable de prononcer un mot. C'était la confession la plus pitoyable jamais vue. Elle ne savait plus quoi faire, elle avait bien trop peur.

Lui qui avait pourtant eut l'habitude d'être seul savait écouter les autres et avait prit le temps de le faire pour Maïa. Il s'agissait là peut être d'une pensée égoïste mais il n'imaginer pas ce faire oublier de nouveau de Maïa. Déjà lorsqu'elle était ressortie des cendres, dépourvue de souvenirs et lui avait demander qui il était, l'accepter avait été difficile. Il ne voulait pas avoir à revivre ça. Pire encore, il ne voulait pas qu'elle s'oublie, qu'elle devienne une autre ou juste une enveloppe vide. Kamui soupira réfléchissant à ses paroles. Au final si il n'était pas venue la rejoindre il l'aurait perdu à jamais. Il n'avait plus le temps d'agir comme il l'avait toujours fait, taire ses sentiments et Maïa aussi semblait l'avoir compris.

Il pris une des mèches plus courtes de Maïa entre ses doigts et la fit rouler doucement entre ses doigts, cherchant dans les moindres recoin de son esprit une solution à son problème.

- " Tu a raison je ne veux pas que tu m'oubli...mais surtout je ne veux pas que tu t'oublie toi même. Plutôt que de penser à moi, qu'est ce que tu deviendrait sans tes souvenirs? "

Lui encore une fois ne pouvait pas faire grand chose pour résoudre son problème, mais il pouvait toujours chercher la solution. Il effleura son sceau, les yeux baisser dessus et repris.

- " Je penser que peut être...tu pourrait te créer un sceau comme le mien pour sceller ta mémoire. Le temps de trouver les pierres qu'il te faut mon ancien pendentif devrait faire l'affaire. Ceci ne t'empêchera peut être pas d'avoir des oublis mais ça nous laissera du temps pour te trouver une solution. Le temps de rentrer à la Cité. Là bas on trouvera forcément une solution. Tu doit pouvoir être capable de te créer un sceau après celui que tu m'a fait."

Il croyait à ce qu'il disait mais ce sentait un peu idiot, comme un enfant qui se chercher des excuses. Sauf que lui se chercher des solutions pour ne pas perdre quelqu'un. Maïa était bien la seul pour qui il était prêt à se démener autant. Au diable son côté froid et distant, il prit Maïa dans ses bras comme pour l'empêcher de s'enfuir et lâcha un long soupir se convainquant qu'il allait bien trouver quelque chose.

Maïa lâcha elle aussi un sourire, elle n'avait aucune idée de comment sceller sa mémoire avec un pendentif, mais elle pouvait toujours essayer. Kamui avait l'air persuadé qu'elle pouvait le faire, et elle n'avait rien à perdre à tenter le coup. Peut-être juste un peu d'énergie.

Elle l'enlaça à son tour, répondant à l'étreinte qu'il lui proposait. Bien sûr, elle avait espéré le revoir et c'était d'ailleurs pour cette raison qu'elle avait fait le sceau. Pendant tout ce temps, ça avait été une façon pour elle de se réconforter, de se rassurer sur le fait qu'elle allait le revoir, même si elle n'avait aucune idée de comment y retourner. De toute manière, elle n'avait pas assez confiance en elle pour débarquer et lui voler la tranquillité qu'il avait toujours semblé vouloir, et elle était encore moins certaine d'être capable de le reconnaître une fois rendue là-bas. Mais tout semblait bien aller, étrangement. Sa mémoire ne lui faisait pas de gros défaut, son cerveau ne tournait pas à cent à l'heure, son corps ne réagissait pas tout seul... elle était juste bien.

Elle serra Kamui plus fort pour s'approcher de lui et se redresser, posant son menton sur son épaule. Son cœur battait fortement, elle avait même peur qu'il puisse l'entendre aussi bien qu'elle l'entendait elle-même. Elle glissa ses doigts tremblants sur la nuque de Kamui, appuyant légèrement sur ses cervicales pour lui demander implicitement de se baisser. Elle appuya alors ses lèvres contre les siennes, fermant les yeux pour éviter de voir quoi que ce soit qui aurait pu la terrifier, comme des pupilles surprises ou dégoûtées juste en face des siennes.

Elle se recula et baissa rapidement la tête, appuyant son front contre son épaule, relâchant la tension dans sa main qui avait brièvement frôlé les cheveux de Kamui.

- Ne m'abandonne pas, Kamui. Ne me laisse pas toute seule.

Peu surpris de ces paroles qu'il avait cru comprendre durant son geste Kamui lâcha un sourire en lui caressant les cheveux et l'incitant à rester telle qu'elle était contre lui. Il n'avait pas fait tout ce chemin pour partir sans elle. Pendant tout ce temps où il avait chercher un moyen de venir ici il n'avait fait que penser à elle. Ce serait totalement idiot et inutile de chercher à l'abandonner ici. Lui qui n'en avait pas l'envie et qui avait penser à lui prier la même chose plusieurs fois, lorsqu'il était seul à la Cité.

- " Je suis revenu te chercher, je n'ai pas l'intention de te laisser toute seule. "

Après un moment à rester immobile l'un contre l'autre, le kitsune se décida à bouger. Il prit Maïa dans ses bras et se releva l'air de rien, comme si il n'avait rien à soulever dans ses bras et alla la déposer dans le lit de la pièce d'à côté. Il lui mit les couvertures au dessus d'elle sans la border et se redressa après lui avoir dégager quelques mèches de cheveux du visage.

- " On réfléchira à tes problèmes demain. On ira nul part sans une bonne nuit de sommeil. Je suis à côté alors plus de bêtise ok? Si ça ne va pas appel moi, tu n'est pas seule Maïa. "

Lui qui était prêt à quitter la pièce hésita un instant et revint vers Maïa. Cette fois il la borda finalement et termina par, à son tour, lui donner un baiser et lui murmurer.

- " Et plus de larme compris? "

Il quitta la pièce sans attendre de réponse. Retournant dans le salon. Kamui resta immobile un long moment devant la fenêtre. Il ne connaissait peut être rien de ce monde mais sentait que quelque chose ne tournait pas rond. Il était sur ses gardes, à ce demander quand ça allait leur tomber dessus.

Maïa avait acquiescé à sa dernière question, puis l'avait regardé partir et s'était tournée pour mettre son visage face au mur. Se résoudre à dormir allait être difficile, vu le tourbillon émotionnel qui venait de la heurter. Elle se calma lentement, respirant à fond, le plus régulièrement possible.

Elle ne tarda pas à fermer les yeux, comme écrasée par le poids de sa fatigue, qu'elle ne ressentait que maintenant. Tout son corps était lourd, même s'il y avait eu le feu, elle n'aurait jamais la force de se lever pour fuir le danger. Elle continua à ruminer la lassitude qui la traversait quelques minutes, avant de totalement s'abandonner au monde des rêves qu'elle craignait pourtant tellement.

Un peu de sueur glissa le long de sa tempe tandis qu'elle fronçait les sourcils, perturbée par le rêve qui la crispait dans son sommeil. En plein songe, elle entendait la porte sonner et parvenait à se lever du lit. Kamui avait disparu, elle n'avait aucune idée de l'endroit où il pouvait se trouver, mais la seule chose qui lui traversait l'esprit était d'ouvrir à l'inconnu qui martelait le bois de l'entrée. Elle appuyait doucement sa main sur la poignée, enlevait le verrou sans même penser à regarder par le judas. Alors, elle ouvrait lentement, puis observait la personne dans l'embrasure. Elle restait pétrifié, il se tenait sur le seuil, droit et brut, semblable en tout point une statue grecque, à l'exception près qu'il avait le regard rivé sur elle. Des cheveux noir ébène, un air austère et presque malsain, une carrure imposante, un monstre sous tous les angles : Kuyo. Un sourire étirait ses lèvres pendant qu'il l'analysait, puis levant sa main, il montrait son arme tranchante et disait :

- Analyses, Maïa.

Elle se réveilla en sursaut, s'asseyant sur le matelas, puis comprenant qu'elle venait juste de rêver, elle posa sa main sur sa bouche pour se calmer. Elle se laissa tomber en arrière, laissant sa main glisser jusqu'à sa cou, où elle put sentir le rythme effréné de son pouls. Ce type n'était vraiment pas bon pour sa santé. Il allait finir par la tuer.

Il avait attendu une parti de la nuit et s'était endormie pendant une autre. Kamui avait découvert et apprécier le confort du canapé de Maïa est commencer à mieux cerner le fonctionnement de la télévision. Bien que ça ne soit pas sa priorité. Lorsque le matin commença à se lever, le kitsune était déjà réveiller. Trop sur ses gardes pour dormir d'un sommeil vraiment profond.

Les oreilles à l'affut du moindre bruit venant de la chambre de Maïa avait capter toute son attention. Il avait craint de l'entendre pleurer, de l'entendre se blesser ou je ne sais quoi d'autre. Il n'y avait qu'une porte pour les séparer, mais il s'agissait là d'un obstacle fin qui ne lui permettait pas de veiller sur elle comme il le désirait.

Il avait également penser au sceau autour de son coup et avait fini par retirer de lui même son ancien. Sur ses gardes pendant un moment, il ne s'était détendu que lorsqu'il fut sûr, longtemps après que le sceau crée par Maïa n'avait pas besoin du soutient de l'ancien. Il allait pouvoir donner son ancien médaillon à Maïa, pour que celle ci l'utilise pour sceller sa mémoire le temps de trouver les pierres adéquate. Il n'en avait plus besoin et de toute manière, le sceau de sa mère n'était plus assez puissant pour lui, autant qu'il perdurent en servant à quelqu'un d'autre.

C'était elle la principale responsable des guerres qui sévissaient à la Cité des Ruines et pourtant Serah ne bougeait pas le petit doigt. Logeant dans un bâtiment encore en construction, futur château de type médiéval, en brique noir, typique, dont les esclaves trimaient encore pour poser les briques, Serah fière de son nouveau nom, de la crainte qu'elle avait placé ne faisait qu'envoyer des hommes ce battre et assister au spectacle en pariant sur le nombre de mort. Une dictatrice et peut être même pire, voilà ce qu'était devenu celle qui avait demander le graal. Déjà avant, Serah n'était pas toute blanche mais depuis qu'elle posséder ce pouvoir elle était bien plus démoniaque qu'auparavant.

Seulement ces derniers temps, l'elfe proclamer haut et fort avoir besoin de changement, mieux encore d'un changement d'air. Elle avait observer en toute discrétion Kamui depuis la disparition de Maïa. Elle avait espérer que par désespoir il se laisse mourir ou bien qu'il ne l'oubli totalement pour montrer à Maïa qu'elle n'était précieuse pour personne. Seulement, elle avait perdu la trace du kitsune et l'idée que ce dernier ai réussi à se rendre à TerraNova lui déplaisait autant qu'elle lui plaisait. Kamui allait retrouver Maïa avant elle et elle n'aurait plus qu'à les cueillir tout les deux. Et si elle les séparait de nouveau? Elle considérer ces deux là comme un amusement éternel et imaginer déjà la tête qu'ils feraient en la voyant. D'aussi bien qu'elle se souvienne, le kitsune éviter d'utiliser son pouvoir devenu trop dangereux pour lui comme pour les autres. Que risquait elle?

C'est de cette manière que Serah trouva l'occasion de se rendre à TerraNova, en espérant leur faire une belle surprise et semer une belle pagaille dans ce monde où les démons n'étaient pas si bien venu qu'à la Cité.

Maïa n'était pas sortie du lit avant un moment. Elle n'avait presque pas envie de se lever : elle savait que Kamui était dans le salon, elle voulait le rejoindre, mais elle craignait d'entendre la sonnette et de devoir de nouveau faire face à un hunter. Elle avait un horrible pressentiment, elle imaginait les pires scénarios en se rappelant que son instinct la trompait rarement. Amarok allait la retrouver, ou pire encore, Kuyo allait venir la voir. Elle restait cachée sous les draps, pétrifiée par l'idée.

Elle se décida finalement à se lever, toute habillée de ses vêtements de la veille, s'emparant d'un sweat pour stopper les frissons qui commençaient à parcourir son dos. Elle sortit de la chambre, et passant devant le miroir à sa gauche, elle s'arrêta brusquement pour se regarder. Elle se recoiffa rapidement, constatant son allure plus qu'étrange. Enfin, elle se remit en route, entrant le salon, soudainement timide.

- Bonjour..

Elle s'apprêtait à avancer davantage, mais elle se demanda ce qu'elle ferait, une fois arrivée à la hauteur de Kamui. Elle regarda autour d'elle, cherchant comme une échappatoire, désirant tout à coup retourner sous sa couverture, dans le noir de sa chambre.

- Je vais aller prendre une douche. N'entre pas..

Et elle fit demi tour, se traitant intérieurement d'idiote au passage. Comme s'il allait entrer. Il devait penser qu'elle le prenait pour un pervers.

Elle se jeta presque dans la cabine, abandonnant ses vêtements à l'entrée, n'hésitant pas une seconde à se plonger entièrement sous l'eau froide qui ruisselait du pommeau de douche. Elle sentit ses cheveux se détremper petit à petit, tandis que la température de l'eau augmentait au fil du temps. La tête levée, elle laissait les gouttes heurter sa peau et profitait de cet agréable sentiment qui lui rappelait la pluie.

Elle sortit quelques minutes plus tard, s'enroulant dans une serviette, encore brûlante. La salle de bain était plongée dans le brouillard, Maïa ayant poussé le bouton de l'eau chaude quasiment jusqu'à son maximum, couvrant le miroir de condensation. Elle s'habilla rapidement, son jean effilé et presque troué laissant entrevoir la quasi totalité du devant de ses jambes. En hiver, ce n'était pas une bonne idée, elle allait tomber malade. Mais elle s'en fichait. Au moins, Kuyo et ses sbires auraient de beaux microbes à analyser.

Elle sortit en secouant ses cheveux encore mouillés, allant finalement s'installer sur le canapé aux côtés de Kamui, ajustant son gilet noir sur ses épaules. Elle eut à peine le temps d'aviser le cou de son ami que le choc l'empêcha de parler. Il avait enlevé l'autre sceau. Elle hésita à paniquer, après tout, il avait l'air de bien se porter. Mais c'était probablement temporaire. Elle n'avait pas assez confiance en celui qu'elle avait fait pour assurer qu'il pouvait se débarrasser de l'autre.. et elle ne serait jamais assez sûre d'elle pour le faire. Elle lui tira le collier des mains, l'attachant de nouveau autour de son cou.

- Ne fais pas ça. Je vais mourir de peur si tu le fais encore. Garde le juste, d'accord ? On ne sait jamais.

Le kitsune leva un sourcil en la voyant faire. Il faut dire qu'à part son "bonjour" du matin, c'était la première fois qu'elle lui adresser la parole. Elle avait dans les gestes et ces paroles une timidité maladroite qu'elle n'avait pas cacher en accourant dans la salle de bain. Déjà que Kamui avait détester cette porte de chambre qui lui avait fait obstacle toute la nuit, à peine était elle sortie qu'elle était reparti s'enfermer ailleurs. Kamui la fixa, conscient de peut être la mettre mal à l'aise.

- " Quoi c'est comme ça? "

Elle le regarda incomprise. Lui même avait l'impression d'être maladroit dans ces paroles mais il s'était promis durant cette nuit interminable qu'il allait faire un effort sur sa façon d'être avec Maïa. Avec elle pas besoin de faire perdurer son côté froid et autant être franc afin d'éviter les malentendus et les regrets par la suite. Sarcastique, presque moqueur il croisa les bras dans un long soupir.

- " Tu t'es à moitié enfuis dans la salle de bain en me voyant ce matin et c'est moi qui se fait engueuler? "

La faute n'était pas la même serte. Lui avait retirer un sceau important, limitant un pouvoir monstrueux qui pourrait à la fois causer la mort de Maïa, de centaine d'autre personne et sa propre mort. Maïa elle n'avait fait que l'éviter. Il décroisa les bras pour décrocher, de nouveau, le pendentif que Maïa s'était empresser de lui remettre.

- " Je l'ai retirer depuis hier soir, je vais bien. De toute manière il ne m'était plus utile, ma volonté était devenu plus forte que ce collier, il est temps que je m'en débarrasse. Ne t'inquiète pas, je ne suis pas assez fou pour l'abandonner si je sentais un grand changement, je suis sûr de moi en l'enlevant. "

Kamui se redressa légèrement, surplombant Maïa d'une tête et lui passa le pendentif autour du coup. Même si pour le moment il ne lui était pas d'une grande utilité, Kamui se sentait déjà rassurer à l'idée que la pierre de ce collier puisse conserver sa mémoire et la Maïa qu'il était revenu chercher ici. Il esquissa un faible sourire en laissant glisser le pendentif entre ses doigts.

- " Je n'aurais jamais pensé donner ce bijoux à quelqu'un un jour. Dire qu'au départ, lorsque tu est arriver à la Cité je ne pensais qu'à t'abandonner au premier coin de rue pour retrouver ma tranquillité...j'ai était le premier surpris à ne pas être parvenu à le faire mais maintenant je sais pourquoi. Tu est...spéciale. "

A ce moment précis, Kamui pensa très fort au plus profond de lui même que son désert de glace lui manquer. Après avoir autant parler, bêtement qui plus est, avoir dit ce qui lui passait par la tête sans réfléchir, il n'avait qu'une seule envie: ce cacher jusqu'à ce que ces paroles soient oublier. Quoi que...lui même se poser la question de savoir s'il ne préférer pas que Maïa sache ses sentiments. Il était du genre à faire passer les actes avant les paroles et n'avait jamais trop apporter d'importances à ces dires, peut être que aujourd'hui les choses devaient changer. Il effleura les cheveux mouillé de Maïa du doigt et d'un air plus sérieux, voir même inquiet ce lança contre son inconscient qui lui ordonner de se taire.

- "Tu va garder ce sceau, l'améliorer de façon à sceller ta mémoire, on trouvera les pierres dont tu a besoin pour le consolider et un moyen de repartir à la Cité où on trouvera de l'aide pour toi. Et si un autre abruti viens frapper à cette porte, c'est moi qui ouvre. Je ne ferrais pas d'histoire mais je refuse de me cacher."

Elle n'allait pas être d'accord avec ça, peut être même qu'il ferais pire que mieux en se montrant, même habiller en civil avec un bonnet. Mais c'était son choix et il l'avait fait en connaissance de cause.

- "Avouons le, on en mourrait d'envie mais nous n'avons pas profiter de nos retrouvaille. On se fuit autant qu'on se cherche. Maintenant qu'on c'est retrouver je veux rester prudent. Ce genre de moment tranquille comme maintenant ne dure pas, ça va changer je le sens et je m'y prépare, alors fait moi confiance. Je sais que je tiendrais le coup avec ton sceau, que quoi qu'il arrive c'est moi qui ouvrirais au prochain venu. Je suis venu ici pour une bonne raison. Je ne veux pas te perdre Maïa, pas à nouveau...je tient à toi. "

L'elfe ne s'était pas attendu à avoir un tel comité d'accueil. Elle avait atterris comme Kamui précédemment au beau milieux de la route et avait esquiver la première voiture en sautant agilement sur son capot. C'est de là, qu'elle avait observer pour la première fois TerraNova. C'était moche. Rien ne lui plaisait ici. Encore moins l'imbécile qui décida de sortir de sa voiture pour lui hurler dessus.

L'homme: Ma voiture! Espèce de taré, descend...

Serah était descendu avant qu'il ne termine de parler et lui colla sa main gauche au visage. Il hurla un instant avant de s'écrouler inconscient, une marque noir en plein milieu du front. Les gens d'ici étaient...comment dire irrespectueux? Oui c'est ça, ils ne savaient pas à qui ils avaient à faire. A la Cité, Serah était crainte de beaucoup de monde et y avait pris goût, pourquoi ce serait différent ici? Les deux autres personnes qui se mirent devant elle subirent le même sort que le premier. Serah ne se cachait pas. Ni ses oreilles ni sa façon de tuer. Le fait d'être un démon était bien trop naturel.

C'est à cause de ça qu'elle croisa quelques kilomètres plus loin les hunters de ce monde. Dont un, au long cheveux noir qui avait l'allure d'un chef. Très plaisant de part son côté de pourriture. Serah sourit sadiquement en voyant les chasseurs, elle pouvait essayer de les tuer mais aussi essayer de s'en faire des alliés.

Serah : Vous tombez bien...je suis perdu et je cherche quelqu'un...vous pourriez peut être m'aider.

Maïa avait souri bêtement pendant un bon quart d'heure, tripotant le pendentif entre ses doigts sans vraiment penser à quelque chose de fixe. C'était stupide, mais tous les mauvais pressentiments qu'elle avait eu plus tôt venaient de complètement s'envoler. Et dire qu'elle était capable de changer d'humeur avec simplement quelques mots venant de Kamui... dans un sens, c'était terrifiant.

Elle le regardait se débattre avec sa chemise qui avait l'air de le gêner, et ça l'amusait bien. Elle aurait pu lui proposer quelque chose de plus confortable, comme un pull flexible ou tout simplement quelque chose de moins rêche, mais en fait, le voir s'énerver intérieurement l'attendrissait et elle n'avait pas tellement envie que cela finisse.

Finalement, elle décida qu'elle ne pouvait pas le laisser être mal à l'aise plus longtemps. Elle passa une main dans ses cheveux et se leva, se dirigeant vers l'ancienne chambre d'Amarok qu'elle pénétra en se crispant. Toute cette pièce avait son odeur. C'était nostalgique, et elle aurait pu trouver cela agréable comme à l'époque, mais maintenant, ça la répugnait. Elle passa sa main sur sa nuque et ouvrit le placard, à la recherche d'un haut qui aurait pu convenir à son ami. Elle y passa un certain moment, avant de mettre la main sur un quelque chose d'autre. C'était un petit bracelet avec des perles de bois, le genre qu'on ne trouvait qu'à Eiden, donc à la Cité des Ruines. Elle le lâcha aussitôt et celui s'écrasa au sol. Elle plaqua sa main sur sa bouche pour ne pas faire de bruit, espérant ainsi ne pas inquiéter Kamui.

Elle chercha à respirer calmement, n'osant toucher à rien, ayant même peur de se retourner. Il était revenu depuis. Il avait sûrement déposé ça ici en sachant qu'elle le découvrirait un jour, et que ça lui vrillerait les tripes. Il avait tout prévu. Et elle n'avait rien vu venir, comme d'habitude.

Elle serra le poing et reprit son calme. Aucune raison de paniquer. Elle inspira lentement, puis reprit ses recherches. Elle mit finalement la main sur ce qu'elle voulait et ressortit de la chambre, fermant la porte dans son dos, comme si elle espérait enfermer sa peur à l'intérieur en même temps.

Elle tendit le pull noir à Kamui avec un sourire.

- Mets ça, tu seras sûrement plus à l'aise.

Le kitsune fixa le vêtement noir que Maïa lui avait amener. Après une chemise, c'était un pull? Il serait plus à l'aise? Il ne s'était pas rendu compte de son comportement jusqu'ici, mais à priori, il cacher très mal le malaise que lui apporter ce vêtement. Son regard jongla entre le vêtement et Maïa pendant un moment avant qu'il ne se décide enfin.

Il s'était battu pour fermer tout les boutons de cette chemise et les enlever à présent. Il avait même presque envie de les arracher sans faire de manière mais oublia cette idée. Il laissa tomber la chemise au sol et enfila le pull plus facilement. Il était chaud sans trop l'être et malgré son apparence moulante Kamui ne s'en sentait pas entraver. Il lui coller au corps comme une seconde peau et le kitsune s'y sentait à l'aise comme si c'était le cas.

- "Je n'aime pas..."

Maïa le zyeuta sans savoir quoi répondre. Si il n'aimait pas un tel vêtement qu'allait elle bien pouvoir lui donner? Il n'avait pourtant pas l'air d'être du genre à se soucier de sa tenue vestimentaire. Elle compris qu'il ne parler pas du pull lorsqu'il se couvrit du bonnet qui lui avait rendu les cheveux électrique la veille et qu'il se positionna devant la fenêtre.

- "Cette odeur."

Une odeur déplaisante, qui empester le danger venait de lui parvenir. Ce n'était pas en regardant par la fenêtre qu'il avait aperçut quoi que se soit mais cette chose, cette personne, ce danger se rapprocher doucement. Il se rapprocher de la porte d'entrée, celle par laquelle le hunter avait menacer Maïa la veille. Kamui qui fixait cette même porte quitta son emplacement prêt de la fenêtre, décala un peu Maïa avait sa main et avança jusqu'à l'entrée. Maïa lui avait attraper le bras, sûrement était elle encore contre l'idée qu'il se présente à l'invité mais il ne la laissa pas parler et la repoussa doucement.

- "Si tu crois que je vais encore me cacher tu rêve. Soit tu te planque derrière une porte Maïa, soit tu te planque derrière moi."

Une fois de plus, comme la fois précédente, elle avait l'air terrifié. Cette mine apeuré n'arrangea pas la décision de Kamui bien au contraire. Il posa une main sur l'épaule de Maïa et la colla contre lui, légèrement à l'arrière. Il ne lui laisserait pas l'occasion de choisir entre la porte ou lui. Il préférer l'avoir le plus prés possible et montrer à cet individu ce qu'il protéger.

Seulement, quand Kamui ouvrit la porte, rien ni personne n'était de l'autre côté. Sans le vouloir, Maïa laissa un soupir de soulagement lui échapper, très peu discrètement. Elle fit demi tour et se laissa tomber sur le canapé, laissant sa tête reposer sur le dossier, calmant les sueurs froides qui avaient soudainement parcouru son dos.

- A cette heure-là, c'est soit un sale gosse qui a décidé de nous faire une mauvaise blague, soit le livreur de pizza qui s'est trompé d'appart.

Mais elle aussi, elle avait senti la menace qui était de l'autre côté de la porte, et elle ne croyait pas à un seul mot des mensonges qu'elle racontait à Kamui pour calmer son envie de meurtre. Elle lui lança un sourire, quoiqu'un peu forcé, et se leva pour rejoindre la fenêtre. Elle l'ouvrit, respirant un peu de l'air frais qui s'engouffra dans l'appartement. Là, une expression de culpabilité légèrement collée au visage, elle s'empara d'un petit paquet sur le meuble le plus proche et d'un briquet, alors qu'elle s'asseyait sur le rebord de la fenêtre.

Elle s'éclaircit la gorge, tira une cigarette de l'emballage et l'alluma, inspirant ensuite la fumée toxique. Elle savait bien ce que Kamui allait penser de cette horrible odeur, et ce qu'il allait dire en sachant que cette connerie lui détraquait les poumons et le cerveau. Elle en était pleinement consciente, et elle savait bien qu'elle risquait gros en se mettant au tabac, mais au moment où elle s'était retrouvée seule, au moment où Kuyo l'avait découverte et avait commencé à faire d'elle son petit jouet hebdomadaire et parfois même quotidien, elle n'avait trouvé que ça pour se soulager, craignant bien trop de toucher à n'importe quel type de drogue. Ces conneries lui coûtaient de l'argent et quelques années de sa vie, mais bon dieu qu'elle se sentait mieux quand elle voyait la fumée s'évaporer, comme si ça emportait ses soucis avec elle. Bien sûr, ça n'était absolument pas le cas. Les hunters étaient toujours là. Et Amarok aussi.

Elle dégagea la cendre qui s'accumulait au bout de la cigarette dans le petit cendrier, sur le rebord de la fenêtre. Elle s'attendait à ce que Kamui lui fasse remarquer à quel point elle empestait, comme lors de leur première rencontre. Elle eut un sourire et s'étonna elle-même d'avoir pu se rappeler que c'était la première fois qu'ils s'étaient vus.

Le fait qu'il n'est personne derrière cette porte le dérangea tout autant que l'odeur de la fumer du bâton blanc que tenait Maïa. Elle pouvait bien essayer de se rassurer avec des mensonges, ça n'était pas suffisant pour qu'il y croit à son tour. Si quelqu'un avait bel et bien était derrière cette porte, il n'était pas parti pour rien. Kamui était maintenant persuader que qui qu'il soit, il soit au courant de sa présence. Sinon pourquoi partir?

Le kitsune tourna un regard froid en direction de Maïa et observa un instant le papier blanc se consumer sous les inspirations de la jeune femme. Il s'approcha et attendit qu'elle porte ce poison à sa bouche pour y mettre une pichenette. Il suivit la chute de la cigarette du regard et alla jusqu'à ce pencher à la fenêtre pour la regarder tomber plus bas. Quand la chose fut tomber, il se retourna et arqua un sourcil vers Maïa avec une légère pointe de fierté.

- "Oups."

La jeune femme pinça les lèvres dans un soupir tandis qu'il laissait un petit sourire naître du coin de ses lèvres. Kamui passa un doigt sur la bouche de Maïa plus dans le but de faire disparaître l'odeur de nicotine qu'autre chose.

- "Comment tu peux encore avoir du flair avec une chose pareille?"

Le kitsune se releva et lui tandis la main, l'invitant à le suivre.

- "Viens avec moi. Je ne reste pas ici à attendre qu'on nous rende visite. Si il y avait quelqu'un derrière cette porte il doit être encore ici. J'ai bien l'intention de le saluer."

Maïa avait regardé la cigarette à moitié consommée tomber de sa fenêtre, puis avait soupiré. Elle n'avait rien osé dire à Kamui. Elle avait juste le sentiment qu'elle avait jeté son argent dans le vide, mais elle ne put en vouloir qu'à elle-même. Elle avait su exactement quel genre de réaction il aurait eu et elle s'y était préparée... et elle savait qu'elle n'aurait jamais dû commencer dès le départ.

Kamui avait cette expression sur son visage, ce petit rictus qu'il avait quand il gagnait, et qui lui faisait parfaitement comprendre qu'elle avait perdu. Elle eut un léger sourire en baissant la tête. Elle n'avait plus qu'à se résigner maintenant.

Bien sûr, elle prit sa main. Elle ne savait pas du tout ce qu'il voulait faire, où et avec qui, mais elle ne put s'empêcher de penser qu'au fond, elle devait l'accompagner. Le danger avait sonné à sa porte, la sienne. Et même si elle était plus le genre de personne à fuir la menace qu'à la pourchasser, elle ne pouvait pas laisser Kamui déambuler tout seul dans les rues de TerraNova, sûrement pas.

Elle se dit qu'à un moment, pour une fois, il aurait peut-être besoin d'elle... elle se devait d'être là quand ce serait le cas.